Chapitre 34

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P.D.V Fujiko Wakamatsu :

-C'était son harceleur...

Les paroles de Joy raisonnèrent en moi. Ainsi plus rien n'avait d'importance. Je sentais le regard de mon frère sur moi, ainsi que ceux de Joy, Aomine et Akashi. Je sentais le jugement émaner, comme c'était dégradant. Tous ces regards, et moi, je ne voulais pas pleurer, pas leur montrer ma culpabilité, rien, pas même de la colère. Je devais partir, mais pas question de fuir en courant.

Un soupire sortit de ma bouche, alors que je détournais le regard de mon frère, mes yeux rencontrant malencontreusement ceux de Akashi. C'était étrange. Tout comme le jour où je l'avais rencontré, je ne discernais toujours aucun jugement négatif, pas même de la pitié à mon égard. Pour autant ce n'était plus de la curiosité qui se dégageait, son regard était indescriptible, mais cela me réconfortait au moins un peu.

Je détachais mon regard du sien, avec autant de mal que d'habitude, tournant le dos à mes amis et à mon frère, qui allait protester, mais qui fut interrompu par Akashi. Je sortais de l'hôtel, calmement, comme si rien ne s'était produit, les mains dans les poches de ma veste de manager. Dans les rues, les gens semblaient vivre joyeusement, bien que je ne comprenais rien à leur conversation, des couples se baladaient et j'avais vraiment mal. Mon frère avait été brutal aujourd'hui, comme Wakamatsu, mais finalement, je devais sûrement le mériter.

Malgré l'agitation des rues, je me sentais mal, comme si tout était trop calme. J'avais besoin de me défouler un peu. Après tout, je n'avais rien foutu de l'entraînement de Joy. Je sortis mon téléphone de ma poche, ainsi que mes écouteurs. Après avoir sélectionné un album d'AC DC un peu énervé, je me mettais à courir.

Un album avait passé, Back in Black commençait, j'avais passé le restaurant où j'avais mangé avec Kosuke, le park où on avait parlé de mes sentiments pour Nash, les cafés près du colisée, le Colisée lui-même. Je n'avais aucune idée où je pouvais bien être, jusqu'à ce que mes yeux tombent sur le stade que je voyait tous les jours depuis mon arrivée dans ce pays. Près de l'entrée, je le savais, il y avait des bancs, où je pouvais reposer mes pieds un court moment. Concentrant mes dernières énergies, le souffle court dû à la course, je longeais les murs du bâtiment jusqu'au fameux banc, où je m'installais lourdement.

Une chanson de The Police passait, Every Breath You Take, génial celle que j'écoutais lorsque Nash était parti en Californie.

Je me souvins soudain de cette fille en fauteuil roulant. C'était moi, non plus exactement, c'est moi. Depuis lors je n'ai plus changé, car je restais accroché à tout ce qui me restait, c'est-à-dire pas grand chose.

C'était les vacances d'été, bientôt j'allais entrer en dernière année du lycée. J'étais encore en fauteuil, mais il y avait beaucoup de progrès. Je marchais la plupart du temps dans la maison, parfois dehors, pour des courtes distances, mais toujours avec des béquilles. Quand je sortais pour un long moment, mon bon vieux fauteuil m'accompagnait. Cela faisait peut-être six mois que Eishi et ma mère étaient partis au Japon. Joy était revenue du Canada depuis ce temps là. Je n'avais rien vu de sa douleur.

En ce mois de Juillet, Nash était retourné à Portland pour rendre visite à sa mère, puis à moi, par extension. Je ne l'avais dis à personne, à part mon père. Il avait soupirer en sachant que j'allais voir un garçon, mais il était en vérité soulagé que j'ai de la compagnie, il savait que cela me faisait tenir.

"Même endroit, même heure." j'avais reçu un message de lui. J'avais répondu, en souriant.

"C'est où déjà l'endroit ?"

"Tu veux que je t'envoie une photo de moi aussi, pour que tu puisses me reconnaître ?" il avait demandé, il semblait fatigué de mes bêtises.

Kuroko's Basket: Perte De Temps (Akashi X OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant