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La tension entre Klara et moi atteint un point de non-retour, pesant sur notre relation comme un lourd fardeau. Depuis les événements traumatisants de la nuit où j'ai tiré sur Kilian, notre connexion semble s'effriter, s'éloigner un peu plus chaque jour.

Klara fait de son mieux pour se rapprocher de moi, pour trouver une réconciliation, mais je suis toujours trop figé, trop distant. Je me sens comme un étranger dans ma propre peau, incapable de trouver les mots pour exprimer mes sentiments, mes craintes, mes doutes.

Elle essaie de se faire pardonner pour ses propres actes, pour le rôle qu'elle a joué dans nos récents tourments, mais je reste muet, enfermé dans ma propre prison émotionnelle. Je sais qu'elle souffre, qu'elle a besoin de ma compréhension, de mon soutien, mais je me sens impuissant, incapable de lui offrir ce dont elle a besoin.

Chaque jour qui passe, la distance entre nous semble grandir, devenant un gouffre infranchissable. Je me demande si nous pourrons jamais retrouver ce que nous avions avant, cette connexion profonde qui nous unissait autrefois.

Mais malgré tout, je refuse d'abandonner. Je commence à explorer mes propres émotions, à me confronter à mes peurs et à mes incertitudes, dans l'espoir de trouver une issue à cette impasse.

Je sais que le chemin sera difficile, que les obstacles seront nombreux, mais je suis déterminé à ne pas laisser notre relation sombrer dans l'oubli. Je suis prêt à affronter les tempêtes qui se dressent devant nous, à trouver une lumière dans l'obscurité, à trouver une rédemption dans nos cœurs brisés.

— Elio, est-ce que tout va bien ? Tu sembles... distrait.

Je détourne le regard, incapable de soutenir son regard inquisiteur.

— Je... je suis juste un peu fatigué, c'est tout. Ces derniers temps ont été... difficiles.

Klara pose doucement sa main sur la mienne, cherchant un contact, une connexion qui semble s'échapper entre nous.

— Je comprends. Je suis là pour toi, peu importe ce qui se passe.

Je veux croire ses paroles, je veux lui faire confiance, mais quelque chose en moi reste figé, incapable de laisser tomber mes défenses, de laisser entrer quelqu'un d'autre dans mon monde intérieur tourmenté.

Elle me serre la main doucement, un sourire réconfortant sur ses lèvres.

Je lui rends son sourire, reconnaissant pour sa patience, sa compréhension. Peut-être que, avec le temps, je pourrai trouver les mots pour exprimer ce qui me tourmente, pour laisser tomber mes défenses et trouver un moyen de reconstruire la connexion qui nous unit, Klara et moi.

La journée était déjà bien entamée lorsque la voix de ma secrétaire résonne dans mon bureau, brisant le silence pesant qui y régnait.

— Mr. Archer, j'ai Patrice en ligne 2. Il souhaite vous voir, devrais-je lui dire que vous êtes disponible ?

Je relève la tête de mes dossiers, surpris par l'appel inattendu de Patrice. J'avais besoin de conseils, et même si nos derniers appels et rencontres étaient froides sont appel tombait à point nommé.

— Oui. Dites à Patrice que je serai ravi de le voir.

Elle acquiesce d'un léger mouvement de tête avant de raccrocher.



— C'est un monde où la moralité est souvent mise de côté au profit du profit.

— Je le sais. Je ne veux pas être pris au piège dans ce monde sombre et corrompu pour le reste de ma vie. A vrai dire je dis ça mais je ne suis même plus sûr de mes paroles.

𝐄́𝐋𝐈𝐎 𝐀𝐑𝐂𝐇𝐄𝐑Où les histoires vivent. Découvrez maintenant