Sous Le Sapin

Prologue

La période de Noël en pleine capitale de cette fête en France, fait que la gare de Strasbourg se retrouve bondée à toute heure de la journée et de la nuit vivant un passage constant de touristes ou non, voulant s'approcher d'un peu plus près des illuminations de la ville, retrouver cette magie de Noël et émerveiller cette âme d'enfant qui réside en chacune des personnes présentent sur terre.
C'est le cas de ce jeune garçon qui fixe le quai de la gare, alors que son train entre en gare dans une lenteur extrême lui donnant une boule au ventre. Après quelques minutes, le train s'arrête enfin et le jeune attrape la poignée de sa valise et sort du train, dès que son pied touche le sol de la gare, ses yeux sont éblouis par toutes les lumières qui l'entourent. Ces lumières qu'il a tant chéries autrefois, ces lumières qui ont toujours signifié beaucoup pour lui mais qui aujourd'hui lui serre le cœur dans une douleur atroce.

Un instant, il s'autorise à fermer les yeux, envoyant tous ces souvenirs au fond de sa tête, jouant ces images une dernière fois derrière ses paupières et les oubliant une fois la boite mentale fermée à double tour dans sa tête. Il ouvre de nouveau les yeux, prend une grande inspiration, tout en évitant soigneusement le regard des usagers mécontents car il bloquait le passage.

D'une main il tire sa valise de façon nonchalante comme un prisonnier pourrait tirer le boulet attaché à sa cheville. Son visage est grave, tiré par la tristesse d'être de retour dans cette ville qui est la sienne mais au loin, il perçoit les signes agités de sa famille qui attendait son retour avec impatience. Alors avant de croiser le regard de sa mère, il colle sur son visage son plus beau faux sourire et d'un pas plus rapide il vient se plonger dans une étreinte familiale qui le couvre de baiser, de cris et de coup d'excitation.
A l'autre bout du monde, au Japon précisément, un autre jeune homme regarde, assis derrière sa fenêtre, au trente-cinquième étage, la pluie déferler le long de la surface vitrée. Scrutant les gouttes vers leur course folle sur la vitre, jouant avec son téléphone toujours ouvert sur leur dernier message échangé, datant déjà depuis deux jours. Ce qui ne leur ressemble pas.

Cette situation accentue son froncement de sourcil ressassant ce qu'il aurait pu faire ou dire de mal, remontant la conversation à plusieurs mois en arrière en vain. La pluie s'abat plus fortement, camouflant en grosse partie les bâtiments qu'il aperçoit derrière la fenêtre. Mais cette pluie éclaire son esprit et il lui faut quelques secondes pour jeter son téléphone sur son lit et s'installer à son bureau, face à son ordinateur. Et son cœur lui dicte ce qu'il doit taper dans sa barre de recherche.

« Voyage du Japon vers la France »

Son cœur s'emballe mais lui et son esprit ont besoin de réponses et pour cela il faut qu'il soit en face de lui et pas ici alors que des milliers de kilomètres les séparent.

*

Bonjour,

Avec ce petit prologue j'ouvre officiellement la période de Noël. Vous n'avez pas de calendrier de l'avent ? Venez découvrir tout les jours jusqu'au 26 décembre l'histoire de Louis et Harry dans des destinations un peu plus particulière !

J'espère que cet avant goût vous aura plu ! À demain pour la suite !

Merci à ma correctrice stylinhale

Mathilde