LOVE OR HATE ? [ TERMINÉE ]

Chapitre 4

Nos regards s'entrechoquent et la tension augmente considérablement dans le compartiment.

- Dans ce cas, pourquoi ne m'as tu pas dénoncé quand tu en avais l'occasion ?

- Parce que tu crois que j'avais envie qu'on se fasse tous tuer ?

Je lâche un grognement d'insatisfaction. Je ne peux pas lui faire confiance mais il ne doit rien arriver.

- Ginny est enceinte. Dis-je d'un air inquiet.

Le silence est roi dans la pièce. Personne ne s'attendait à entendre cette nouvelle.

- Gardez ça pour vous. Malefoy, on a un deal. Si ton père te demande, je suis folle amoureuse de toi et je t'accompagne au manoir Malefoy aux vacances de décembre tandis que toi, dis-je en plantant mon index sur son torse, tu ne dis rien au sujet de Ginerva Weasley.

- Et j'y gagne quoi ?

- Être dans les bonnes grâces de ton père.

- Et toi ?

- Moi ? C'est simple, mes amis seront en sécurité.

Il semble réfléchir mais la proposition est bien trop tentante pour qu'il refuse. Sa pire ennemie meurt, il blesse Harry Potter et en plus son père ne le reniera pas. 

Je ferai tout pour protéger ce petit être qui n'est pas encore né. Il connaîtra ces deux parents, parole de Hermione Jean Granger.

- Ce petit aura la chance de connaître ses parents. Voldemort a déjà détruit une enfance, je ne laisserais pas Lucius Malefoy faire de même pour un autre Potter.

- Hermione, tu vas mourir..

Je regarde dans la direction de Daphné en croisant les bras sous ma poitrine.

- Je n'ai rien à perdre. Cet enfant qui n'est pas né, si. Je peux dire qu'à force de rencontrer Malefoy père, je commence à comprendre comment il est. Et je sais très bien qu'il ne s'arrêtera jamais à moi. Ça sera Ron puis Ginny puis Harry et enfin ce bébé. S'il ne s'en prend pas aux autres Weasley.

- Tu ne pourras rien faire face à mon père.

- Moi ? Sûrement. Mais je peux toujours essayer.

- Tu es folle.

- Mais je le sais Zabini, très bien même.

- Alors pourquoi te jeter dans la gueule du loup ?

- Parce que je suis comme ça Nott. Et puis, je sais aussi très bien que si Malefoy n'arrive pas à accomplir sa mission, il mourra. Autant éviter le plus de morts possible.

Le silence est de retour. Ils doivent tous penser que je suis dingue de vouloir agir comme cela mais plus rien ne me retient et si je peux emporter Lucius Malefoy avec moi, ça m'arrangerait.

- Je veux bien que tu sois courageuse, après tout c'est le rôle des gryffondors dans ton genre mais ce que je comprends pas, c'est pourquoi tu tiens à sacrifier ce que tu as pour mourir.

- Parkinson, je n'ai pas choisi de mourir. Lucius Malefoy l'a fait pour moi. Ensuite, je n'ai plus de parents, mes amis vivent leurs vies chacun de leurs côtés et j'en suis ravie. De plus, je n'ai pas d'attache. Autant que ma vie serve à ramener encore une fois la putain de paix avant qu'une troisième guerre éclate.

Elle hoche la tête pour me faire comprendre que j'ai raison et qu'on a pas le choix. Le trajet continue dans une ambiance tendue. Personne n'ose parler et je cherche une solution pour me débarrasser de ce Malefoy de malheur. 

Il faudra que je potasse les bouquins à la bibliothèque. Il reste plus que deux heures de chemin quand Daphné me pose une question :

- Tes parents sont morts à cause de la guerre ?

- On peut dire ça comme ça.. Je leur ai jeté un sort d'oubliette.

Sa bouche s'ouvre pour faire un O parfait. C'est vrai que ce n'est pas vraiment commun comme pratique.

- Et c'est irréversible si c'est ta question Zabini.

Il hoche la tête, sous le choc que j'ai pu lire si facilement en lui. Je croise mes jambes et pose mes yeux sur le blond en face de moi. Qui.. Non mais quel pervers ! Il est en train de regarder mes jambes cet imbécile. 

Je sens mon corps se réchauffer doucement. Mais qu'est-ce qu'il lui prend de dévisager mes jambes avec une telle intensité dans le regard ? Celui-ci remonte jusqu'à mon entrejambe et je suis obligée de détourner mes yeux vers le paysage puisque sans le vouloir, mes joues s'empourprent et je deviens aussi rouge qu'une tomate. 

Oui, il me fait de l'effet mais en même temps cet homme est sûrement le fruit de dieu même si son père est un démon de la pire espèce. Je déglutis difficilement mais j'arrive à me concentrer sur autre chose et vivement que ce trajet se termine au plus vite. 

Les deux dernières heures passent lentement et je sens toujours le regard de Malefoy sur moi. Quand le train s'arrête complètement, je descends enfin de l'antre des serpentards même si c'était le mien de base. Malheureusement, il a fallu que je tombe sur la même calèche qu'eux..