P.d.v. de Bouchra
J'étais posée devant la télé que je suivais à peine, trop absorbée par mes pensées et c'est ainsi depuis hier soir.
J'avais quitté la cérémonie de mariage bien plus tôt que prévu; d'abord parce que Maréme, suite à son entrevu avec mon cousin, qui de sûr a dû la contrarier, n'est pas revenue à l'hôtel. Elle est directement rentrée chez elle après m'avoir prévenu par message et quand j'ai demandé à l'autre idiot ce qu'il s'est passé, il ne m'a rien dit: juste qu'il est lui aussi rentré quelques minutes plutard me laissant seul dans cette fête où je devais faire face à ma cousine Marwane et aux révélations qu'elle m'avait faite plutôt dans la soirée.
Personnellement, je ne veux pas y croire. Je préfère même me convaincre qu'elle m'a servi ce tas de mensonges dans l'unique but de me blesser comme elle aime tant le faire.
Je préfère laisser le bénéfice du doute à mon mari: choisir de fermer les yeux et lui faire confiance comme on l'avait décidé pour que notre couple parte sur de meilleures bases seulement...Seulement, mon cerveau est trop actif à propos de cette histoire. Je ne peux m'empêcher d'y penser et d'y repenser, me demandant si réellement je ne devais pas me renseigner davantage sur cette histoire.
A cette époque, j'étais encore affectée par la fausse couche sans oublier que j'avais des soucis de santé qui ont poussé tata Oumy à venir me chercher à Abidjan pour m'amener chez elle où je suis restée près de quatre mois.
Et rien que d'imaginer l'éventualité qu'en cette période, Bocar me trompait me blesse car ça ne fait que me rappeler ce qu'est devenu notre couple qui était pourtant si solide...
-Bou?
Insiste Bocar ce qui me fait sortir de ma léthargie pour remarquer qu'il se tenait juste à côté.
Les sourcils froncés, il affiche une mine légèrement inquiète en me demandant:- Tu es sûre que ça va? Tu m'as l'air ailleurs aujourd'hui.
- Ce n'est rien, t'inquiète.
Le rassurai-je avec un petit sourire qui fait qu'il plisse un peu les yeux pour me répondre:
-Hum...si tu le dis. Sinon, j'y vais là. Ne m'attends pas pour le dîner, d'accord?
- Tu vas où?
M'empressai-je de demander quand j'ai vu qu'il s'appretais à partir sur sa dernière phrase ce qui fait qu'il s'arrête pour me rappeler:
-Je t'avais dis que je dinais chez mes parents non?
- Ah oui? Je croyais que tu étais chez eux hier soir?
-Hier soir?
- Ouais, la voiture n'a quasiment plus d'essence, signe que t'étais sorti en mon absence.
Conclu-je pour indirectement lui demander s'il était sorti et où est ce qu'il a été.
Il s'est mis à me regarder l'air un peu confus avant de contourner le fauteuil pour venir se mettre à côté de moi et me demander, sérieux:- Il y'a un problème, Bouchra?
- Non, il n'y a aucun problème, je pensais juste que tu étais chez tes parents hier soir.
- Oui et quand tu te mets à me pister de la sorte, c'est qu'il y'a toujours un problème et que tu as recommencé à douter de moi. Dis-moi ce qu'il se passe, je veux savoir.
Demande t-il d'une voix posée ce qui me fait soupirer à mon tour pour lui demander après quelques minutes d'hésitations:
- Je...ok. Marwane m'a dis un truc qui me mets un peu...