Elia.
La nuit a été longue, j'ai quitté la Californie il y a deux jours, et tous les souvenirs me sont revenu en boomerang pendant la nuit.
J'ai pensé à mon père, à ma mère, à mes amis, à tous les autres. Que je ne reverrai jamais. Et que je ne veux pas revoir.
Tous des monstres.
C'était également la première fois depuis deux jours que je dormais dans un vrai lit, alors quand je me lève et ouvre les volets, c'est le soleil d'Australie qui m'accueille.
J'inspire un bon coup, savourant l'odeur naturelle, bien que des dizaines de bikers habitent ici.
Puis doucement, je m'étire et pars me préparer.
Edric a insisté pour que j'ai ma propre salle de bain et que je ne partage pas la salle de bain commune avec les brutes qui vivent ici.
***
J'ai rechaussé mes chaussures à talons, changé mon jean noir avec un jean bleu clair et mon débardeur noir par une petite chemise blanche courte. La tenue clôturée par mon éternel blouson en cuir et mon rouge à lèvre rouge.
Je sors dans le couloir, Edric m'a proposé une chambre dans le couloir où dorment les hommes en qui il a le plus confiance.
Je ne lui ai pas demandé qui c'était, je m'en fiche.
Je descends alors les escaliers privés, et arrive dans le salon.
Je suis alors le bruit que j'entends et après deux couloirs, j'arrive enfin dans le club.
Les tables sont pleines, les bikers rigolent et mangent dans un brouhaha incompréhensible.
Un vrai marché.
Je vois enfin les brebis, certaines touchant et léchant les bikers en plein public.
D'autres en cuisines, certaines servaient où elles se contentaient de défiler devant les bikers en short et soutien gorge pour attirer leur attention.C'était légèrement pathétique de quémander l'attention des hommes de cette manière.
Je pars du principe que nous n'avons pas besoin d'un homme.
Qu'il faut apprendre à s'aimer sois-même avant de vouloir être aimée.Alors, que je fais un pas dans le restaurant, tous les regards convergent vers moi et le silence s'abat.
Je suis extrêmement gênée, mais je reste impassible et me déplace vers Keene, en passant par le comptoir où trônaient certaines assiettes prêtes, sans faire attention aux regards.
Je m'assoie sans attendre, mais je constate que tout le monde se contentait de me fixer sans parler.
- Un problème ? Je demande en balayant la salle d'un regard.
Certains détournèrent les regards, d'autres reprirent leurs conversations.
Mais une brebis s'approcha de moi.
- Tu fous quoi ici ? Cracha-t-elle.
Je me contente de la regarder, puis commence mon repas sans répondre, en haussant simplement les sourcils.
J'ai pas la force de me battre avec elle.
Alors je me contente de l'ignorer.- Je t'ai parlé ! Répète-t-elle de sa voix suraiguë.
Elle commençait à me les casser.
Sans comprendre, mon assiette vole et s'écrase au sol, réinstaurant le silence.
La fureur a enflammé mon corps instantanément.
Je relève doucement la tête, claque mes mains à plat sur la table et me lève.
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Wind and Risk
RomanceElle devait simplement fuir. Mais, une nuit mouvementée la ramena à son passé. Elle retomba dans le milieu qu'elle devait fuir. Bien que plus sain. Elle était en sécurité maintenant, prête à se battre contre ses démons. Mais dans sa nouvelle situa...