-Chapitre 17-

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Chapitre 17:
POV Ryder

"Sometime I wonder if your wondering thoughts are about me"
-Perry Poetry.

Je me place sous le jet, laissant l'eau froide couler sur mon corps. J'essaye de me calmer, mais toutes mes pensées sont dirigées vers elle. Je peux voir son corps nu, sa bouche, ses fesses qui se frottent contre moi. Je peux tout ressentir. Je grogne de frustration.

Je mets l'eau aussi froide que possible pour oublier toutes ces pensées qui me hantent. Il faut qu'elle sorte de ma tête, je n'ai pas le temps d'être déconcentré. Je ne dois pas me remémorer le goût de son corps, ni la sensation de mes doigts dans sa bouche. Je mets ma tête sous l'eau, en espérant refroidir mon cerveau. Avec mes mains je forme un récipient, je récupère l'eau et je m'asperge le visage comme si je me faisais baptiser avec de l'eau bénite.

Une fois calmé, une fois lavé de toutes ces pensées, je sors de la douche. En enroulant une serviette autour de mon bassin, une phrase dans la bible me revient en tête : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » Si la religion était quelque chose qui me tiendrait à cœur, je serais déjà à genoux, devant l'autel d'une église, les yeux fermés en train de m'adresser au seigneur, lui priant de m'aider à ne pas succomber à la tentation de mon oiseau.

Je prends une autre serviette et avec celle-ci, je me sèche les cheveux. Mes yeux rentrent en contact avec mon reflet dans le miroir, les marques rouges sur mon corps se mélangent aux anciennes cicatrices, me rappelant chaque instant où ses lèvres se sont retrouvées contre les miennes. Il faut que j'avance dans mon travail, alors je secoue cette pensée de mon esprit et la bannie à tout jamais.

Une fois séché, je sors de la salle de bain et pars directement vers le dressing pour prendre un caleçon propre. Je dénoue la serviette autour de ma taille et la laisse tomber sur le sol avant d'enfiler le sous-vêtement. Je ne prends pas la peine de récupérer la serviette par terre, la femme de ménage passe demain soir. Elle me traite de connard, alors autant que j'agisse comme un. Elle ne m'aime pas, à vrai dire, elle ne m'a jamais aimé. La seule raison pour laquelle elle travaille encore ici est ma mère.

En évitant de faire du bruit, je sors du dressing et m'approche du lit où se trouve mon oiseau assoupi. Ses doigts sont crispés contre la couverture et ses sourcils sont légèrement froncés. Pas besoin d'être un génie pour savoir ce qui se passe, son corps commence à s'agiter de droite à gauche. Elle est en train de faire un cauchemar. Sans plus attendre, je me glisse entre les draps et la prends dans mes bras. Sans se faire prier, elle se blottit contre moi, son corps s'emboîtant parfaitement le mien. Je l'entoure et la rapproche au plus près de moi, j'ai besoin de sentir sa chaleur, son odeur. J'ai besoin de la sentir.

Lentement, ses muscles se décontractent. Je peux doucement la voir repartir dans son sommeil. Je ne peux m'empêcher de l'observer. Je l'ai observé pendant si longtemps, pourtant, je ne me lasserai jamais. J'aime la regarder sans qu'elle ne le sache. Elle est si naturelle.

J'entortille une de ses mèches avec un de mes doigts et approche cette dernière vers mon nez, son shampooing à la vanille titille mes narines. Je lui ai acheté le même qu'elle avait chez elle. J'aurais voulu voir sa réaction quand elle se demandait comment je savais quel shampoing elle utilise ? Est-ce qu'elle a eu peur ?

Je la regarde dormir pendant quelques instants appréciant chaque secondes passées près d'elle. Mais je n'ai pas le choix, il faut que je la laisse. J'ai beaucoup de choses à préparer pour demain. Il faut que j'appelle le Dr Smith. Je n'ai aucune envie qu'il voie mon oiseau, mais je n'ai pas le choix. Je veux le meilleur docteur pour elle.

A psycho's love obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant