Wind and Risk

Chapitre 39

Eros.

J'ai tellement envie de toquer à sa porte.

J'ai entendu des bruits cette nuit, mais je ne me suis pas levé.

Je ne pense pas qu'elle aurait voulu que je débarque dans sa chambre.

Bien que nous sommes proches ces derniers temps, ça reste Elia. Elle est assez imprévisible.

Merde, depuis quand j'en ai quelque chose à foutre de ce qu'elle veut ?

Je souffle, passe par ma fenêtre, allume mon joint et m'apprête à monter sur le toit, quand je la vois à ma place.

Elia.

J'avais besoin d'air.

J'inspire l'air frais du matin et m'appuie au petit muret qui sert de barrière, en fixant l'horizon.

Les couleurs du matin sont juste sublimes. Un magnifique dégradé de violet à orange, en passant par du bleu.
Je n'avais pas ce genre de matin en Californie.

Mes coudes sont posés sur le mur devant moi et je m'étire doucement, quand je sens quelque chose dans mon cou.

Je sursaute et me retourne.

Je tombe alors sur le brun de la chambre voisine.

- Un joint le matin ? Je dis en roulant des yeux.

Il sourit et me crache sa fumée qui se dépose avec douceur sur mon visage.

Je lève les yeux au ciel et me retourne pour retourner à ma contemplation.

Qu'il reste dans mon dos s'il en a envie.

- Je ne t'ai pas pardonné Eros. Je siffle pour lui rappeler.

Mais, soudain je sens ses mains se poser sur mes hanches et très rapidement, en faire le tour et se poser sur mon ventre.

- Bien sûr que si. Il réplique simplement.

Je le sens alors s'approcher et je sens son torse musclé dans mon dos.

Je recule ma tête et elle se pose sur son épaule.
Je relève les yeux et ses billes noires entrent en contact avec les miennes.

- Non.

Il souffle sa fumée à côté de ma tête, sans rompre le contact visuel et me propose de tirer.

Je ne réponds pas mais récupère le joint et tire longuement dessus.

- Si. Depuis le moment où je t'ai fait jouir sur ton parquet même. Il dit simplement, mais un éclair de fierté brille dans ses yeux.

Il me fixe avec les yeux brillant et je crois que ça l'excite de me voir faire ça. Tirer sur son joint. Alors j'en joue. Je m'avance puis me retourne. Ses mains sont toujours sur mes hanches mais nous sommes maintenant face à face.

Mes pulsions sexuelle m'ont poussé à le faire. J'admets.

Je rejette alors toute la fumée lentement sur ses lèvres fermées.

Mes yeux n'ont pas lâché les siens et j'ai une putain d'envie de l'embrasser.

La colère n'enlèves pas les envies sexuelles... elle les aggrave.

Il récupère alors son joint en m'acculant contre le muret dans mon dos.

Je passe mes mains sur sa nuque puis dans ses cheveux bouclés en bordel.

Sa main, est toujours sur ma hanche et touche mon ventre plat par la même occasion. De l'autre, il tient son joint, et alors que je m'apprête à éviter la fumée qu'il va souffler, il pose son joint, fais pression sur ma
mâchoire pour approcher mon visage du sien.