chapitre 23: meilleurs ennemis

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FLASHBACK
chapitre rétrospectif (partie 2)

Vendredi

Londres

La semaine s'était passée sans encombre, et Benjamin semblait apprécier ma présence, car il mangea avec moi plusieurs fois et un soir, me raccompagna même jusqu'à chez moi.

Cependant, il était la seule personne avec qui j'avais réussi à me lier d'amitié.
Les élèves du collège avaient déjà tous une sorte de groupe, et je me voyais mal intégrer l'un d'eux.

Je ne me sentais vraiment pas à ma place et mes amis qui se trouvaient de l'autre côté de la Manche commençaient à me manquer cruellement.

Ce matin, je me rendis en cours d'histoire le sourire aux lèvres, me rappelant que deux jours de week-end m'attendaient après cette drôle de semaine dans un nouveau pays.
Il faisait un froid de canard, bien qu'on soit en octobre.
Il allait vraiment falloir que je m'habitue aux températures londoniennes.

En sortant à la pause de midi, je me rendis à mon casier, qui se trouvait dans un coin un peu étroit, près du hall.
Il fallait que je récupère ma carte de cantine, afin de pouvoir me précipiter dans la queue avant qu'il n'y ait trop de monde.

Je composai le code du cadenas et tournai le locket.
Le cliquetis habituel ne se fit pas entendre, mon cadenas était resté fermé.
Je crus alors à une étourderie de ma part et recomposai le code.
Toujours rien.

Je fixai mon casier, désemparée.
Moi qui n'avais pas eu le temps de prendre mon petit-déjeuner et qui me faisais une joie d'enfin avoir quelque chose dans le ventre.
C'était ridicule de s'émouvoir pour si peu, il devait bien y avoir une solution.

Il n'y avait plus un bruit dans les couloirs, tout le monde avait dû se précipiter à la cantine.

Au fond, le jeûne n'avait jamais fait de mal à personne..
En l'occurrence si.

J'imaginais déjà les gros titres "Une jeune adolescente de 15 ans retrouvée morte de faim, dans un prestigieux collège de Londres"

D'accord j'en faisais un peu trop, mais c'était seulement mes gènes méditerranéens qui avaient pris le dessus.

Dans un dernier espoir, je frappai la porte du casier d'un coup de poing ferme, mais rien ne se passa.

- Wow du calme la française, si tu veux te défouler frappe dans un punching ball, ça fait moins mal qu'un casier.

Je sursautai, avant de me mettre à rougir comme une tomate.

Philip, l'ami de Benjamin, se tenait à deux mètres de moi, l'épaule appuyée contre un casier, les bras croisés.

Il m'adressa un grand sourire moqueur.

- Ce- c'était pas pour me défouler...

Philip me regardait fixement.

- Et moi je suis la reine d'Angleterre.
(à cette époque elle était vivante au cas où les reufs)

Il se moquait ouvertement de moi.

Je lui lançai un regard noir.

- J'essaie juste d'ouvrir mon putain de casier.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 16, 2023 ⏰

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