Chapitre 17: meet me halfway

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-MOYA-
Jeudi 01h46

- mmh.. je vois mais pourquoi ça te tenait tant à coeur de te battre avec lui?

Allongés sur le dos, l'un à côté de l'autre sur le canapé lit que Phil squattait, on parlait, mais il y avait une sorte de malaise indescriptible.
Je n'osais rien dire de fâchant, et il me semblait que lui non plus.

Il ne répondait toujours pas à ma question.

Je ne pouvais pas bouger, par peur de toucher son bras en me redressant.

Ridicule, c'est le mot.

Comment était ce possible d'avoir peur du contact après toutes les fois où chacun notre tour, nous avions franchi la barrière de désirs physiques quelconques.

Après plusieurs secondes, qui semblèrent durer une éternité, rythmées par sa respiration qui se coordonnait à la mienne, il répondit enfin.

- Je me suis battu avec lui pour le faire dégager de ta vie, pour qu'il te laisse tranquille, parce qu'il n'a que des mauvaises intentions et qu'il ne t'aime pas, il veut juste t'ajouter à ses trophées de chasse.

Sa réponse, si dure et brusque qu'elle puisse être, étonnamment, me réconforta.
De son ton si sûr de lui, il pouvait me persuader de tout et de rien.

Je fixai le plafond, en souriant.

Le lit bougea un peu: Phil s'était redressé sur ses deux coudes.

- Pourquoi tu souris ?

il demanda, confus.

- Tu vas me trouver vraiment conne, mais je suis totalement d'accord avec toi, c'est vraiment un gros con, comment j'ai fait pour penser qu'il était adorable?

sur ce, je me mis à rire.

- Je t'explique un truc sérieux et toi tu te marres.

Il soupira exagérément avant de se rallonger.

- Qu'est ce que je ferais sans toi Phil, c'est la question.

Il laissa échapper un rictus moqueur.

- T'aurais pas d'emmerdes ni de meilleur ami horriblement possessif qui est beaucoup trop beau.

- Mais quel ego surdimensionné.

je pouffai.

Il tourna la tête vers moi, et j'arrêtai de fixer le plafond pour le regarder.

Nos visages étaient un peu trop près à mon goût.

J'osai à peine respirer.

Ses pupilles dilatées me fixaient,
et je me mis à parler pour m'empêcher d'avoir à penser à ses lèvres.

- J'ai un problème bizarre en ce moment, je ne comprends pas pourquoi, j'ai tout le temps le cœur serré, et la boule au ventre.

Il hocha la tête.

- Oh je le connais bien ce sentiment, c'est horrible hein?

je fronçai les sourcils.

- Quoi? C'est vrai?

- Mmh, et c'est toujours le cas.

the London lover                                                   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant