Chapitre 2: Jeu "entre amis"

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-Chapitre basé sur la relation Phil Moya-
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2 mois auparavant: début octobre.

Je partis seule au campus, mon frère étant parti plus d'une heure avant.
Mes airpods étaient enfoncés dans mes oreilles, et la musique me donnait l'impression d'être dans un film.
Alors que je marchai, déterminée, sur le trottoir luisant de pluie, une force inconnue venant de derrière me propulsa en hauteur, et un bras entoura mes hanches. Je hurlai en me débattant, tandis que mes pieds ne touchaient plus le sol.
Une main enleva mon airpod de droite, tandis qu'une autre ressera son emprise sur ma hanche, et une voix rassurante parvint à mon oreille.

-Hé, du calme c'est moi concombre.

J'arrêtai de m'agiter.

-Oh putain, Phil je vais te tuer.

dis je d'une voix encore tremblante de peur.

Il me reposa sur le sol; je ramassai mon sac que j'avais lâché sous la surprise, et lui fis face.
Un sourire narquois animait son visage.

-Mais t'es vraiment complètement taré hein, tu le sais ça ?

je poursuivis, encore chamboulée.

Il leva les yeux au ciel.

-Cest bon, je t'ai vue au loin et je me suis dit "Et si je lui fesais une ptite blague".

Je tournai les talons, me mis à marcher d'un pas vif et lui lançai:

-Le jour où t'arrêteras de faire des "ptites blagues", les poules auront des dents et l'argent tombera du ciel.

Il me rattrapa et me retins par l'épaule.

-Hé attends boloss, ton airpod.

Je m'arrêtai et lui arrachai l'écouteur des doigts, vexée par son amusement.
Je me défis de son emprise et repris ma marche rapide.
Il ne tarda pas à me suivre, et il attrapa ma main, m'obligeant à m'arrêter une nouvelle fois.

-Quoi?

ma voix trahissait ma frustration.

-Tu l'as vraiment mal pris? Désolé, je voulais vraiment pas te faire peur.

Son ton était sincère.

-Cest bon, c'est bon vieux con.

dis-je en levant les yeux au ciel.

-Tas fait des rimes concombre.

s'esclaffa t-il.

-Je sais, j'ai des talents cachés mon vieux.

-J'en doute pas.

Il s'approcha plus près de moi, ne lâchant pas ma main.

-Euh-Phil? Qu'est-ce que tu-

Pour la deuxième fois en quelques minutes, je sentis mes pieds décoller du sol. J'eus à peine le temps de pousser un cri de stupeur, que je me retrouvai hissée contre son torse, comme un koala. J'enlaçai mes bras autour de sa nuque et cramponnai mes jambes autour de lui.
J'étais hilare malgré moi.

-Lâche moi!

-Ça parle les sacs à patate? J'savais pas moi.

Plus tard dans la matinée, en cours d'économie, je me sentis soudainement faible, et commençai à m'affoler intérieurement, avant de me rappeler que je n'avais pas dormi beaucoup et surtout que je n'avais pas pris de petit-déjeuner.

Remarquant mon état, le professeur me fit un petit signe de la tête pour me dire de sortir.
Je ramassai mes affaires et sortis en trombe, pour vite me diriger vers un distributeur.
Alors que je cherchais désespérément une pièce dans mes poches, une main se posa sur mon épaule.
Je sursautai et me retournai brusquement.
Je soufflai.
Pour la deuxième fois de la matinée, Phil me fesait une frayeur.
Je haussai un sourcil; il avait son sac de cours et sa veste à la main.

the London lover                                                   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant