Chapitre 23

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Je le repousse doucement de la paume de ma main. On se sourit mutuellement et on s'assoit chacun à sa place. Non pas que je n'ai pas envie de voir ce qu'il vaut mais ça ne me plait pas de faire cela après tout ce qu'il s'est passé entre nous. 

Il semble avoir la même pensée puisqu'il n'est pas vexé ni blessé de mon rejet face à ses avances. Je l'aime certes mais les événements récents m'empêchent de vouloir quelque chose avec lui. 

J'ai toujours l'image d'un Malefoy en caleçon dans le lit d'une autre même si tout cela est purement faux.

Granger ?

- Hum ?

- Est-ce que tu es vraiment obligée de venir avec moi au Manoir à Noël ?

- Il le faut. Je ferais tout pour protéger mes meilleurs amis.

- Je sais mais tu ne penses pas à la tristesse que les personnes qui tiennent à toi.

Je prends la main de Drago dans la mienne avec douceur et je le regarde attentivement dans les yeux.

Si, j'y pense tous les jours depuis que ton père est venu dans le train mais je dois le faire. Tu sais, quand Harry est parti seul dans la forêt interdite pour se sacrifier face à Voldemort, j'ai cru que c'était la fin et que je ne le reverrais plus jamais. Grâce à ta mère, tout s'est bien fini.

- Mais tu n'es pas Harry Potter.

- Je le conçois très bien mais j'ai le devoir de les protéger à mon tour. Harry n'a jamais connu ses parents et il a été élevé par des moldus plus qu'affreux. Je n'ai aucune envie que cet enfant connaisse le même destin. Surtout si Lucius Malefoy remplace Voldemort.

Il baisse la tête d'un air peiné et je lui prends le menton pour qu'il me regarde à nouveau. La tristesse reflète dans son regard et je suis affecté par la véracité de ses sentiments. 

De jour en jour, j'apprends à voir un autre Malefoy que je ne connaissais pas étant petite. Il n'est pas un homme mauvais, juste un enfant perdu parce qu'il n'a connu que les idées noires de son foutu père. 

Quelques fois, il ne faut mieux ne pas avoir de parents que d'avoir un père comme Lucius Malefoy. Lui et sa canne qui lui sert de baguette. Je caresse lentement la joue de l'homme en face de moi et il ferme les yeux à ce contact.

Ne t'inquiète pas Drago, tout va bien se passer.

- Tu me le jures ?

- Je te le promets.

Comme pour sceller notre promesse, il dépose un léger baiser sur ma tempe et il se lève d'un coup me faisant sursauter.

Quoi ?

- Tu as dit à mon père qu'on s'était remis ensemble mais il va savoir que tu mens s'il ne le lis pas dans la Gazette du Sorcier.

- Je m'en occupe.

Je lui lance un sourire sournois et il me regarde d'une manière semi-inquiète, semi-amusée. J'attrape sa main et on se dirige en silence jusqu'à nos dortoirs. 

Nos amis ne nous voyant pas revenir se sont inquiétés et ils nous attendent avec impatience dans la salle commune. Ils nous sautent dessus en nous examinant et ils soufflent de soulagement quand ils remarquent qu'on va bien. 

On s'assoit dans les canapés mais je ne peux pas leur dire la vérité puisqu'il y a aussi Millicent ainsi que Goyle. Ils le comprennent bien vite.

Alors vous avez remis le couvert vous deux ?

Je rougis à la phrase de Pansy ce qui a le don de faire rire toutes les personnes dans la pièce. En baissant la tête pour cacher mes rougeurs, je remarque que nos mains sont toujours entrelacées. Je réponds donc à mon amie.

Il faut dire que Lavande avait un beau plan mais que Drago n'a pas voulu d'elle. Dis-je en rigolant pendant que le blond grommelle dans sa barbe.

Comment ça ? Me demande Astoria.

Lavande m'a drogué. Apparemment ça n'a pas fonctionné et encore heureux. Berk.

- Elle t'a drogué ?! Mais elle est cinglée ma parole. Mais comment allez-vous faire ? Parce que ça va jaser si vous vous remettez ensemble sans rien dire à l'école.

- Ne t'inquiète pas Blaise, j'ai un plan.

- Comment avez-vous su pour Brown ?

- C'est simple Théo. Elle a envoyé des messages à Ron qui me les a envoyés. Son plan était simple, elle envoyait la photo de Drago à moitié à poil dans son lit comme ça, on se séparait. Et Ron pouvait donc me récupérer. Mais elle a confirmé que Dray n'avait rien fait.

Oui, j'utilise son prénom puisque nous sommes avec les espions. Ça rend plus crédible et puis ça ne me dérange pas plus que ça. 

Nous passons une heure à discuter puis nous allons nous coucher. Je m'endors presque immédiatement dans les bras de mon blond. 

Pour faire croire que nous sommes vraiment ensemble, nous avons décidé de dormir dans le même lit et ce n'est pas pour me déplaire. 

LOVE OR HATE ? [ TERMINÉE ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant