A psycho's love obsession

-Chapitre 5-

Chanson en +: •The funeral (band of horses) • Medicine (daughter)

Chapitre 5:
POV Cassy

" Destroy the fear that causes you to stay when you know you should leave"
-Perry Poetry.

Après avoir attendu plus de vingt minutes à l'arrêt, le bus arrive enfin. Les portes automatiques s'ouvrent me laissant entrer. Je salue le chauffeur avant de scanner ma carte puis d'aller m'asseoir. J'essaye de repérer une place, la seule de libre est celle à côté d'une mamie.

Une fois installé sur le siège, je remarque que dans ses bras se trouve un tout petit chien. Je dirais que c'est un chihuahua (comment est-ce que les gens font pour aimer cette bestiole ?) mais je ne m'y connais pas très bien en race de chien. Je ne suis pas une grande fane des chiens, mais il est vrai que je n'en ai jamais eu donc je ne peux pas vraiment dire mon avis sur la chose. Par conte, j'ai déjà eu un chat, mais il a fini par s'enfuir, je ne lui donnais sûrement pas assez d'amour. Je peux alors dire que les animaux, ce n'est pas trop mon truc. Puis, je n'ai jamais eu le temps de m'en occuper d'un.

Le sien montre ses crocs, il est prêt à m'attaquer comme si j'allais lui prendre sa maîtresse. Je voudrais bien lui dire que ce n'est pas le cas, mais je crois que si j'ouvre ma bouche pour parler, il va me mordre. Je suis quasiment sûr que si j'essayais de le caresser (ce que je ne ferais surtout pas), il m'arracherait la main et la donnerait à sa maîtresse comme un trophée.

Par précaution, je décide de détourner les yeux et d'observer les passagers du bus. Le bus est bondé, si quelqu'un devait monter, il serait obligé de rester debout. Plus je regarde les passagers, plus je remarque qu'il y a des personnes de tout âge.

Une fille, je dirais d'environ 6 ans, est assise à côté de sa mère. Elle porte une petite jupe rose à paillette accompagnée d'un t-shirt blanc avec une licorne dessus. Sur ses genoux, se trouve un manteau rose pâle. Ses cheveux sont attachés en deux petites couettes qui pendent sur le côté de sa tête. Dans sa petite main toute potelée, se trouve celle de sa mère. La petite fille regarde le paysage pendant que sa mère la regarde avec plein d'amour. Elle la regarde comme si c'était sa raison de vivre, sa vie.

Je sens les larmes monter, sans que je ne puisse me retenir une goutte d'eau coule sur ma joue. Je l'essuie avant que quelqu'un ne remarque, la douleur que me procure cette vision me fait détourner le regard.

Cette image m'a fait penser à ma mère. Je sais bien qu'elle m'aimait et qu'elle m'aime toujours, mais ça ne veut pas dire que de ne plus la voir ne me fait pas mal. C'est comme une blessure qui ne se refermera jamais, peu importe le temps qu'on lui laisse pour cicatriser. Par moments, la douleur disparaît, on l'oublie, on n'y pense plus puis parfois, je la ressens comme si elle n'était jamais partie.

Elle me fait mal, elle me brûle. Je voudrais que ma mère m'entoure de ses bras protecteurs et qu'elle me chuchote des mots doux pour me rassurer. Je voudrais la sentir près de moi, me berçant lentement pour me calmer. Je voudrais simplement pouvoir ressentir son odeur.

J'aurais voulu qu'elle me rassure dans mes moments les plus sombres, mais elle ne pouvait pas, elle n'était pas là. Elle l'aurait sûrement fait si elle le pouvait parce que si je suis triste, elle est triste. Si je ne vais pas bien, elle ne va pas bien. Et si je pleure, elle me réconforte. C'est ça une mère, une personne qui est toujours là pour toi et qui c'est ce qui ne va pas sans que tu n'aies besoin de lui dire.

Mais pour moi, cela est impossible, ma mère n'est plus de ce monde. Elle m'a quitté. Elle m'a laissé me débrouiller toute seule, elle m'a laissé grandir sans ange gardien, mais je ne lui en veux pas. Je la comprends. Parfois même, je l'envie. Sa douleur était trop forte, les larmes avaient trop coulé, sa peau avait trop changé de couleur, son corps était devenu trop faible, mais son amour pour moi était toujours aussi grand. Seulement cet amour maternel n'était pas assez fort pour la maintenir en vie.