Chapitre 32

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P.D.V Fujiko Wakamatsu :

Je suivais du regard celui d'Aomine, tombant directement sur une Joy sur pied, qui semblait prête à casser des bouches. Je souris légèrement, lui faisant signe de venir nous rejoindre, ce qu'elle fit. Je lui donnais mon siège, bien qu'elle n'était pas vraiment sûre qu'elle pouvait le prendre. Je la rassurai en lui montrant un siège vide au premier rang :

-J'ai un siège qui m'attend au premier rang, de toute façon.

Elle s'asseya donc près de Aomine alors que je les laissais seuls. Une fois éloigné d'eux, mon sourire s'effaça. Je me mordis la lèvre inférieure, après avoir lancé un regard meurtrier à l'équipe canadienne. J'étais très partagée, entre ma haine envers eux et ma profonde culpabilité qui venait de naître mais qui me rongeait déjà profondément. Je faisais une terrible amie de ne pas l'avoir vu souffrir. Tout comme avec Eishi. J'avais l'impression d'avoir délaissé toutes les personnes que j'approchais. J'étais vraiment la pire.

Mais je connaissais tout de même pire que moi : ces canadiens. En m'asseyant à mon nouveau siège, je jetais un regard à l'équipe américaine : ils devaient gagner. Ils devaient les massacrer.

Le match commençait, la foule autour de moi s'agitait. Malgré ces nouvelles informations qui hantaient mon esprit, je fus emportée par l'enthousiasme du public. Moi-même je devais encourager Nash et son équipe, bien que nous ne fûmes plus dans les mêmes camps. Contrairement aux matchs précédents des deux équipes, l'une et l'autre semblaient comprendre la puissance de l'autre, car chacune avait opté pour leur 5 majeur : c'est-à-dire l'équipe de street basket : Jabberwock ainsi que les méprisables Blackstreets.

Le début du match fut donc des plus explosifs. Aucun joueur n'avait de pitié ou de sympathie pour l'autre, car ils ne se faisaient aucun cadeau : au contraire ils faisaient tout pour gêner l'adversaire, par des moyens pas toujours autorisés par le règlement, mais pas non plus punie, ce que je trouvais particulièrement fourbe. Je n'aimais pas cela, mais ce serait hypocrite de ma part de faire comme si je ne savais pas que Nash utilisait ce genre de magouilles.

Les deux capitaines menaient clairement le jeu, leur niveau était équivalent. Pour autant l'adversaire de Silver, que je pensais être ce Haru, n'était pas au même niveau que Silver, mais en dessous. Cela me faisait jubiler : on manipule Joy, mais finalement pas capable d'avoir un meilleur niveau que Silver. Pathétique.

Oui, je n'aurais aucune pitié pour eux.

L'ailier de Blackstreet était plus rapide que celui des américains, mais celui de Jabberwock avait un champ d'action plus élargie, semblait avoir une meilleure maîtrise du basket. Quant aux deux ailiers fort leur niveau était aussi plus où moins équivalent. Mais l'arrière des canadiens étaient plus efficaces. Globalement, les États-Unis étaient en moins bonne posture, mais leur stratégie était meilleure et l'équipe semblait bien plus professionnelle, ce qui m'étonnait de Nash.

Alors, au premier quart temps, les États-Unis gagnait de dix points : 34-44.

Je devais bien avouer que, éloignée de tout, les pauses entre les quarts temps semblaient plus longues et bien trop ennuyeuses. Je jetais un regard sur ma meilleure amie pour vérifier son état. Mais, de là où j'étais, Joy discutait presque joyeusement, bien qu'elle semblait sérieuse, avec Aomine, qui semblait très attentive quand même. Mon regard croisa le sien. Il plissa les yeux comme pour dire « Qu'est-ce tu veux ? »

Je détournais le regard vers le parquet du terrain en ricanant : « On dirait un chat qui veut protéger son territoire » À cette pensée une évidence me vient. Je me retournais brusquement, regardant rapidement, mais précisément, Aomine. Ouah ! Il était vraiment à fond sur Joy ! C'est génial !

Kuroko's Basket: Perte De Temps (Akashi X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant