Chapitre seize

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La porte s'ouvrit sur James qui découvrit Alice assise par terre. Elle transpirait beaucoup et tressaillait. Le soldat s'approcha de la jeune fille et découvrit qu'elle avait beaucoup de fièvre, il se leva pour partir chercher de l'aide mais une main se posa sur son bras pour le retenir.

- Ne pars pas !

- Alice tu es bouillante, il te faut de l'aide.

Alice parla difficilement et on sentait à sa voix qu'elle n'était vraiment pas bien.

- Non c'est rien juste mes brûlures qui me font mal. Ça va finir par passer.

- Pourquoi tu es dans ma chambre alors ?

- C'est la seule où Tony n'y a pas accès.

- Laisse moi au moins aller chercher de la morphine pour te soulager.

- J'en ai pas besoin.

- Écoute c'est très simple, soit je vais prévenir Tony et il te ramènera de force à l'infirmerie ou je vais en chercher discrètement sans rien dire à personne.

- Tu ne dis rien !

- Promis.

Bucky quitta la pièce en quette de morphine pour la soulager, son périple ne dura que quelques minutes mais pour Alice ça ressemblait plus à des heures.

James finit par revenir une seringue à la main et s'approcha du bras d'Alice pour le lui administrer mais cette dernière préféra le faire elle même. Bucky finit par s'asseoir à côté d'elle en attendant que le produit fasse effet.

- Pourquoi tu fais ça ?

- Faire quoi ?

- Te faire souffrir.

-Quand la souffrance est ce que l'on connaît de mieux, y renoncer est une épreuve. J'ai lu cette phrase un jour et elle a comme résonné en moi. Je n'ai connu que la souffrance et sans je me sens faible, impuissante c'est peut-être un moyen comme un autre de me prouver le contraire.

- Moi aussi j'ai connu la souffrance et ne plus souffrir est perturbant. C'est comme-ci, il me manquait quelque chose pour être moi. Mais te brûler et te faire du mal n'arrangera rien.

- C'est exactement ce que je ressens, j'ai l'impression de ne pas être moi même mais j'ai pas voulu faire ça délibérément.

- Si Wanda ne t'avait pas arrêté, tu serais morte.

- Peut-être.

- Et ça ne te fais rien ?

- Non, quand jétais prisonnière au début je me battais pour pas sombrer en pensant qu'on allait venir me chercher mais à force j'ai compris que jétais toute seule alors le matin quand je me réveillais, je priais pour que ce soit le dernier matin. Je priais pour qu'un jour ils me tuent mais ce n'est jamais arrivé. Ils m'ont tellement fait mal que des fois j'étais à l'article de la mort et dans ces moments là je demandais à mon corps de lâcher, d'abandonner pour que les douleurs permanentes cesses et mentalement j'étais préparée à l'idée de mourir et ça me réconfortais quand j'y pensais. Mais mon corps n'était pas prêt à mourir ou du moins mes pouvoirs. Ils se manifestaient toujours quand j'étais en train de mourir.

Bucky était surpris par ces révélations soudaines.

- Pourquoi tu me dis ça ?

- Parce que tu sais ce que ça fait. Toi aussi tu voulais que tout s'arrête. Je me trompes.

A bout de souffleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant