Tombée du ciel

Chapitre 20

"pdv de Siana"

Les différentes équipes de formule 1 étaient dans un avion direction la Russie afin de participer à la 16ème course du calendrier 2019. Pierre, Charles, Sebastian, Lando et Max partageaient le vol avec Siana. Cette dernière s'était mise à l'écart des garçons prétextant vouloir se reposer pour en faite réfléchir.  Elle avait beaucoup de choses en tête. Comment les choses allaient pouvoir évoluer? Comment Charles pourrait-il la croire? Pierre croyait-il vraiment en ces choses là? Trop d'interrogations se bousculaient dans sa tête. Elle regardait à travers le hublot de l'appareil, les écouteurs que lui avait donné Nathalie avec le portable dans les oreilles. Elle aimait tellement voir le monde d'en haut. Être si haut dans le ciel, qu'elle en arrivait à croire que les côtes maritimes n'étaient qu'à quelques centimètres les unes des autres. Être si haut dans le ciel, qu'elle avait l'impression de voir un océan au complet. Être si haut dans le ciel, qu'elle avait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre, ni la tristesse, ni l'angoisse, ni la colère. Si un jour, dans son ancienne vie, on lui avait dit que ce genre d'invention verrait le jour, elle ne l'aurait pas cru. Elle n'aurait jamais cru qu'un jour il serait possible de voir le monde du point de vu des oiseaux. Lorsqu'elle était vivante, elle était passionnée par le ciel. Elle aimait tellement ces soirs d'été, où couchée dans l'herbe, elle admirait les étoiles et les différentes constellations qu'elles constituaient. Elle adorait rester couché là en faisant un voeu à chaque étoile filante qui traversait le ciel  dans l'obscurité, laissant simplement un souvenir après son passage furtif. Elle se sentait si petite face à cette immensité. Si apaisée au milieu de toutes ces étoiles. Ce qui l'impressionnait le plus dans tout ça, c'était de se dire que regarder ces étoiles, s'était regarder dans le passé. Elle avait appris ça dans l'un de ces nombreux manuels de science, et sans savoir pourquoi cette information l'avait marqué. Elle aimait savoir que si elle voyait une étoile s'éteindre, c'était parce qu'elle était morte il y a des milliers d'années, qu'elle avait la chance d'assister à ce spectacle. Bref, Siana adorait s'imaginer un monde entier au travers des étoiles. Peut-être a-t-elle été encouragé par son grand-père. 

"Flashback 29 décembre 1853"

-Papy, murmura Siana, je ne veux pas que tu partes. Qu'est-ce que je vais devenir si tu t'en vas maintenant?

-Siana, je suis désolé de partir, dit le grand père sur son lit de mort, mais sache une chose, je n'ai pas peur de mourir mon enfant, j'ai juste peur de vous laisser. Mourir ce n'est pas difficile, le plus dure c'est pour ceux qui restent et je suis désolé de t'infliger ça.

-Alors ne pars pas papy je t'en pris, pleura la petite fille.

-Tu sais ma chérie, commença-t-il, Quand tu regarderas le ciel et les étoiles, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire. Et alors tu pourras toi aussi rire, car tu sauras que je suis heureux et tu pourras l'être aussi. Alors Siana regarde les étoiles et écoute les rire. 

La petite fille de treize ans hocha la tête à travers ses larmes, promettant à son grand-père de continuer de rire. Voilà ce qu'il voulait, qu'elle soit heureuse, avec ou sans lui. Elle n'avait donc pas le droit de trahir sa promesse. Celle qui faisait de son grand-père un homme apaisé.

"fin du flashback"

La jeune femme sortit de ses pensées en sentant un pouce essuyer une larme qui avait coulé sur sa joue. Elle tourna la tête vers la personne à ses côtés et enleva ses écouteurs. Lando était assis à ses côtés alors que les autres dormaient dans leur siège.