Chapitre 50

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La pluie tombait sur les nombreux parapluies noirs de toutes les personnes réunies en ce jour funeste.

Le ciel était couvert de nombreux nuages gris, ne laissant aucune chance au moindre rayon de soleil de s'immiscer à travers ceux-ci. Tout était sombre, noir, morne et triste.

Il n'y avait pas un bruit, pas un son mis à part celui de la pluie qui s'abattait au sol. L'heure était au recueillement alors que toute personne actuellement présente en ce jour si triste gardait la tête baissée en direction du sol. Chacune observait ses chaussures noires cirées maintenant mouillées par la pluie ou alors contemplait simplement la surface de la terre s'humidifiant pour ne se transformer qu'en une grosse marre de boue.

Le ciel semblait lui aussi pleurer, partageant sa tristesse avec toutes les personnes réunies mêlant leurs larmes aux gouttes de pluie.

La mélodie des âmes était également terne témoignant de la douleur de chacun.

Tout ce monde, toutes ces personnes présentes aujourd'hui pour un événement aussi tragique et impensable que celui-ci se ressemblaient toutes, aucune ne se démarquant plus qu'une autre dans la foule. Des vêtements noirs, des chaussures noires, des parapluies noirs.

Noir, c'était bien l'état dans lequel se trouvaient leurs esprits brumeux, n'apercevant plus aucun brin de lumière et de joie à travers tout ce malheur.

Noir comme les idées obscures qui traversaient les pensées de tous.

Noir comme toutes ces âmes qui s'étaient ternies ces derniers jours.

Le temps était passé si vite. Le meurtre d'un des hommes les plus compétents de la police de Séoul par le Croque-Mort avait rapidement été annoncé, circulant à travers les différentes oreilles, se propageant comme un poison dans les veines, amenant avec lui la peur, la tristesse et le désespoir dans le cœur de tous.

Et l'enterrement était finalement arrivé à la vitesse de l'éclair en seulement trois jours, réunissant alors la famille du jeune policier aux cheveux rouges, ses amis, ses collègues et toute autre personne qui le connaissait de près ou de loin et qui souhaitait lui faire ses adieux une dernière fois.

Jungkook en faisait évidemment partie, considérant son ancien coéquipier comme son meilleur ami. Il se retrouvait donc là, sous cette pluie battante, seulement protégé par un sombre parapluie à observer sous ses yeux l'amas de terre mouillée sous lequel reposait maintenant l'un des êtres les plus cher de sa vie.

Les larmes coulaient sur ses joues, ou alors était-ce des gouttes de pluie poussées jusqu'à son visage par le vent ? Lui-même ne le savait pas et il s'en moquait bien.

Puisque plus rien ne lui importait actuellement.

Et, sous ce même parapluie, se tenait à ses côtés un jeune homme aux cheveux gris, les lèvres pincées entre elles et le regard dans le vide comme s'il tentait de voir quelque chose sans y arriver.

Parce que les âmes une fois parties ne revenaient pas. Cela faisait bien longtemps que Taehyung ne croyait plus aux fantômes.

Derrière les deux garçons se tenaient de nombreux policiers, des collègues et également amis de Mingi. Il s'agissait des personnes qui connaissaient bien le jeune homme aux cheveux rouges, qui l'avaient vu grandir et évoluer, une famille aimante et désespérée par cette disparition soudaine et brutale.

Et, parmi cette foule, se tenaient également trois autres sens, plus en retrait. On pouvait y apercevoir un jeune journaliste tenant la main d'un châtain, les deux perdus dans leurs pensées les plus morbides, alors qu'un peu plus éloigné de la foule se trouvait un jeune pharmacien adossé contre un arbre, seulement protégé de la pluie par les quelques feuilles au-dessus de sa tête et les bras croisés contre son torse observant la scène de loin.

Sense [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant