Chapitre 7: Save your tears for another day

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Lundi - 21h.

Une voix me tira de mes pensées.

- Ça va pas?

- Qu'est-ce qui cloche chez moi hein?..

murmurai-je sans le regarder.

J'étais assise en tailleur sur le banc couvert de neige, au milieu du parc miniature de la cour de l'immeuble.

Phil s'affala à côté de moi.

- Wowowo, rien ne cloche chez toi ok?

Sa voix était étrangement essoufflée.

Je tournai la tête vers lui, et constatai, malgré la faible luminosité de l'unique lampadaire du parc, que ses joues étaient un peu rouges, bien qu'elles puissent déjà l'être à cause du poing qu'il s'était pris en pleine face le matin même.

Je fronçai les sourcils.

- T'as couru?

- Bah... T'avais pas l'air bien au téléphone, alors j'ai eu.. un peu peur?

Il me regarda, affichant un petit sourire.

Le fait qu'il ait pu courir juste pour s'assurer que j'allais bien me fit sourire.

- T'es adorable des fois tu sais?

Il grimaça.

- Moi? Jamais de la vie, ça va pas.
C'est bon c'était juste que je voulais pas te retrouver morte alors que c'était moi la dernière personne que t'avais appelée, après je me serais fait inculpé pour meurtre.

Je ne pus m'empêcher de rire.

- T'es vraiment un connard enfait.

- Sans blague? Tu savais pas?

Je soufflai et le regardai, amusée.

Il me répondit d'un regard plein de malice.

Je le dévisageai.

- Aufait, dis je en fronçant les sourcils, tes blessures, ça va?

- Mais oui mais oui, j'ai presque rien.

dit-il en se touchant la lèvre, qui était encore toute rouge et boursouflée.

- T'es sûr? Ça a l'air de faire drôlement mal.

Il leva les yeux au ciel et se redressa un peu.

- J'ai rien du tout je te dis. Parcontre le mec lui il doit être en souffrance vu le poing qu'il s'est pris.

- Il va bien? Tu lui as pas déglingué la mâchoire quand même?

Il laissa échapper un rictus amusé.

- Rohhh mais non, et puis, pourquoi tu veux savoir ça? Tu t'inquiètes pour lui ou quoi?

Je le fixai.

- Je m'inquiète des dégâts que tu as causé à ce pauvre mec. Pourquoi, t'es jaloux?

Il planta ses yeux dans les miens.

- Oui.

Son air si sûr de lui me déconcerta.

- C'est pas drôle.

- J'ai jamais dit que c'était drôle.

Je ne voulais pas me laisser prendre à son petit jeu.

- Ta gueule et arrête de flirter, c'est pas le moment abruti.

Son sourire narquois disparut.

- Ok ok jme tais.

Je le fixai, trouvant ses blessures étrangement à vif.

the London lover                                                   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant