A psycho's love obsession

-Chapitre 33-

Chapitre 33:
POV Cassy

"Silence is where we truly fall in love"
-Bridgett Devoue.

7ème jour

Je suis assise, toujours attachée, mais assise. Le sol est froid sous mon corps dénudé. Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais tout ce que je sais, c'est que mon corps est faible. Je suis assise contre le mur, si le mur disparaît, je m'effondre. Mon corps est vide, sans oxygène. Mes paupières se ferment, je suis fatigué, mais j'ai comme l'impression que si je ferme les yeux, je ne me réveillerais pas. Je n'en peux plus d'être ici, je veux partir.

Je crois que je suis malade, je ne me sens pas bien. Je suis ballonnée. Je ne sens plus la douleur extérieure seulement celle à l'intérieur. Celle qui me brûle. Mes lèvres sont sèches, ma langue pâteuse. Mon corps tremble toujours. Je rapproche mes jambes de mon corps et je les enveloppe de mes bras. J'essaye de me réchauffer, mais mon corps est aussi froid que la neige. Je laisse ma tête partir en arrière se caler contre le mur. Je ferme les yeux. Mon corps se détend, il se laisse aller. Ma respiration se ralentit. J'inspire et j'expire, mais j'ai toujours du mal à respirer. C'était la première fois que je prenais de la drogue, la première fois et la dernière. Peut-être que cela aurait été plus facile, si je m'étais déjà droguée auparavant. L'image d'une aiguille qui se plante dans ma peau me dégoûte, rien que d'y penser, je sens mon corps qui tremble de plus en plus et ma gorge qui se serre. Je frotte mon bras pour faire partir la sensation de l'aiguille qui s'y trouve.

J'essaye de penser à autre chose et c'est là qu'une pensée me vient à l'esprit, le couteau. J'ouvre les yeux d'un seul coup. Le couteau. Je regarde le sol à la recherche du couteau, mais je ne le vois pas. J'essaye d'essayer de me rappeler où je l'ai lancé. C'est là, que j'aperçois la lame qui brille avec les reflets du soleil. Je me mets à quatre pattes pour essayer de ramper. Mes bras se mettent à trembler. Je n'arrive même pas à tenir sur mes bras, mon corps est fragile. Je suis vide. Je commence à ramper, je me rapproche du couteau. Je mets tous mes efforts dans ce petit mouvement. Une main après l'autre, chaque effort me fait l'effet, d'un coup de couteau. J'ai envie de m'effondrer, que le sol m'engloutit peu importe où j'atterris. J'ai envie de me laisser tomber contre le sol, je m'en fou de la douleur. Je veux tomber et atterrir ailleurs.

Arrivé près du couteau, je tends la main pour essayer de l'attraper, mais je suis tiré en arrière. Non. Je me retourne pour voir ce qui me bloque et c'est là, que je remarque que les chaînes sont tendues. Je ne peux pas aller plus loin. Je suis bloqué. Je sens les larmes monter au creux de mes yeux, mais je change d'avis, je ne veux pas pleurer. Un cri de colère sort de ma bouche. J'en ai marre d'être ici. Je ne sais même pas pourquoi je me trouve dans cet endroit. Je veux que Ryder vienne me chercher. Je veux rentrer à la maison au bord de la mer. Je veux retourner dans les bras de Ryder. Non. Mais qu'est-ce que je raconte ? Je veux rentrer chez moi, dans ma petite maison. Je veux retourner enquêter sur d'autres meurtres. Je veux revoir Nicolas, je veux lui dire que je ne suis pas en colère contre lui. Je souhaite revoir Ashley. Je veux revoir mes deux seuls et uniques amis... Et Ryder. Je veux revoir Ryder, sauter dans ses bras et le laisser me serrer contre lui jusqu'à ne plus avoir d'oxygène dans mes poumons. Non. Je veux voir Nicolas, mon meilleur ami. Je veux que lui me serre dans ses bras. Non, me souffle une petite voix, ce n'est pas vrai et tu le sais. Je l'ignore et me reconcentre sur le couteau.

Je le fixe comme si j'avais des pouvoirs de télépathe. Je réessaye de l'attraper, mais je ne peux pas l'atteindre. Il est hors de ma portée. À chaque fois que je tends, le bras, la chaîne le retire en arrière. Si seulement, je n'avais pas donné un coup si fort avec mon pied peut-être que j'aurais pu l'atteindre. La lumière se reflète sur la lame du couteau me narguant. La seule arme que j'aurais pu utiliser contre lui m'est retirée. Je suis seule à moitié nu avec un psychopathe qui veut ma mort. La mort. Ce sujet que j'ai toujours évité, le seul moment où j'y ai repensé, c'était dans le sous-sol, chez Ryder. Je ne suis même pas sûr d'être prêtre à y repenser. J'y ai tellement fait face ces derniers temps, mais je ne suis pas sûr d'être prête à vraiment y penser.