Chapitre 12: Toxic trait

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Salut les amis, aujourd'hui je vous propose un petit changement de point de vue.
Il y aura sûrement un ou deux chapitres comme ça  avec plusieurs personnages différents.

-PHIL-

06h45 am Londres

J'ouvris brutalement les yeux, sans vraiment savoir où j'étais.
Ça me revint. La chambre de Moya.
Je haletai, comme si je venais de courir un marathon.
Putain, j'avais une énorme migraine en plus.

Je refermai les yeux.

D'un seul coup, je sentis une présence à côté de moi, à mon chevet.

- Hé?.. ça va?

Je rouvris les yeux.
Moya.
Putain, j'avais vraiment honte qu'elle me voit dans cet état. Je savais d'avance que j'avais les yeux rouges, le teint pâle et pour couronner le tout, je devais puer la transpi.

Elle devait vraiment me détester après la scène que je lui avais faite en plein milieu de la nuit, dont quelques bribes me revenaient.

Quel sentiment injuste que d'être si vulnérable face à un événement passé.

Je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais un faible, alors je répondis seulement:

- Ouai.

Putain mais quelle réponse de merde.
Fait chier.

Elle me regarda d'une drôle de façon.
Décevoir les gens, une habitude.

Puis elle soupira et me lança un sourire amusé.

- Pour de vrai, comment ça va?

Voilà pourquoi Moya est une des seules personnes avec qui je me sens pas obligé d'être détestable.

Je lui adressai un petit sourire.

- J'ai l'impression de sortir d'un entraînement de foot et d'avoir la gueule de bois, mais sinon ça va.

Elle posa sa main sur mon front, et je retins ma respiration, complètement tétanisé par son geste.

Phil, reprends toi, elle prend juste ta température, t'es con.  je pensai.

- Je vais chercher le thermomètre, t'es brûlant.

Je voulais pas qu'elle s'occupe de moi, elle était pas obligée d'être aux petits soins avec le bon à rien de service.
Elle avait mieux à faire que de rester avec moi.
À sa place, je serais déjà parti depuis longtemps.

- J'ai que ce que je mérite, Mo'.

Elle me lança un regard réprobateur.

- Arrête de te dénigrer comme ça,
tu mérites pas ça, absolument pas.

Je le méritais et je le savais très bien.
J'étais un putain de connard avec une putain de dépendance affective et une affreuse manie de faire du mal aux autres à chaque fois qu'on était trop gentil avec moi.

Moya en faisait les frais, et ça me rendait malade.
Elle aurait dû se barrer bien avant, et me laisser dans ma merde.
Même mes parents avaient fini par comprendre que j'étais irrécupérable et égoïste.

Je repris d'un ton plus doux.

- Hé, je te dis que c'est pas la peine.

C'était trop tard, elle était déjà sortie de la chambre.
Quelle tête de mule celle là.
Néanmoins, cela me fit sourire.

« Plus jamais, au plus grand jamais, je ne retoucherai à la drogue, c'est promis »

avais je juré quelques mois plus tôt.

the London lover                                                   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant