-Chapitre 2-

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Chapitre 2:
POV Cassy

" If it does burn a little then what's the point of playing with fire"
-Bridgett Devoue.

Dès l'instant où je pousse la porte pour sortir du bâtiment, le vent frais m'entoure faisant parcourir un frison le long de mon dos. J'entoure mes bras autour de ma taille pour essayer de me réchauffer. Il ne me semblait pas qu'il faisait si froid ce matin, j'essaye de fouiller dans me mémoire mais je ne me souviens pas. Tout ce que je me rappelle c'est que je suis partie de chez moi sans veste et que maintenat je me retrouve dans la rue à me cailler.

Je commence à marcher pour essayer de faire monter ma température corporelle et ne pas finir comme un glaçon. La fraîcheur du vent souffle sur mon visage provoquant un engourdissement de mes joues.

Plus je marche, plus je repense à ma conversation avec Nico. Comment a-t-il pu me faire ça ? Je retiens les larmes qui me brûlent les yeux, ma gorge se serre sous l'émotion. Je ne veux pas y penser. Mais la colère mélangée à la tristesse qui bouillonnent en moi n'arrête pas de me rappeler notre altercation. Ce n'est pas la première fois que l'on se dispute, mais c'est la première fois que ça me fait aussi mal.

Je continue d'aller tout droit, petit à petit mon corps se réchauffe. Je laisse tomber mes bras de ma taille. Mon regard se porte sur la route, je n'ai pas de voiture et l'idée d'en acheter une ne m'est jamais venue à l'esprit. Je rentre tous les soirs à pieds enfin, les peu de fois où je rentre et que j'arrête de travailler. Donc assez rarement. Après tout ce n'est pas grave, ce n'est pas comme si j'habitais loin. Puis le prix d'une voiture est bien au-dessus de mes moyens.

Je continue de marcher sans vraiment regarder où je vais. Je laisse mes pieds me guider. L'idée de travailler sur un psychopathe la journée et de rentrer seule la nuit est une idée qui donne des frissons. Mais c'est ma seule option possible, peut-être que si Nico n'aurait pas demandé de me retirer de l'enquête il m'aurait ramené. Peut-être que si je n'aurais pas été aussi blessée j'aurais accepté qu'il me ramène, mais là maintenant j'ai besoin d'être seul.

Je repense à toutes ces nuits où je suis resté éveillée pour trouver des indices et pour me remercier de tous mes sacrifices, on m'enlève de l'enquête. Je n'arrive pas à croire que mon patron m'ait fait ça. Au plus profond de moi je veux que Nicolas échoue pour qu'il me remette sur l'enquête, mais je ne lui souhaiterai jamais ça. Je pense ça parce que je suis offensée et que mon métier est tout ce que j'ai.

Je continue d'avancer, il n'y a pas de bruit, c'est si calme, si paisible. Cela me rappelle que je vis belle et bien à l'extérieur de la ville. Si je me trouvais à ce moment-là en ville, il y aurait pleins de bruit alors que là maintenant où je me trouve la vie est silencieuse. C'est le moment de la journée que j'apprécie le plus, quand il n'y a personne d'autre que moi et mes pensées. Personne pour me déranger. Personne pour me blesser.

Mon regard divague, je bloque toutes pensées envers Nicholas. La lumière des lampadaires qui éclaire mes pas capte mon regard. Est-ce qu'ils s'éteignent ou ils restent tout le temps allumé ? Je ne sais pas et je ne le saurais probablement jamais. Parfois des questions restent sans réponses et ces questions-là ne vous quittent jamais.

Le fait de marcher ne me réchauffe plus, des frissons commencent à faire leur apparition sur ma peau. Mes mains tremblent à cause du froid. Je les frotte l'une contre l'autre et les approchent de mon visage pour y souffler de l'air chaud dessus.

Je marche plus vite. Quand je passe devant les petites maisons, qui se trouvent sur le chemin, je remarque qu'elles sont toutes décorées. Mais pourquoi ? On est quel mois déjà ? J'étais tellement concentré sur mon travail que je n'ai aucune idée de quel mois nous sommes, mais vu les décorations je dirais que nous sommes en octobre. Je savais que c'était le début de la saison froide, mais je n'avais pas réalisé que nous étions en octobre.

A psycho's love obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant