Bonne lecture !
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Peter se réveille encore pas mal de fois.
La grande fenêtre laisse moins entrer la lumière qu'au début, il ne sait pas trop pourquoi (la lumière l'aveugle moins, la pièce est un peu plus sombre). La neige est encore là. Il la regarde tomber quelques minutes, puis se rendort. Quand il se réveille, parfois Tony est là.
Souvent c'est May. Un jour c'était Happy. Pepper lui a tenu la main gauche, pendant un mauvais jour. De temps en temps il n'y a personne, et quelques fois il y en a plusieurs.
Peter ouvre et ferme les yeux, pendant un bon moment.
Un jour, c'est une petite fille. Les mêmes cheveux noirs, les mêmes yeux sombres : il a l'impression d'avoir déjà vu son visage, mais c'est flou. Elle parle beaucoup, en tout cas. Peter écoute sans trop comprendre, et même quand elle lui demande ses aliments préférés, ses couleurs favorites, et les animaux qu'il préfère, il n'a pas la force de lui répondre.
Elle ne s'en offense pas, et continue de dessiner sur les murs. Cette petite est forte, car elle vient dans la nuit, n'allume pas la lumière, et se débrouiller pour ne pas trop dépasser des lignes avec sa peinture.
Peter l'observe : c'est un peu comme regarder la pluie ou la neige. Elle fait sa vie et n'attend pas grand-chose de lui, même si ses questions donnent l'impression du contraire. Il ne sait pas qui elle est. Elle a l'air de le connaître.
Ce jour-là, Peter se réveille dans la lumière du matin. Il se sent plutôt bien. Il peut remuer les doigts de sa main gauche, tourne sans problème la tête vers la gauche et vers la droite, et remarque Tony assit dans le fauteuil habituel à un mètre du lit.
Peter inspire, sa poitrine se soulève plus haut encore, et le mouvement attire l'attention de Tony. Ce dernier pose sa tablette sur une petite table, et hausse un sourcil.
— Hey.
Peter sourit : il sent ses lèvres remuer.
— Comment tu te sens ?
Tony attend sûrement un mouvement de la tête. C'est la même question à chaque fois qu'ils se croisent entre deux siestes (et Peter a peur que le temps passe plus vite que ce qu'il croit).
De temps en temps, il se réveille au milieu de la nuit. Seul. Dans le noir. Alors, faute de mieux, il tente de s'entraîner un peu.
— Ça va, croasse-t-il presque en murmurant.
Mais ça a l'air de faire son travail, étant donné que Tony sourit de toutes ses dents.
— Toujours en train de défier les statistiques, hein ? La gentille dame dotée de trois doctorats qui s'occupe de toi presque tous les jours a dit que tu ne pourrais pas parler avant encore un mois au moins.
Peter hausse un sourcil.
— En fait, elle a dit deux mais par esprit de contradiction j'ai dit un.
— Bien sûr.
Les mots sont rêches dans sa gorge. Il a envie de boire un immense verre d'eau. Chaque syllabe qui sort de sa bouche fait résonner une douleur dans son corps.
— Qu'est-ce...
Il déglutit. Remue un peu.
— S'est..
Inspire.
— Passé ?
Tony l'observe. Il serre les lèvres, regarde par la fenêtre, et met les mains dans ses poches.
— Tu te souviens pas ?
La tête un peu à droite, puis à gauche. C'est épuisant. Ses paupières sont lourdes.
— C'est sûrement pas le moment, alors. Ça peut attendre. Concentre toi plutôt sur... guérir.
Tony se racle la gorge.
— La plupart des jeunes de ton âge tueraient pour avoir autant de morphine à portée de main.
— Chouette.
— Fais la grasse mat' autant que tu veux. Mais... pas trop de jeux vidéos, hein ?
— Je promets rien.
— Je voudrais pas avoir à te priver de sortie.
— Vu votre... tête... je dois sûrement... sortir plus que vous.
— Petit malin.
Peter inspire. Il a l'impression qu'il va partir d'un moment à l'autre.
— Si je suis sage...
Il essaye de se racler la gorge, mais ça fait mal. Il grimace, et Tony fronce les sourcils.
—... je pourrais avoir un churro ?
— Quand tu pourras tenir debout, je te promets qu'on va tous te gaver comme une oie.
— Quel chanceux.
La dernière syllabe s'échappe un peu, car Peter ne voit plus que du noir. Il se rendort rapidement, juste comme ça.
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Will it matter when I'm gone | Peter Parker
Fanfiction| Peter Parker-centric / IronDad & SpiderSon | Fiction terminée | ❝ - Je ne me sens... pas très bien. Il aurait dû dire cette phrase des mois plus tôt. Il aurait dû appeler à la première blessure, la première balle, la première coupure. Il aurait d...