Chapitre 9

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Holà les copines. <3

Bon, comme prévu ; je n'arrive pas à suivre ce rythme.
Alors exceptionnellement je poste aujourd'hui à la place de demain. Mais, le prochain chapitre sera donc posté vendredi. Puis, on suivra un rythme régulier.

Avec 1 chapitre le mardi matin et 1 chapitre le vendredi soir.

Bisous <3
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Elia.

Je regarde ses yeux s'assombrir et sa joue rougir.
Son corps se tend et il me pousse violemment contre le mur sur lequel j'étais appuyé quelque seconde plutôt.

- Mais c'est quoi ton putain de problème ?! Je me lève pour m'assurer que tu vas bien, j'essaye de te rassurer et tu me gifles ? Il siffle furieux.

J'aimerai dire que j'en suis fière mais c'est faux, je regrette de l'avoir giflé.

Mais quand j'ai ouvert les yeux et que je l'ai vu, sa main sur ma joue et de la compassion dans les yeux, une fureur a pris possession de mon corps.
Mais pas une fureur contre lui, mais contre moi.

***
Je regarde les murs gris autour de moi.
Ils sont moches.
Papa ne m'a jamais emmené ici.
Je ne sais pas ce que c'est.
Mais il m'a dit que c'était mon cadeau pour mes huit ans. Alors il m'a laissé ici.

- Ecoute moi petite, je sais que tu dois le faire, mais tu peux toujours renoncer. S'il-te-plaît. Me demande la femme à genoux devant moi, en pleurant.

J'ai envie d'enlever mon pistolet de sa tête, mais papa a dit que je devais le faire sinon je serais punie.
Et je veux pas être punie.
Après j'ai mal pendant longtemps.
Et maman aussi. Elle pleure beaucoup d'ailleurs et cris dans une salle à côté de ma chambre.
Puis le lendemain elle est colorée.
Comme si elle avait joué dans la peinture.

Je descend le pistolet et elle souffle de soulagement.
Elle pose sa main sur ma joue et me regarde avec une lueur bizarre dans les yeux.
J'ai déjà vu ces paillettes dans les yeux des gens qui regardent ma maman.

- Tire Elia. Hurle la voix de mon père derrière moi.

Je sursaute et essaye de placer ma main sur le pistolet.

Mais elle est trop petite et ne fait pas le tour.

- Tu sais ce qu'il t'attend sinon.

Je pleure et il s'approche de moi.
Il sert mon cou.

- Arrête papa. Tu me fais mal. J'arrive pas à respirer.
- Tire.

Alors je tire.
La main de la dame s'enlève et elle dort sur le sol.

- C'est bien. Souris mon papa.

Mais la dame n'a pas l'air d'aller bien. Elle ne sourit pas et ne répond pas quand je lui parle.

***

J'observe Eros.

- Pardon. Je murmure.

Il m'observe complètement déstabilisé. Il paraît presque peiné de me voir dans cet état, mais ce reprend très vite et la colère est la seule émotion qu'il exprime.

- Rendors-toi. Me dit-il en se levant puis il sort de ma chambre en claquant la porte.

Évidement je n'arrive pas. Et ne dors pas de la nuit.

***

Il est quatre heure du matin et la journée d'anniversaire de mes huit ans tourne en boucle dans ma tête.
Il était monstrueux.

Je me lève alors et descend.
J'ai besoin d'air.

En descendant dans le salon de la petite maison, je vois Edric, assis à table, un verre de whisky dans la main.

Il relève la tête en me voyant m'assoir en face de lui.

- Tout va bien Elia ? Il me demande soucieux, les sourcils froncés.

Je l'observe longuement et murmure :
- Pourquoi tu es parti ? Pourquoi tu m'as laissé avec lui ?

Un long silence me répond.

- Je devais partir Elia. Tu sais très bien que j'ai su bien plus tard ce que ton père faisait.
- Alors pourquoi tu n'es pas revenu ?! Je lui demande en commençant à m'énerver.
- Je ne sais pas...
- Si tu le sais ! Je lui répond fermement.
- Je devais protéger les garçons, Elia ! Il me dit en haussant la voix.
- On en voit le résultat. Je dis amère.
- Elia fait attention à ce que tu dis. Tu es comme ma fille, mais je ne te permets pas de parler de ça de cette façon.

C'est vrai putain.

- Comme ta fille ? Mais t'étais où à mes six ans ? Mes sept, huit, neuf ans ? Et toutes les autres années. Tu étais celui qui sauvais ma mère. Quand tu es parti elle s'est écroulée. Elle n'a pas tenue. Et maintenant tu sais où elle est ?

Il me regarde me lever et prendre le cadre exposant une photo de nous trois sur la moto de ma mère.

Dans ses yeux je lis de la peine, une douleur immense et de l'interrogation.

- Tu ne sais pas ? Je souffle en l'observant sans voix.

Il se tend et dit non de la tête.

- Elle est morte. Je dis d'une voix vide d'émotion en observant son grand sourire immortalisé sur la photo.
- Quoi..? Il dit sans voix, en observant tout autour de lui comme s'il essayait de se prouver que c'était faux.

Il tente de se lever mais il tangue et se raccroche à son siège.

- Je ne savais pas... Il arrive à prononcer.

Ça me fait tellement de mal que je lui donne la photo et sors précipitamment.

C'est quand que la douleur s'estompera ?
Qu'elle arrêtera de me tuer à petit feu ?
De me faire ressentir seulement du vide et du néant avec un douleur immense ?

À quand un matin avec une envie de vivre ? Un but ?
L'arrêt de ma petite voix qui me supplie, chaque jour, de me mettre une balle dans la tête ?
Qu'apparemment c'est mon issue de sortie. Ma libération.

Non.

Je dois vivre pour ma mère.
Et c'est la seule chose qui m'empêche de le faire.

En attendant je joue avec ma vie en espérant mourir accidentellement.
Au moins, je ne pourrais pas dire que ma mort est un choix.

Et je la rejoindrai.

Je rejoindrai cet ange en enfer.

Wind and RiskOù les histoires vivent. Découvrez maintenant