A psycho's love obsession

-Chapitre 1-

Chapitre 1:
POV Cassy

" You can't chase your dreams when your fears are chasing you"
-Bridgett Devoue.

Me voilà comme à mon habitude avec ma tasse de café auparavant bouillante qui est maintenant froide et ma tête dans les papiers. Il doit bien être deux heures ou trois heures du matin je ne sais pas trop, la seule chose que je sais, c'est qu'il n'y a pas de repos pour moi. Ce mot n'hésite pas dans mon monde.

Enfin, ce n'est pas que je n'y ai pas le droit seulement je ne peux pas, je n'y arrive pas. À chaque fois que je ferme les yeux, je revois le corps de cette victime étendue sur le sol avec les veines entaillées et la gorge tranchée, son sang, sa vie se déversant sur ce petit tapis où son corps se trouvait.

Je ne peux pas m'endormir sans penser à ce qu'il a fait, je ne peux tout simplement pas. C'est comme demander à un alcoolique d'arrêter de penser à l'alcool. Je ne peux pas me dire qu'il est toujours en vie, en liberté alors qu'elle est morte, son corps enfermé dans une boîte à tout jamais. A chaque fois que je ferme mes paupières, mes pensées se mettent à cogiter et d'un seul coup l'envie de dormir disparaît.

Je ne peux pas le laisser continuer à tuer ces pauvres personnes qui n'ont rien demandé ou alors bien même si elles étaient en tort personne ne mérite de mourir dans ces circonstances. Personne ne mérite de choisir le destin des autres.

Alors non, je ne peux pas prendre une pause ou simplement dormir en me disant qu'il est là dehors, en liberté. Cela est au-dessus de mes forces. Quand il se trouvera derrière les barreaux et qu'il aura payé pour ses crimes alors là j'accepterai de prendre une nuit, voire une journée de sommeil pour me reposer, mais pas avant. Là maintenant je dois essayer de le trouver, mais malheureusement je n'y arrive pas.

Pourtant j'ai tout essayé pour le trouver. J'ai essayé de le comprendre parce que cela fait partie de mon métier. Essayer de comprendre les criminels, les tueurs, les monstres, comprendre ce qui les a poussé à commettre ses actes inhumains, seulement je n'ai rien trouvé. J'ai essayé de comprendre son comportement, mais je n'y arrive pas non plus. Je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe dans sa tête de détraqué.

Ce n'est pas la première fois que j'essaye de comprendre un tueur en série mais cette fois si je n'y arrive pas. C'est comme s'il ne réfléchissait pas, comme si c'était naturel chez lui. Pour lui tuer est dans ses gènes comme pour les personnes qui arrivent à dessiner sans avoir pris de cours de dessin, c'est exactement la même chose pour lui sauf qu'il ne sait pas manier le crayon à la perfection, mais le couteau.

C'est comme s'il n'y avait pas eu de déclencheur chez lui qui l'a poussé à tuer, mais qu'il était né comme ça. Pourtant, comme Rousseau l'a dit « L'homme naît bon, c'est la société qui le corrompt ». Qu'est ce qui l'a corrompu lui ? La société, sa famille, un traumatisme... ou alors comment est-il né comme ça ? Quelle maladie mentale a-t-il ? Beaucoup de questions, mais zéro réponse.

J'ai tout essayé pour le trouver, mais aucun résultat. C'est comme s'il n'existait pas, seulement la preuve de ses victimes qui s'accumulent me montre que je ne suis pas dans un cauchemar ou en train d'halluciner. À chaque fois que je ne trouve rien, c'est pour lui une minute de plus à vivre à l'extérieur d'une prison. Et à chaque fois que je ne trouve pas d'indice, il utilise cette minute pour tuer quelqu'un.

Je n'arrête pas de regarder les photos pour trouver quelque chose, mais je ne vois rien. Peut-être que je devrais prendre rendez-vous chez l'ophtalmologue. J'ai l'impression que toutes ces années d'étude en criminologie ne me servent à rien. Je commence à désespérer, je cherche, mais je ne trouve pas. J'ai l'impression d'essayer de trouver un remède contre une maladie incurable.