- MASON -13h30 - Mercredi - Londres
Je tournai la tête vers Jess, qui m'interrogea.
- Mason? Tu viens ce soir?
- Non, j'ai un truc à faire.
Je dis simplement.
Jess et Conrad se lancèrent un regard entendu.
- Ah ouai je vois, un plan cul quoi.
Je levai les yeux au ciel.
- Qu' est ce que ça peut bien vous faire?
Pauvres cons, s'ils savaient.
Cette meuf est bien trop dure à avoir et à satisfaire.
Une pétasse, rien de plus.
Sa pote m'affirme qu'elle est à fond sur moi, je l'embrasse et elle, elle me rejette?!
Jamais je comprendrai les meufs.Elle avait dû me prendre pour le plus gros forceur de la terre en plus.
En soit, je n'en suis pas un, moi, j'étudie chaque manière pour faire croire à une once de sensibilité et de passion de ma part.Je me balançai sur ma chaise et scrutai la cafet du regard.
J'aperçus la fameuse Moya avec ses deux acolytes, un brun à l'air sympathique et une asiatique aux cheveux super longs.
Mais.. Tiens ? Deux?
Son chien de garde, le faux blond menaçant, n'était pas là.Ce mec me mettait hors de moi.
Il avait l'air d'être un sacré connard.
Bien sûr, pas un du même type que moi, évidemment, mais un connard quand même.Une fois, je l'avais vu en boîte , au moins trois filles lui tournaient autour, et lui, il jouait l'indifférent, et il ne leur a pas prêté attention de la soirée.
Pourtant, il était même pas accompagné.Et le pire, c'est qu'il était apprécié par tout le monde d'après ce que j'avais vu.
Putain, il me rendait fou, ce faux blond.
Conrad se racla la gorge, ce qui attira mon attention.
- Alors, qui est ta nouvelle proie?
dit-il en désignant la direction dans laquelle je regardais avec un mouvement de tête.
Règle numéro 1: ne jamais parler de sa nouvelle cible à ses potes avant d'avoir conclu avec elle, on n'est jamais à l'abri de ceux qui pourraient tout faire foirer. (Sauf si bien sûr, c'est un pari, ce qui pour une fois n'était pas le cas).
Je me contentai de hausser les épaules.
- J'en ai aucune en vue, je vous l'ai déjà dit.
Les deux attardés me regardèrent, dubitatifs.
Je restai neutre, histoire que ça ait l'air vrai, et je me reconcentrai sur mon assiette.
Quelle cantine de merde.
On aurait dit que quelqu'un avait vomi dans mon assiette.
Ces putains de cantiniers ne font même pas bien leur boulot, ils ne méritent même pas d'être payés.Sans plus toucher à mon déjeuner qui semblait avoir été pré mâché, je me levai.
- J'y vais, les gars.
Sans même attendre leur réponse, je me barrai.
Ouf, enfin.
Ces deux abrutis commençaient déjà à me taper sur les nerfs, aujourd'hui.Je me dépêchai de sortir du réfectoire et d'aller à la bibliothèque.
En m'asseyant sur un fauteuil, je réalisai que je n'avais pas encore regardé mes messages de toute la matinée.
Je sortis mon portable à moitié cassé (une bagarre qui a mal tourné) de ma poche et allumai l'écran, un peu illisible à cause des fissures.Je fronçai les sourcils et voyant le message de Moya, datant de ce matin.
« Oui, ok, on se voit à 19h au coin de ma rue »
J'aurais pensé, avec son caractère de merde, qu'elle allait me lâcher un vu et que ce serait la fin de ma quête.
Je m'étais donc trompé.
Bizarre.Il fallait que je sorte le grand jeu si je voulais qu'elle ne se lasse pas et qu'elle me fasse totalement confiance.
La manipuler allait me prendre du temps, mais ça n'avait pas d'importance, un bon coup est un bon coup.Peut-être étais je un sadique à faire ça avec toutes les filles, mais c'était ma vengeance.
Je me devais de venger mon moi du collège, celui qui s'était fait prendre pour un con par une pute qui n'en valait pas la peine.Mon ego se nourrissait de toutes mes victoires, de tous les cœurs que j'avais arrachés, parce que c'était exactement ce que je faisais enfait, arracher des cœurs.
Quelque fois, une once de culpabilité me traversait, mais ça ne durait jamais très longtemps.
Tant pis si je finissais seul et aigri, mais j'avais bien l'intention de continuer le plus longtemps possible à manipuler ces odieuses pétasses.À l'heure convenue par Moya, je me pointais au coin de sa rue.
Je ne devais pas arriver en retard, ou bien j'allais passer pour un jemenfoutiste, et ça, ça m'aurait fait baisser d'un point dans son estime.
Pour la reconquérir j'avais enfilé un Levi's et un sweat beige.
Du simple, c'est ce qui passait le mieux.Bizarre, elle n'était pas à l'heure, alors que de ce que j'avais constaté, elle était toujours à l'heure.
Des bruits de pas me parurent.
Ce devait être elle.À ma plus grande surprise, la personne que je vis débarquer n'était pas Moya.
Putain, j'aurais dû m'en douter.
Je n'avais pas été assez malin.Le dénommé Phil, sous la faible luminosité du lampadaire, n'avait pas l'air de rigoler du tout.
Heureusement que je savais me battre.C'était donc lui, le message.
Mais quel fouteur de merde, il allait faire foirer ma conquête.____________________________________
Je suis désolée de mon absence de la semaine dernière, c'était la semaine du brevet blanc, un vrai casse-tête.
J'ai le covid depuis vendredi, alors j'ai du temps pour écrire le prochain chapitre comme il se doit, et je pense le sortir avant vendredi.Eléa alias spaghettichelsea :)
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the London lover
RomancePour Moya, la vie ne semble plus avoir beaucoup de sens. La joie, quel sentiment lointain.. Les jours se répètent et deviennent moroses en ce début d'hiver.. Derrière cette peine constante, rajoutons aussi un drôle sentiment éprouvé pour une person...