Chapitre 17 : Joyeux anniversaire Harry

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Drago avait attendu toute la soirée que Granger réponde à sa lettre. Lorsqu'il était devenu évident qu'elle ne comptait pas le faire, il était parti se coucher agacé et un peu inquiet. Et si elle avait refait une crise ?

Quoique, peut-être ne souhaitait-elle tout simplement pas lui répondre, considérant que sa vie privée ne le regardait pas. Sauf qu'il se souvenait parfaitement de l'état dans lequel elle s'était trouvée, quelques jours auparavant et elle serait certainement encore en train de verser toutes les larmes de son corps s'il n'était pas venu la voir pour lui changer les idées. Après ce qu'il avait fait, elle lui devait au moins une réponse !

Il se tourna et se retourna plusieurs fois dans son lit avant de trouver le sommeil. Finalement, il fut réveillé aux aurores par un petit crissement contre la fenêtre de sa chambre. Un hibou.

Drago se précipita si rapidement sur la fenêtre qu'il se tapa l'orteil sur l'un des montants en bois de son lit et jura bruyamment. Finalement, il arriva en claudiquant et ouvrit à l'oiseau. Drago détacha la missive qu'il portait avant qu'il ne s'envole.

Il était vraiment très tôt mais cela ne sembla pas interloquer le Serpentard qui pensait vraiment que Granger lui avait finalement envoyé une réponse.

Manque de chance, il s'agissait plutôt de Mrs Marsh, sa supérieure, qui l'enjoignait de venir le plus rapidement possible au bureau. Les Aurors venaient de mettre la main sur un gang de sorciers et ils avaient besoin de tout le monde aux Services administratifs du Magenmagot. La déconvenue de savoir que ce n'était pas Granger qui lui avait écrit, ajoutée au fait qu'il allait certainement passer une journée éreintante eut un effet immédiat sur son humeur. Humeur que l'on pouvait dorénavant qualifier de passablement mauvaise.


Malheureusement pour lui, sa journée se déroula aussi mal qu'il l'avait envisagé, si ce n'était pire. Il avait espéré pouvoir croiser Granger au Ministère mais on lui avait assigné une telle charge de travail qu'il ne sortit le nez des dossiers, qui s'étalaient sur son bureau, qu'à dix-huit heures trente. Il était là depuis sept heures du matin et n'arrivait plus à réfléchir. Il avait besoin d'un verre mais, plus que tout, il voulait voir Granger. Son agacement contre elle s'était intensifié au fil des heures. Le matin, il avait encore eu l'espoir qu'elle n'avait pas eu le temps de lui répondre, la veille au soir et qu'elle viendrait lui rendre visite dans son bureau ou qu'elle lui enverrait, au moins, une note volante. Il venait cependant de passer près de onze heures trente dans la même pièce et n'avait eu aucune nouvelle d'elle.

Alors qu'il s'apprêtait à enfin rentrer chez lui, une idée germa dans son esprit : il irait voir Granger. Il ne voulait toutefois pas qu'elle pense qu'il avait attendu une réponse de sa part toute la journée alors il allait lui apporter quelques petites choses pour se constituer une excuse. Il savait que ce prétexte était plus que minable et définitivement pas digne d'un homme de trente ans mais il fallait qu'il trouve un moyen de la voir. Surtout après la journée prodigieusement merdique qu'il avait passée. En plus, il avait envie de boire et, malgré ce que l'on pourrait penser, il n'appréciait pas plus que cela de se soûler en solitaire. Il fallait en plus avouer que boire avec Granger était très divertissant.


Il rentra donc rapidement chez lui, saisit ses trois « cadeaux » et partit à la recherche de son fils. Il le trouva en compagnie de Narcissa. La chance lui souriait enfin. Après avoir obtenu de sa mère qu'elle reste avec son fils pour la soirée et la nuit, Drago prit une poignée de poudre de cheminette et s'en alla en direction de son appartement.

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-          Drago est assez étrange en ce moment, commenta Narcissa, plus pour elle-même.

Me sauveras-tu ? [1/3] | DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant