A psycho's love obsession

-Chapitre 22-

Chapitre 22:
POV Ryder

"I'm a monster, you know. I'm one of the dangerous ones "
- Alexandra Bracken.

Je peux entendre ses pensées. Elle réfléchit tellement que je peux entendre le bruit des roues tourner dans sa tête. Elle est dos à moi et je sais qu'elle réfléchit. Elle n'arrête pas de réfléchir à la même chose. Le sang sur mon pull. Hier, elle est partie se coucher comme si de rien n'était, mais aujourd'hui, elle veut tout savoir. Sa curiosité la dévore de l'intérieur. Elle ne peut s'empêcher de penser à mon pull taché de sang. Mais à qui appartient ce sang ? Cette question, qui la ronge de l'intérieur, ne la quitte pas. Cette question attise sa curiosité. Cette question qui trotte dans sa petite tête sans arrêt.

Je peux sentir son regard sur moi, ses yeux qui dessinent des formes imaginaires sur mon dos. Est-ce qu'elle va être assez courageuse pour me poser la question ? Je prends une capsule et je l'insère dans la cafetière. Elle se racle la gorge.

- Ryder à qui était le sang sur ton pull hier ? Me demande-t-elle d'une toute petite voix comme si elle n'était pas sûre de vouloir savoir la réponse.

Je souris à sa question. Je suis surpris, je ne pensais pas qu'elle allait oser me poser la question. Elle a le don de me surprendre. Maintenant, je veux savoir jusqu'où elle ira pour avoir des réponses à ses questions. Jusqu'où me laissera-t-elle aller ? Sera-t-elle prête à souffrir pour des réponses ? Des images d'elle qui souffre me viennent à l'esprit. Son petit visage qui se crispe sous l'effet de la douleur. Je la revois se mordre la lèvre pour ne pas crier. Je revois son sang couler de son corps. Je peux sentir un début d'érection enfler dans mon bas, rien qu'en me remémorant ces images. Mon oiseau aime la douleur autant que j'aime lui affliger.

Je me retourne pour lui faire face. Elle est assise sur un des tabourets près du bar. Elle croise ses jambes, tout en balançant une pour faire passer son stress. Je lis sur son visage du doute, elle ne sait pas si je vais oui ou non lui donner des réponses. Elle pense que je vais laisser sa question sans réponse. Elle pense que je vais la laisser coincée dans ses pensées.

- Mon oiseau, tu ne penses toute même pas que tu auras des réponses aussi facilement, lui répondis-je pour la tourmenter.

Sans que je ne puisse le contrôler, un rictus se dresse sur mon visage. Ses sourcils se froncent. C'est si facile de lire en elle. J'ai l'impression qu'elle pense tout haut. Je peux voir qu'elle y avait songé, mais qu'elle avait écarté cette idée de son esprit.

- Est-ce que tu es prête à jouer à un jeu pour obtenir tes réponses ?

Elle réfléchit. Est-ce que ce n'est pas trop dangereux de jouer avec le diable en personne ? La réponse sage aurait été de dire non, mais le danger est quelque chose d'attirant. Son envie d'obtenir des réponses est bien plus fort que son côté rationnel. Elle avale sa salive avant de répondre d'un air déterminé.

- Oui, je veux bien jouer à un jeu.

Elle essaye de cacher la peur dans ses yeux. Je souris. Je sais que le jeu va seulement me plaire. Ce jeu va m'amuser, il va me rendre dingue. Je vais m'amuser comme un fou. Je vais adorer chaque moment. Chaque instant.

Je me retourne me décalant sur le côté pour prendre ce dont j'ai besoin. J'ouvre le tiroir à couverts où j'ai remis les couteaux à leur place. Je sais qu'elle ne me fera rien. Elle me l'a prouvé hier. J'en sors un. Je passe mon doigt sur la lame. Elle est parfaite, lisse et coupante comme je les aime.

D'où elle est, elle ne peut pas voir ce que je fais, mais lorsque je me retourne sa réaction est directe. La peur apparaît dans ses beaux yeux. Le choc se peint sur son visage. Elle essaye de masquer ses émotions, mais c'est trop tard. Je peux voir qu'elle n'est pas sûre d'avoir fait le bon choix. Dommage mon oiseau, c'est trop tard pour faire demi-tour.