Wind and Risk

Chapitre 26

Eros.

- J'ai envie de t'embrasser.

Je ne comprends pas comment, en quelques secondes, tout a déraillé.

J'étais tranquillement dans ma chambre, entrain de fumer mon joint à ma fenêtre, quand j'ai vu sa tête brune dépasser de la sienne.
Elle est partie et a regardé les étoiles pendant je ne sais combien de temps.

Je le fais aussi et je ne vois pas le temps passer moi non plus.

Elle semblait dans ses pensées. Je ne sais pas à quoi elle pense en regardant le ciel. A qui.

Puis, tout est allé très vite.

J'ai entendu un moteur, j'ai escaladé ma fenêtre pour la rejoindre, mais les balles m'ont arrêté.

Je me suis accroupi et j'ai évolué vers Elia tandis qu'elle se cramponnait, comme elle pouvait, au conduit de cheminée sur le toit.

Je l'ai agrippé et ses yeux se sont écarquillés.
Elle tremblait comme une feuille.

Je savais qu'elle allait crier par réflexe, alors je l'ai fait taire.

Elle a encore plus paniqué et ça m'a été d'autant plus compliqué de la canaliser.

Elle et sa détresse.
Elle et sa panique.
Elle et son angoisse.

Une fois qu'elle était à terre, elle m'a vite reconnu.

J'ai tiré quelques balles sur l'intrus, mais sa putain de crise de panique ne m'aidait pas.

Je gardais un œil sur elle, j'avais peur qu'elle soit touchée.

C'est ma putain de mission.
Sa protection doit être ma priorité.

Alors, quand il est parti, je me suis empressé de savoir comment elle allait.
Mais, elle ne m'a pas répondu.

Je l'ai concentré sur moi en l'attrapant doucement et puis, on en est là.

Je fixe ses lèvres, j'ai tellement envie de l'embrasser bordel.

Je ne sais même pas pourquoi.
Je peux avoir toutes les femmes que je veux et je les ai ! Mais, aucune ne m'attire comme elle.

Et ça m'énerve !

Elle avale sa salive difficilement et ses yeux vagabondent entre mes iris sombres et mes lèvres.
Les siennes sont entre ouvertes et sa respiration est laborieuse.

Je sais qu'elle en a autant envie que moi.

Je me penche vers elle et mes lèvres se posent sur la commissure des siennes.

J'en meurs d'envie.

- Embrasses-moi Eros. Elle grogne en posant sa main droite sur ma nuque et l'autre sur ma joue.

Bordel.

Je me penche, mais un bruit de balle nous arrête.

Encore.

Elle hoquette de peur et on s'accroupît.

Elle m'a lâché en deux secondes et a posé sa main sur sa hanche.

J'ai pas le temps de plus m'occuper d'elle. Je sors mon arme et jette un dernier coup d'œil rapide à Elia, avant de tirer vers l'ennemi.

Je vise, m'apprête à appuyer sur la gâchette quand j'entends un cri.

Elia.

Il était discret, mais pas suffisamment pour que je l'ignore.

Je tourne la tête vers elle et l'observe plus attentivement.