-Chapitre 9-

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Chanson en +: Go to war (Nothing more)

Chapitre 9:
POV Cassy

"Dead people receive more flowers than living ones because regret is stronger than gratitude"
-Anne Frank.

Ma tête me fait horrible mal, un bruit incessant résonne dans mon crâne. Mon corps souffre, mes muscles crient de douleur. Mes paupières sont lourdes de fatigue. J'essaye d'ouvrir les yeux, mais je n'y arrive pas. J'ai comme l'impression qu'on me les a collés. Je suis allongé pourtant, mon corps me fait mal, je porte ma main à ma tête souffrante. J'ai l'impression d'être le lendemain d'une soirée après avoir trop bu. J'ai la sensation qu'un marteau me fracasse le crâne.

Un vent frais souffle sur mon corps, ma peau se couvre de frissons. Je ne sais pas où je suis, je ne me rappelle de rien. Je tâtonne le sol avec ma main. Je sens quelque chose de moelleux, je dirais que je suis allongée sur un matelas. Ma main avance et je rentre en contact avec quelque chose de gelé, avec la surprise mes yeux s'ouvrent. Je rapproche ma main de mon corps. Je ne sais pas ce que je viens de toucher, la peur s'ancre petit à petit en moi. Mon ventre se noue, la nausée me monte à la gorge, mais je ne vomis pas. Les souvenirs d'Halloween me reviennent d'un seul coup.

Je cligne plusieurs fois des yeux pour voir où je suis, mais rien n'y faire, je suis dans le noir complet. Je ne vois rien. Je me sens nu, seulement mes habits me recouvrent. Je regarde de droite à gauche frénétiquement pourtant, je ne peux rien voir. Je ne sais pas depuis combien de temps, je suis ici et si quelqu'un a remarqué ma disparition. Est-ce que Nicolas me recherche en ce moment ou est-ce qu'il ne sait pas qu'on m'a kidnappé ? Je ne lui ai même pas parlé depuis la scène du bureau. Penser à ça dans la situation dans laquelle je suis me semble terriblement ridicule. Mais si Nicolas ne se rend pas compte que j'ai disparu alors personne ne s'en rendra compte.

Des frissons apparaissent sur ma peau, la fraîcheur se fait ressentir. Je m'entoure de mes bras pour essayer de me réchauffer avec le peu de chaleur qui me reste. J'ai l'impression que mon sang est gelé, je ne ressens plus rien. Peut-être que je suis en hypothermie. Mes lèvres tremblent, je ne sens plus le bout de mes doigts. J'essaye de les bouger, mais je n'y arrive pas, la panique s'ancre au fond de mon ventre. Inspire, expire Cassy. Ça va bien se passer.

Lentement, je reprends mes esprits et me met à frotter mes mains contre mon haut pour essayer de les réchauffer. En quelques secondes, je peux de nouveau bouger ma main au complet. C'est mieux d'avoir mes mains si j'ai besoin de me battre.

Mes yeux se perdent dans les abysses de l'obscurité. Je voudrais crier pour voir si quelqu'un pourrait m'entendre, mais ma gorge est si sèche que je n'arrive pas à prononcer un mot. Je ne peux pas parler. Je suis coincé ici, dans le noir complètement. Seule, sans savoir où je suis.

La peur se fait de plus en plus présente. Je voudrais rester forte et dire que je n'ai pas peur, mais ce n'est pas le cas. Je me trouve en territoire inconnu, seule. Peut-être pas. Mon cœur rate un battement à cette pensée. Et si quelqu'un était avec moi dans cette pièce. Je peux sentir mes yeux devenir humides. Je ne dois pas montrer que j'ai peur, je dois me concentrer sur le fait qu'il faut que je sorte d'ici. Je n'ai jamais vécu de telles situations, dans ma formation, on ne m'a pas appris comment gérer ce genre de chose. En tant qu'enquêtrice, je ne suis pas censé être la victime. Tu ne seras jamais une victime Cassy, tu ne peux pas laisser quelqu'un faire ça.

Je dois à tout prix trouver un moyen de sortir d'ici. J'essuie mes larmes pour masquer mon moment de faiblesse et je me lève en vacillant. J'essaye de tenir sur mes deux jambes engourdies, mais j'échoue lamentablement. Je retombe mollement sur le matelas. Je suis si faible, la drogue qu'on m'a donnée est encore dans mon système. Je me sens désarmé, sans mon armure. Je suis en position de faiblesse. Je ne veux pas être faible alors je pose mes pieds nus sur le sol froid, un frisson me parcourt l'échine me faisant trembler, mais par chance je ne perds pas mes appuis. De l'aide de mes mains, je lève mon corps du matelas. Je me stabilise. Je vacille légèrement sur la droite, mais j'arrive à me remettre correctement. Me voilà debout.

A psycho's love obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant