Louis, Présent
Ce matin, nous étions tous heureux et excités de voir le manteau blanc de décembre commencer à prendre forme. Nous avons passé la matinée les visages collés aux baies vitrées du salon-salle à manger, ayant de nouveau une moyenne d'âge d'environ cinq ans.
Cependant même si la magie était au rendez-vous, je sentais sur moi les regards de ma famille, surtout celui de ma mère et je sais que nous devons parler mais cela me terrifie car cela rendrait les choses encore plus réelles qu'elles ne le sont déjà. Cela viendrait à accepter pour de vrai que j'ai le cœur brisé alors que depuis près d'un an, j'essaye de panser mes blessures en silence, en vain.Quand nous sommes passés à table aux alentours de midi, j'écoutais distraitement les discussions autour de moi, étant plongé dans mes pensées, dans mes souvenirs. Me renfermant du monde extérieur sans que je ne m'en rende compte mais depuis qu'il n'est plus à mes côtés, il me manque une part de moi, de mon cœur et je cherche désespérément à la retrouver. Une fois que nous avons terminé de manger, j'apprends que nous partirons dans l'après-midi pour la patinoire faisant s'exclamer toute ma fratrie alors que j'esquisse à peine un sourire.
J'aide ma mère et mon père à débarrasser la table et laver la vaisselle mon corps faisant machinalement des gestes alors que mon esprit est propulsé bien plus loin. Il est resté bloqué à cette soirée, à cette période de l'année où il était là et où j'étais le plus heureux. Je vis dans le passé alors que le présent se joue sous mes yeux sans que je ne le vive vraiment.
- Chéri, tout va bien ? la voix douce de ma mère vient me ramener sur terre avec délicatesse.
Je relève la tête vers elle, perdu.
- Tu essuis cette assiette depuis quelques minutes déjà, je pense qu'elle est propre.
Je baisse les yeux vers mes mains qui tiennent une assiette dans une et un chiffon dans l'autre, fronçant les sourcils de ne pas m'être rendu compte d'être resté ainsi pendant plusieurs minutes.
- Je... Pardon, dis-je en me tournant vers les placards pour ranger l'assiette et poser le chiffon à sa place.
Je me tourne vers ma mère qui plonge son regard dans le mien et ce que j'y vois me donne envie de pleurer et de vomir en même temps. J'y lis son inquiétude, sa tristesse et son impuissance. Une culpabilité me prend soudainement aux tripes et je détourne les yeux alors qu'elle s'approche de moi. Ses douces mains viennent encadrer mon visage, me faisant replonger dans son regard bleuté.
Son regard est brillant de larmes et je prends conscience de ses doigts tremblants conte ma peau. Mon cœur se brise, ma gorge se serre et mes yeux me piquent. Je pose mes mains sur celles de ma mère, tremblant aussi, nos regards ne se lâchent pas.
- Maman, dis-je dans un souffle.
- Je sais, mon cœur. Tu me parleras quand tu seras prêt mais je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour toi.Nous nous faisons un câlin pendant quelques minutes puis nous nous détachons dans un sourire car il vient le moment pour nous de partir à la patinoire. Tout le monde monte en voiture, nous en prenons deux car nous sommes une équipe de foot. Le trajet se fait très rapidement dans les cris et les chants de mes sœurs qui sont venues avec moi dans la voiture. Félicité est à mes côtés devant et elle pose sa main sur ma cuisse de façon réconfortante, caressant du bout des doigts mon genou.
Quand nous arrivons à la patinoire, tout le monde se rue vers le stand mais moi je garde les yeux fixés vers cette grande étendue blanche, pleine de trace de patins à glace des précédents passages. La dernière fois que j'ai foulé cette surface ma main était dans la sienne, me guidant dans mes pas incertains. Je souffle de tristesse m'asseyant sur un banc alors que je regarde ma famille entrer sur la glace. Je sens ma mère s'installer à mes côtés, gardant le silence mais m'étreignant de son bras. Je m'appuie contre elle, le cœur battant faiblement comme à bout de souffle, épuisé de cette souffrance. Le regard rivé sur la glace, des images se reflètent jouant devant mes yeux, une période qui me semble tellement loin, regrettant cette époque du plus profond de mon âme.
Passé
Je glisse mon pied dans le patin, regardant avec frayeur la surface glissant sur laquelle nous sommes sur le point d'avancer. De mes doigts tremblants, je prends le temps d'attacher les patins, faisant rire Harry à mes côtés qui est déjà prêt.
- Ne t'inquiète pas Lou, je serais là pour te tenir la main.
Je lui lance un sourire et une fois que j'ai fini je me mets debout, tanquant déjà dans les patins et marchant bizarrement jusqu'à la porte de la patinoire. Harry glisse aisément pour rentrer sur la glace alors que je m'agrippe fermement aux côtés de la porte. Harry me regarde, un sourire rassurant sur les lèvres. Il me tend ses mains que j'attrape fermement.
- Super Lou, maintenant mets un pied après l'autre sur la glace.
- H, j'ai peur.
- Je te tiens, ne t'inquiète pas.Je plonge mon regard océanique dans son regard verdoyant et j'avance timidement sans lâcher ses mains ni son regard et sans m'en rendre compte je patine doucement mais sûrement.
- Super Lou !
- Chut ! Laisse moi me concentrer.
- Arrête de regarder tes pieds, c'est comme ça que tu vas tomber, regarde-moi plutôt.Je relève doucement le visage vers Harry qui patine à mes côtés, je regarde devant moi mais je lie mes doigts à ceux de Harry, pour le tenir plus fermement. Quand nos paumes se rencontrent mon corps se détend instantanément et je me sens bien.
On fait plusieurs tours de la patinoire doucement le temps que je m'habitue à la gestuelle puis quand tout devient plus fluide, on se lance des défis.
Je finis plusieurs fois par terre mais mon rire ne cesse pas un instant ainsi que celui de Harry, nous restons plusieurs heures sur la glace ne voyant pas le temps passer mais quand la nuit commence à tomber nous sortons, remettant nos chaussures.- Ça fait bizarre de remarcher après.
Harry marmonne simplement et je le vois bailler alors nous décidons de rentrer chez lui. Quand nous nous garons dans notre rue, la nuit est déjà bien installée et nous marchons encore un peu dans le quartier avant de rentrer au chaud.
La maison des Styles est calme et bien rangée, tout le contraste de la mienne mais je m'y sens bien aussi et suis toujours bien accueillis par la famille de Harry que je connais depuis toujours. On s'installe dans le salon avec Anne et Robin, une tasse de chocolat chaud dans les mains, se serrant dans le canapé pour rester l'un contre l'autre.
Nous discutons un instant avec eux avant de monter dans la chambre de Harry, on se couche dans le lit lançant Netflix et se glissant sous la couette. Nous nous décidons à continuer notre série avant de mieux se caler. Nos jambes s'emmêlent sous la couette et Harry vient poser sa tête sur mon torse, enroulant ma taille de son bras et je viens caresser ses boucles d'une main et jouer avec ses doigts de l'autre. Bien vite je sens Harry s'endormir sur moi et je souris alors que je change de programme, pour qu'il ne loupe rien lançant un film au hasard devant lequel je finis aussi par m'endormir.
Je m'endors en rêvant d'un avenir incertain mais d'un avenir avec Harry. Je rêve de nous, de lui et de cette magie qui nous entoure. Et toujours en rêvant je prends conscience que les choses changent et j'espère qu'elles changeront de la meilleure des façons.
*
Bonjour, voici le neuvième chapitre ! J'espère qu'il vous aura plu !Qu'en avez-vous pensez ? De Louis ? Du souvenir ?
Merci de lire cette histoire.
Merci à ma correctrice stylinhale
Mathilde
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Sous Le Sapin
FanfictionChaque année Louis et Harry fête le réveillon de Noël, l'anniversaire de Louis et Noël ensemble avec leur famille. Mais cette année est différente car Louis et Harry ne sont pas ensemble. En effet Louis est retourné à Strasbourg pour une raison pa...