Chapitre 68

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"Pdv de Charles"

Le jeune pilote monégasque venait de rejoindre son motorhome. Le garçon semblait totalement dépassé par tout ce qui venait de se produire. La dispute entre Siana et Lando avait été très violente. Jamais il n'aurait cru qu'un jour le britannique puisse tenir de tels propos envers elle. Mais autre chose le laissait dubitatif. Siana et Carlos sortaient ensemble, tout du moins quelques jours plus tôt ils entretenaient une relation secrète de tous. Il se sentait stupide de ne pas l'avoir compris plus tôt. Charles était donc dans sa loge, assis sur le canapé, la tête entre ses mains, les coudes appuyés sur ses genoux. Il y réfléchissait depuis un moment maintenant. Finalement le garçon se leva et  quitta l'espace Ferrari. Il avait besoin d'en discuter avec le premier concerné. Alors qu'il se dirigea vers l'espace Mclaren, Charles croisa Lando qui marchait rapidement et qui avait l'air totalement perdu. 

-Charles! s'exclama ce dernier essoufflé, tu n'aurais pas vu Siana? 

Le monégasque regarda le plus jeune. Il était en colère contre lui, vraiment. Il lui en voulait d'avoir agit ainsi avec la fille qu'il considérait soit disant comme sa meilleure amie. 

-Non, répondit-il sèchement avant de le contourner pour continuer son chemin.

-Charles s'il te plait. 

Le britannique le retint par le bras. 

-Je sais que j'ai merdé, j'ai vraiment merdé et je ne peux pas rester sans rien faire. Je dois absolument me rattraper. C'est ma meilleure amie, la femme la plus importante à mes yeux. Je ne peux pas la perdre, j'en mourrai. Tu sais toi-même combien c'est douloureux de la perdre, le pilote avait désormais les larmes aux yeux, Charles je t'en prie. 

Le monégasque regardait désormais le plus jeune. Ce dernier avait raison. C'était terriblement douloureux de perdre la jeune femme. Il était le mieux placer pour le comprendre vu le nombre de fois où il l'avait perdu. Parfois à cause de la vie, parfois à cause de lui-même. Charles inspira bruyamment, baissant ses épaules sous le poids de cette culpabilité qu'il ressentait toujours, d'avoir fait fuir cette femme qu'il aimait tant. 

-Je ne sais pas où elle, commença alors à expliquer Charles. 

Lando baissa les épaules et renifla ayant l'impression que sa chance de se rattraper s'envolait. Ce dernier baissa la tête et se retourna pour partir, pourtant cette fois-ci, c'est bien le monégasque qui le rattrapa par le bras. 

-Mais il y a ce parc un peu derrière le circuit, expliqua alors le pilote Ferrari tandis que l'anglais l'écouta attentivement, on y est allé l'année dernière et ça a un goût un peu particulier pour nous deux. Je ne sais pas si elle y est, mais si j'avais envie de fuir le paddock c'est là-bas que j'irais. Elle a toujours adoré se poser près des étangs. Elle avait l'habitude d'y aller avec son grand-père quand elle était enfant. Il y a un saule pleureur juste à côté de l'étang. Va voir là-bas je pense que c'est ta meilleure chance de la trouver. 

Lando le remercia silencieusement avant de se diriger rapidement vers le fameux étang. Une fois que le britannique avait disparu de la vision du monégasque, ce dernier continua alors son chemin jusqu'aux box de McLaren. Il ne rentra pas de suite, ne sachant pas vraiment si il en avait l'autorisation, puisque c'était comme s'infiltrer sur le territoire ennemie. Il chercha donc du regard le pilote espagnol. Carlos ne semblait pas être dans son box. 

-Tu viens grapiller des informations confidentielles chez les concurrents Leclerc, dit alors une voix derrière lui. 

Charles se retourna alors surpris. L'espagnol était derrière lui la paille de sa gourde entre les dents. 

Tombée du cielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant