the London lover

chapitre 5: l'enfer de tentations

Décembre. Dimanche, 19h

Je m'extirpai du canapé, mais Phil me tira par le bras et me fit retomber sur lui.

-Tu me laisses tout seul? Mais j'ai froid moi. dit-il en m'entourant de ses bras.
Je soupirai et posai mes mains sur son torse.

-Faut que je rentre ou je vais me faire tuer par Lucas parce que je l'ai pas prévenu que je restai là aussi longtemps.

-Mmh...Cinq minutes..

-T'es super chiant tu le sais ça?

-Hé je te signale que c'est toi qui reste, moi je t'ai pas forcée hein.

Mais quel manipulateur celui-là.

Je me détachai de lui et me relevai.

-Ah bah super, je vais pouvoir partir comme ça. lançai-je d'un ton narquois.

Il se redressa et attrapa ma main, pour que je ne m'éloigne pas.

-Non mais c'est bon là.. Reviens..

Je l'observai.

Putain, la vision de son corps affalé dans le canapé, vêtu d'un short de foot noir et d'un t-shirt blanc presque trop petit, laissant deviner ses pecs et ses abdos, ne me déplut absolument pas.

Ne parlons pas de son regard abattu et de sa bouche plissée de frustration.
Son air contrarié le rendait encore plus sexy.

Pourquoi me faisait-il soudainement cet effet là?

Il me sortit de mes pensées.

-Je peux savoir pourquoi tu me mates comme ça?

-Euh mais je- je te mate pas.

-Ouai ouai, j'y crois vachement. Mais t'inquiètes, je te laisse m'admirer.

Je levai les yeux au ciel et il lâcha ma main, puis se leva pour se planter devant moi et me toisa.

Je restai figée, totalement hypnotisée par cet être fascinant.
Sous la faible luminosité, il avait l'air menaçant. Mais je m'en foutais.
Je m'en foutais de qui j'étais, d'où j'étais et de ce que je devrais faire ou pas faire.
À cet instant, je voulais juste Phil, pour moi seule.

-T'as perdu ta langue? se moqua le coupable de ma transe.

-Que-quoi-je-

Aucun mot censé ne voulait sortir de ma bouche, et mes yeux restaient fixés dans les siens.

Il releva mon menton avec son index, puis me dévisagea.

-Qu'est ce qu'il t'arrive ?

C'est vrai ça, qu'est-ce qu'il m'arrivait?
Jamais je ne l'avais autant désiré, jamais je n'avais autant rougi à ses gestes, à ses mots...Jamais je ne l'avais trouvé aussi fascinant.

J'étais devenue muette, je n'arrivais même plus à détacher mon regard du sien. Il posa son autre main dans mon dos, me rapprochant encore un peu de lui. Ce contact provoqua une décharge électrique dans tout mon corps.
Il m'embrassa doucement, en me tenant par le menton.

Il chuchota contre mes lèvres:

-Ça va pas? Tu dis rien?

Je fis un énorme effort pour essayer de sortir une phrase.

-Je-nan mais ça va-c'est juste toi-enfin non-

Il haussa un sourcil.

-Ah ouai tu délires complètement quoi.
Je me mis à sourire bêtement.

-Ouai.

Il se mit à rire, hilare.

J'avais enfin repris à peu près mes esprits.
Que venait-il de se passer? Je n'en avais pas la moindre idée.