Chapitre 37 : Une soirée dans le nid de la vipère

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- Calme-toi, tout va bien se passer, la rassura Malefoy – ... Drago – en lui caressant doucement le dos.

Hermione ne répondit pas mais soupira franchement. Ils arrivaient devant la demeure de Parkinson, se dirigeant vers la porte d'entrée et la jeune femme se sentait terriblement mal. Encore plus que le dégoût que lui inspirait cette soirée en compagnie de la Serpentard qu'elle exécrait, c'était l'angoisse de se faire prendre à parti qui lui rongeait les sangs. Elle était cependant une Gryffondor et devait donc se montrer courageuse en toutes circonstances même si, à l'instant présent, elle n'avait qu'une seule envie : prendre ses jambes à son cou. Heureusement, Mal... Drago serait là – quoique, cela tombait sous le sens puisque c'était à cause de lui qu'elle se rendait à la soirée de Parkinson... – et Hermione osait espérer que Zabini ne serait pas trop détestable avec elle. Après tout, il avait été plutôt aimable la dernière fois qu'ils s'étaient vu à l'occasion de la soirée en boîte de nuit.

Elle cogita ainsi jusqu'à ce que Drago – elle ne devait surtout pas oublier de l'appeler par son prénom si elle souhaitait rendre cette soirée un minimum divertissante – toque à l'imposante porte en bois d'ébène.

Un minuscule elfe de maison aux vêtements crasseux vint leur ouvrir et Drago les présenta, elle et lui. L'elfe courut prévenir sa maîtresse, un pic de stress se faisant aussitôt ressentir chez la Gryffondor. Toutefois, mieux valait qu'elle s'angoisse maintenant. Une fois que Parkinson serait en face d'eux, elle n'aurait plus le choix, il lui faudrait revêtir son masque de condescendance, voire même d'insolence. Fort heureusement, elle avait suffisamment côtoyé Drago Malefoy pour que cela lui vienne beaucoup plus naturellement qu'avant. En parlant du Serpentard, d'ailleurs...

Comprenant qu'elle était à deux doigts de lui faire faux bon, il glissa sa main dans la sienne et la lui pressa légèrement. Médusée face à cette attitude qui signifiait clairement : « je ne te laisserai pas seule, ne t'en fait pas », Hermione rata presque l'entrée de celle qu'elle avait surnommée « Miss Carpe ». Enfin... non. Pour passer à côté ce genre d'entrée, il aurait fallu être aveugle. Aveugle et sourde. Aveugle, sourde et ne plus avoir de sensation dans la main gauche.

- DRAAAAGOOO ! piailla-t-elle d'une voix suraiguë qui donna envie à Hermione de se taper la tête dans le mur.

Elle se jeta presque littéralement sur lui, qui, stupéfait, recula d'un bon, obligé de lâcher la main d'Hermione qui grimaça. Il réceptionna tant bien que mal son « amie » et la repoussa légèrement, ce dont elle ne sembla pas lui tenir rigueur.

- Salut Pans', marmonna le blond.

- C'est super que tu sois venu !

Il ne répondit pas et lui tendit plutôt la bouteille qu'il tenait toujours dans sa main gauche.

- OHHH ! Tu t'es souvenu que j'adorais le vin rouge ! Et quel vin rouge, apprécia-t-elle en jetant un coup d'œil à l'étiquette.

Elle lui sauta une nouvelle fois au cou et le Serpentard n'eut d'autre choix que de lui tapoter maladroitement le dos en attendant qu'elle daigne le lâcher. Une vague de haine s'empara instantanément d'Hermione et elle adressa un regard glacial à Malefoy... Drago ! Celui-ci lui fit de gros yeux, comme si tout ce qui se passait ne relevait absolument pas de ses compétences, et Hermione fronça les sourcils.

Comprenant apparemment ce qu'elle tentait de lui dire, il repoussa un peu Parkinson. Hermione en profita pour se rapprocher de son amant et s'empara de sa main avec possessivité afin de marquer son territoire. La Serpentard sembla finalement se rendre compte de sa présence – bien qu'Hermione sache qu'elle l'avait parfaitement reconnue depuis le début de son petit numéro – et lui jeta un regard dédaigneux.

Me sauveras-tu ? [1/3] | DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant