A psycho's love obsession

-Chapitre 13-

Chapitre 13:
POV Cassy

"Tu n'est plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis"
-Victor Hugo.

La porte s'ouvre sur lui. Il ne s'est pas changé, toujours dans la même tenue. Il ne me jette pas un regard, son attention est portée sur le couloir. Ne sachant pas quoi faire, je ne bouge pas d'où je me trouve.

Quelques secondes s'écoulent, avant qu'il se décale sur le côté pour me faire signe de passer. Je me lève du lit avec une boule au ventre, l'adrénaline que j'avais tout à l'heure a complètement disparu.

A chaque pas, je sens cette angoisse en moi grandir. Où est-ce qu'il m'emmène ? Est-ce qu'il va me tuer ? Non, sinon il ne m'aurait pas demandé de prendre une douche, ni de me changer. Pas vrai ?

Arrivé devant lui, son regard trouve directement le mien. Je suis tenté de le soutenir, mais je suis trop épuisé mentalement. Alors je me soumets en baissant les yeux. Je passe la porte, pour oublier son regard sur moi, je me mets à observer les alentours. Il y a juste un couloir avec deux portes sur un mur. J'entends le bruit de la porte qui se ferme, ainsi que le bruit de la clé qu'il insère dans la serrure. Est-ce qu'il ferme toutes ses portes à clé ou seulement la mienne ? Je continue de regarder autour de moi pendant qu'il est occupé, mais je ne vois aucune issue de secours, ni de fenêtre. Sa main se pose sur le bas de mon dos où il presse une légère pression pour m'inciter à avancer. Je commence à marcher au rythme que m'indique sa main.

Je continue mon observation, sur le chemin, je vois plusieurs portes. Elles sont toutes fermées. Arrivé au fond du couloir, je vois une fenêtre. La seule chose que je peux voire est du bleu. De la mer ? De l'océan ? Du ciel ? Je ne sais pas.

Sa main glisse sur le côté droit de ma taille pour me tirer de l'autre côté. Je tourne à gauche sur les escaliers. Je ne fais pas confiance en mes jambes, mais je n'ai pas le choix. Mentalement, je fais une prière pour ne pas tomber. J'arrive en bas saine et sauve. Je remercie la personne qui a réalisé ma prière. Il replace sa main dans le creux de mes reins et la presse me commandant en silence. Quel bon chien que je suis, mes jambes se remettent à marcher sans que je ne leur en donne l'ordre.

Je continue de marcher jusqu'à ce que sa main quitte mon dos. Je regarde où je me trouve. Je suis dans une grande pièce, il y a un côté cuisine ainsi qu'un côté salon, au milieu se trouve une table. Une table remplie de nourriture. Mon estomac me rappelle que je n'ai toujours pas mangé. Je pose une main sur mon ventre en espérant que la petite douleur disparaisse, mais elle ne fait rien de tout cela.

Mon kidnappeur part de derrière moi, prenant sa chaleur avec lui. Je le suis des yeux, il s'approche de la chaise en bout de table et la tire pour finir par s'asseoir dessus. Je ne bouge pas, je ne sais pas quoi faire. Ses yeux trouvent les miens, ma peau se couvre de frisson à chaque fois qu'il pose son regard glacial sur moi. Ses yeux me fixent, puis se posent sur la chaise à côté de lui. Je ne peux pas bouger, mais comme s'il était dans ma tête. J'entends sa voix qui me dit « Je vais te dresser, si tu ne m'obéis pas ».

Sans m'en rendre compte, je me trouve devant la chaise qu'il m'a indiquée. Je la tire et je m'assois dessus. Mes jambes se seraient lâchées si je restais debout plus longtemps, je me serais sûrement écroulé. Je fixe mon assiette vide quand mon courage revient, je lève ma tête et je le regarde.

Son regard est rivé sur mon cou, une étincelle passe dans ses yeux. Puis, ils remontent sur mon visage et se plantent dans mon regard. Je détourne mon attention et les portes sous la table où je triture mes mains. Je les fixe. J'ose jeter un coup d'œil dans sa direction. Il est en train de remonter ses manches de chemises laisse apparaître les veines de ses avant bras. Mes jambes se resserrent automatiquement pour combler un manque.