Chapitre XXVI

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Nous sommes bien arrivés chez nous,  le voyage c'est très bien passé.
Eyden à reprit ces activités,  et moi,  vu qu'il n'y a rien à faire je reste à la maison.
Ce n'est pas pour autant que je m'ennuie,  bien au contraire,  je n'arrête pas,  l'organisation du mariage me prend toutes mes journées. J'ai du faire appel à une organisatrice pour m'aider,  mais là je sens que tout est parfait. À New-York je m'ennuie beaucoup,  je ne connais personnes ici,  c'est désolant,  je décide donc de faire un tour hors de ce New-York pleins de bruits,  d'embouteillages et de problèmes.  Je vais me réfugier dans un petit coin dont moi seule ai la connaissance.
Habillée d'une simple tunique en voile rose qui flotte au grès du vent.  Autour de moi,  un arc d'arbres de toutes variétés,  quelques mètres plus bas, une minuscule cascade se déverse dans une petite rivière où l'eau est cristalline,  ce paysage magnifique à l'aspect de jardin secret je l'ai découvert il y a quelques semaines de celà. 

Étendue sur mon drap bleu,  je vois apparaître au loin une silhouette, un grand corps longiligne,  dont les épaules prononcées me font deviner qu'il s'agit d'un garçon.  Il a néanmoins une démarche nerveuse,  et se rapproche de plus en plus de là où je me trouve.

Adieu calme et tranquillité.

Quand le jeune hommes se fut rapproché plus, j'eus le temps de mieux l'étudier,  il avait un nez fin, des petits yeux noisettes bordés de longs cils curvilignes, des lèvres ourlées,  d'un rose si tendre que l'on aurait l'envie de les mordrent.
Il était un symbole de beauté masculine. L'un de ses garçons que l'on ne voit que dans des affiches publicitaire pour de grandes marques.  Le jeune homme se rapprocha de moi,  et me toisa pendant un moment sans rien dire,  puis il passa devant moi,  au moment où j'ouvris la bouche pour le saluer, il alla plus loin sous un saule ce qui m'empêchais de voir son visage,  mais ses traits étaient tirés par la peur, le manque de sommeil et l'anxiété.
Il me faisait pitié ce pauvre gamin,  je m'approchais donc de lui,  et quand j'arriva à son niveau,  il releva le visage pour moi,  et je pus découvrir son visage gonflé et pleins de larmes.
Je lui offris un mouchoir que j'avais préalablement sorti de mon sac,  nous ne nous disions rien,  nous contentant de nous regarder dans les yeux. Après quelques minutes son flot de larmes se fut tari il ouvrit sa bouche pour me dire son nom. Nicolas. Je lui dis le mien,  en prenant son menton dans la main,  et je lui demanda pourquoi il pleurait.
Il ne me répondit pas tout de suite semblant chercher une réponse à ma question.
Finalement il me raconta son histoire,  que depuis maintenant trois mois il est la cible des moqueries et railleries des élèves de son lycée,  au début de l'année paraît t'il il était très connu,  étant le capitaine de l'équipe de football américain,  il avait toutes les chearleaders à ses pieds mais jamais ça ne lui a suffit,  lui même ne comprenais pas ce vide,  plus tard il avait eu une aventure en étant en état d'ébriété avancé avec un jeune homme de l'orchestre. Il l'avait embrassé en plein milieu d'une fête. Depuis il a été expulsé de l'équipe de football et vit tous les jours des humiliations terribles. Cependant il est sûr qu'il aime les hommes car jamais auparavant il n'avait vécu quelques choses d'aussi intense avec aucune autres filles. Il en avait juste marre de ça. Et la première chose à laquelle j'ai pensé quand il eut fini son récit c'est et si c'était mon fils qu'aurais-je fais?
J'ai essayé de le conseiller,  et de lui dire des choses pour le calmer,  visiblement ça a marché. Et au fur et à mesure que notre conversation allait nous riions et nous amusons,  nous avons aussi  parlé un peu de nos vies respectives.
Nous nous sommes quitté plus tard. Sans en nous dire plus. Si nous devions nous revoir ?  Ce sera par pur hasard.

À la maison,  j'ai pris une douche directement sans faire attention à ce qui se passait autour de moi. D'ailleurs je n'ai pas vu Eyden à  la maison en y réfléchissant bien. Et bien tant pis,  je revêtis une robe blanche de tissu fin et longue,  puis je descendis pour me préparer à manger.

Montagnes RussesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant