𝐄́𝐋𝐈𝐎 𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑

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— Rappel toi, tu me laisses parler. Tu me laisses faire les premières présentations et après tu ne me touches pas. Même pas un regard dans ma direction, ne cherche pas mon approbation peu importe les remarques qu'il te fera, s'il te pose des questions réponds lui tout le contraire de ce que tu penses ne réfléchis pas trop. Et surtout respire un bon coup.

— Tu trouves pas que ça fait trop, c'est un homme comme tout le monde. Il ne risque pas de me tuer avec seulement un regard. Dis-je les mains appuyées contre le volant.

— Et bien détrompe toi.

Je m'étais rasé proprement avec une double dose de courage pour rencontrer son père. Klara me donne des indications et je tourne à gauche sur une route privée. C'était long et sinueux, de loin on pouvait apercevoir leur manoir, la maison de Klara. C'était grand, non, c'était imposant avec une immense pelouse avant qui semblait parfaite pour le bowling sur gazon ou le tennis. C'était parfaitement plat et lisse et je n'ai même pas pu trouver une seule mauvaise herbe alors que je passais lentement devant.

— Quelle est la taille de ce manoir ? Demandais-je en tapotant sur mon volant.

— Eh bien, il y a un grand salon, une plus grande salle familiale, une autre pour je ne sais quoi, une énorme bibliothèque, deux salles à manger en plus d'une grande cuisine à manger. Il y a plusieurs salles de bains, un grand porche grillagé à l'arrière qui mène à un large patio et à une piscine. À l'étage, il y a plusieurs chambres et cinq salles de bain complètes si mes souvenirs sont intacts ainsi qu'un garage avec des pièces de collection de mon père. Et je crois que c'est tout... Enfin je crois, c'est les pièces que je connais.

— Je vois.

Elle rit tout simplement. Cela expliquait beaucoup de choses. Une minute plus tard, je remonte une longue allée en brique qui s'est transformée en une large courbe devant la maison. C'était encore plus grand que je ne le croyais. Elle m'a montré où me garer, puis j'ai ouvert les portes. Nous étions dans un grand vestibule, assez grand pour tenir plusieurs voitures où nous avons été accueillis par un homme plus âgé en costume noir et cravate. J'ai supposé à juste titre qu'il était le majordome.

— George, c'est le majordome. Me souffle t'elle à l'oreille.

— Bienvenue Mlle Klara. Vos parents vous attendent.

Il s'est écarté et nous a laissés passer. Elle m'attrape par la main et nous conduit à l'arrière de la maison. J'aurais pu reconnaître son père même sans Klara comme guide. Il était grand, une carrure imposante, les cheveux noirs et se tenait debout dos à nous une main dans la poche et exprimait avec suffisance son point de vue sur un sujet qui semblait passionné le deuxième homme à ses côtés. Il était grand avec des cheveux noirs grisonnants. Si je ne les connaissais pas déjà j'aurais la trouille rien qu'en les regardant.

— C'est Vadim, un ami de la famille. Enfin plus qu'un ami, il fait partie de la famille. Je note cela au fond de mon esprit.

La première personne à nous remarquer était un petit garçon. Il devait avoir dans la dizaine peu importe. Lorsqu'il nous voit avancer il crie le nom de sa sœur attirant l'attention sur nous. Klara détache nos doigts pour prendre dans ses bras le garçon. Sa mère s'approche de moi avec un regard légèrement inquiet. Je n'osais même pas regarder plus loin derrière nous, je sentais le regard de son père qui restait en retrait.

— Maman je te présente Elio, Elio ma mère Lana Harley. Fais Klara en me regardant. Et ça c'est mon petit frère Zack. Dit-elle en passant une main dans ses cheveux.

— C'est toi le élio qui s'en ai pris à ma sœur ? Demande le petit garçon en levant la tête vers moi.

Je plisse les yeux en me penchant légèrement vers lui. Il ressemblait fortement à James si ce n'est pas lui mais dans une forme miniature. Tout ce qui changeait était les yeux verts qu'il devait tenir de sa mère.