-Chapitre 11-

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Chapitre 11:
POV Cassy

"Hope is the last thing ever lost"
-Italian Proverbe.

J'ai faim. Je me réveille avec mon estomac qui me supplie de le nourrir, seulement, je n'ai rien à lui donner. J'essaye du mieux que je peux de calmer cette douleur en me positionnant en position fœtale, mais la douleur ne part pas. Des bruits de protestation sortent de mon estomac. Ce n'est pas possible depuis combien de temps est-ce que je n'ai pas mangé ? J'ai l'impression que ça fait plus d'un mois, ce qui est impossible sinon je serais morte. Depuis combien de temps est-ce que j'ai disparu ? Je n'en ai aucune idée, je ne me rappelle pas la dernière fois que j'ai avalé quelque chose.

Quelques minutes, plus tard, la douleur se fait moins présente. En ouvrant les yeux, les rayons du soleil me brûlent la rétine. Par réflexe, je les referme aussi vite que je les ai ouverts. Je viens mettre une de mes mains sur mes yeux pour me protéger des rayons du soleil tandis que l'autre reste sur mon ventre.

Au moment, où dans ma tête, je râle contre le soleil, j'ai un déclic. Comment est-ce que ça se fait que je sois dans la cave s'il y a du soleil ? Et c'est là que je réalise. Je ne suis plus dans la cave. Il y a de la lumière, une couette, il ne fait pas froid, toutes ces choses me montrent que je ne suis bel et bien plus dans la cave. Mais où est-ce que je suis ?

Lentement, j'ouvre les yeux et je retire ma main de mes paupières. Je me relève en me mettant assise sur le lit. Je regarde tout autour de moi. Je suis dans une chambre. Les murs sont blancs beiges, il n'y a rien dans cette pièce seulement un lit. Sur le mur de droite, se trouve une porte et sur celui de gauche se trouve une porte-fenêtre. Les volets sont ouverts. En étant sur le lit, par la fenêtre, je ne peux voir que du bleu. Sûrement le bleu du ciel. En regardant plus précisément, je me rends compte qu'il y a un balcon.

Je me focalise sur la porte, je dois à tout prix vérifier si cette porte est mon ticket de sortie. Je retire la couette qui me couvre. Un vent frais me saisit de haut en bas. J'entoure mes bras autour de mon corps. Je réalise d'un seul coup, que mes bras touchent directement mon ventre sans mes vêtements. Je ne veux pas regarder si j'ai raison, je préfère m'être trompé, mais quand je pose mon regard sur mon corps. J'ai raison, je suis nue. Il me reste seulement ma culotte. Mon haut et mon bas ont disparu. Mon corps est à la vue de tout le monde, j'essaye de me couvrir avec mes bras du mieux que je peux pour me cacher même si je suis seule dans cette chambre.

Je saute sur le lit et je me recouvre de l'aide de la couette. Je me mets en boule et je ne bouge plus. La peur me saisit soudain, mon corps commence à trembler et plein de questions envahissent mon esprit. Est-ce qu'on m'a touché ? Une pensée à laquelle je ne veux pas penser me saisit. Est-ce qu'on m'a violée ? Non, je n'ai pas mal alors je ne pense pas. Je porte une de mes mains à ma culotte et j'appuie. Je ne sens aucune douleur. Je ne sens pas de tache humide, pas de tache de sang. Ça me rassure un peu, mais pas pour longtemps.

Qui m'a déshabillé ? Qui m'a vu nue ? La peur reste ancrée en moi et j'ai comme l'impression qu'elle ne partira jamais. J'ai l'impression qu'on m'a dérobé mon espace personnel. J'ai l'impression qu'on m'a volé une partie de moi. Personne ne m'a vu nue. C'est la toute première fois et je ne sais même pas qui c'était. Je me sens sale, sali. Je frotte ma peau comme si les traces de cette personne allaient disparaître. Comme si toute trace qu'elle aurait laissée sur moi s'envolerait. Je suis en colère contre cette personne qui s'est permis de me faire ça, qui est-elle ? Pour que je sache contre qui ma colère est dirigée.

Je reste immobile dans le lit. J'essaye de ne pas penser. Je crée un mur pour empêcher mes pensées de passer. Je ne veux plus penser à ce qui se passe, je veux oublier. Je me rappelle de cette voix grave qui souffle dans mon oreille, je me rappelle de cette odeur musquée. Je ne comprends pas pourquoi il me garde ici ? Je ferme les yeux de toutes mes forces jusqu'à ce que mes paupières se fassent douloureuses.

A psycho's love obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant