Il était dix heures quarante-trois très précisément lorsqu'Hermione s'accorda une mini-pause. Cela faisait près de deux heures et demie qu'elle lisait et prenait des notes sur un compte-rendu atrocement barbant. Soupirant longuement, la jeune femme ferma les paupières avant de se laisser aller contre le dossier de son fauteuil de bureau.
Après le retour de Drago, la veille au soir, Hermione avait très mal dormi, alternant entre périodes de somnolence, cauchemars et phases de réveil intempestives. Elle se sentait très stressée à l'idée de ce qu'elle aurait à accomplir en fin d'après-midi et, même s'il ne voulait pas le lui montrer, Drago l'était tout autant, Hermione le savait. Reposait littéralement sur ses épaules la vie de Narcissa Malefoy et, peu importait le résultat, elle savait que plus rien ne serait plus pareil le lendemain matin à la même heure. Décidant de ne plus y penser pour ne pas se laisser aller à angoisser encore davantage, la Gryffondor bâilla avant de se replonger dans son travail qui, bien que n'étant pas passionnant pour une Noise, avait au moins le mérite d'accaparer suffisamment son attention pour lui changer les idées. Elle allait tremper sa plume dans l'encre lorsque la porte de son bureau explosa.
Tout au moins, ce fut l'effet que le bruit sourd lui fit. Relevant brusquement la tête, Hermione poussa un cri, se plaçant une main sur le cœur, tandis que l'autre se posait sur sa baguette, vestige d'années passées à craindre pour sa sécurité à chaque anormalité sonore. Tout c'était passé en un quart de seconde si bien que la jeune femme n'avait toujours pas eu le temps de voir qui venait de pénétrer ainsi dans son bureau. Elle pointa sa baguette sur l'entrée de la pièce, dévisageant alors l'intrus, et son cœur manqua un battement. Elle ouvrit la bouche mais n'eut pas le temps de dire quoique ce soit.
- C'est ma mère... tu dois venir tout de suite.
Sa voix n'était qu'un souffle mais lui fit le même effet que s'il avait hurlé. Il était encore plus pâle que les fantômes de Poudlard et affichait une expression qu'Hermione ne lui avait jamais vue. C'était de la peur. Drago Malefoy avait peur. Se secouant et ne réfléchissant pas, Hermione raffermit sa prise sur sa baguette, attrapa son sac à main et son manteau et le suivit dans le couloir. Ils se précipitèrent sur les ascenseurs.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda alors la jeune femme en reprenant son souffle, une main tenant ses côtes douloureuses.
- Je-Je sais pas, bredouilla le Serpentard. J'étais dans mon bureau quand Gilly est venue me chercher. Elle-elle a dit que ma mère était en train d'avoir une... une attaque. Alors j'ai transplané et je l'ai trouvée... et...
Voyant qu'il ne parvenait pas à ajouter quoique ce soit, Hermione lui demanda :
- Où est ta mère ?
- L'ai emmenée à... Sainte-Mangouste avant de... revenir, répondit-il d'une voix hachée.
Hermione n'ajouta rien et pria Merlin pour que les Médicomages parviennent à endiguer cette « attaque » quelle qu'elle puisse être. Parvenus dans l'Atrium, ils bondirent en direction des cheminées et arrivèrent à l'hôpital magique une minute et sept secondes plus tard.
Prenant les choses en main, Hermione se dirigea rapidement vers l'accueil. L'infirmière la reconnut immédiatement et lui indiqua de monter au deuxième étage où l'on pourrait la renseigner sur la chambre où se trouvait Narcissa. Ni Drago ni elle ne prononcèrent le moindre mot jusqu'à ce que les portes de l'ascenseur ne s'ouvrent. Elle courut jusqu'au guichet des admissions et des sorties. La sorcière lui indiqua la chambre trois cent quatre-vingt-quatorze et le cœur d'Hermione eut un raté. Si Narcissa était dans une chambre et non au bloc opératoire comme elle l'avait tout d'abord envisagé, cela ne pouvait signifier que deux choses. Soit les Médicomages étaient parvenus à la stabiliser, soit...
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Me sauveras-tu ? [1/3] | Dramione
Фанфик🔞 Hermione et Drago ont une trentaine d'années et une vie plus que complexe. Après deux mariages, deux enfants et une rébellion de Mangemorts, tous deux sont veufs et reliés par la mort. Contraints de se fréquenter presque chaque jour, ils vont se...