Deux sœurs pour un roi 💐❤

Chapitre 9

Abby ne savait pas pourquoi il s'était embrassé en revanche ce qu'elle savait c'est que bientôt il allait se trouver une femme et elle ne voulait en aucunement être une subordination. Pour qui, elle le prenait ?

Sans hésiter, elle leva sa main qui au moment où elle allait atterrir sur la joue de notre majesté, lui le saisit au vol.

-Je vous le déconseille fortement grinça le roi.

-Et vous je vous interdit de m'embrasser sans mon consentement, je ne serai jamais votre maitresse cria-t-elle.

Octavio fut surpris de sa réaction, il pensait que cette femme serait assez docile pour accepter ce qui s'en venait. Et le roi comprit qu'il venait de commettre une erreur flagrante. Peu importe le temps ça prendra, il se fera pardonner.

-Veuillez m'excuser mademoiselle Abby, vous avez raison rien ne pourra justifier mon comportement abrupt, néanmoins je n'ai jamais pensé faire de vous ma conquête. Murmura ce dernier.

Abby regarda le roi Octavio rebrousser chemin avec une once de regret, ses yeux verts l'avaient scruté avec un air impassible et sa façon de lui parler était d'une telle froideur qu'elle faillit prendre ses jambes à son cou.

Pourquoi réagissait-il ainsi ? C'est pourtant lui qui m'avait embrassé.

Abby ne put pousser ses réflexions bien loin car, des cris l'interpellant la fit faire volte-face et elle tomba nez- à nez sur Gwendalina Pasquale en personne. Tout d'un coup, Abby était emplie d'inquiétude, du fait que celle-ci ait pu voir son fils l'embrasser.

-Votre majesté, en quoi puis-je vous aider ? murmura Abby.

-Enfin, ma chérie laisse tomber votre majesté, appelle moi Gwen s'écria-t-elle.

Abby se demandait si elle plaisantait parce que normalement, dans les livres la mère était celle qu'il fallait à tout prix éviter parce qu'elles étaient constituées d'idées perverses. Principalement, quand celle-ci voyait que ce n'était pas une fille venant d'une riche famille.

-Cela ne va pas être possible, madame je ne veux pas de l'argent de votre fils, ni de votre fils d'ailleurs et je ne veux pas non plus que vous m'exiliez de ce pays dont je ne connais personne et je ne veux surtout pas finir dans les cachots. En plus, j'ai une boutique de fleur à gérer alors, je vous en prie laissez-moi tranquille. S'essouffla-t-elle.

Bizarrement, elle se sentait soulagé d'avoir fait part de son opinion de peur que les conséquences ne soient terribles.

Mais le regard que lui envoya cette dernière fut la cerise sur le gâteau.

Gwendalina passa de la surprise à la tristesse, elle qui espérait qu'Abby s'éprenne de son fils, ce fut une déception monumentale, mais elle la comprenait, elle comprenait sa peur d'aimer.

Abby vit des larmes coulées sur son visage, son cœur loupa un battement plus fort que quand on lui avait annoncé que son grand-père était malade.

-Madame, vous allez bien je suis désolé je ne voulais pas vous faire pleurer dit-elle tout bas.

-Non, ne vous inquiétez pas c'est juste la fatigue ça va passer, j'ai l'impression d'avoir le poids du monde sur les épaules. Chuchota-t-elle doucement.

Elle s'échappa des bras d'Abby et s'engagea dans l'allée en direction du palais.

Abby se demandait ce qu'elle venait de faire ? Avait-elle blessé cette pauvre femme ?

Pourtant, elle n'avait pas l'allure d'une femme méchante, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de se méfier.

Octavio était animé d'une colère sourde, il n'avait pas été en mesure de se contrôler. Il ne savait pas qui était le plus exaspérant sa soi-disant meilleure amie qui venait de la Grèce pour quelques jours en Italie ou Armando qui refusait de se montrer.

D'un mouvement rageur, il envoya valser les verres étalés sur son bureau qui s'échoua sur le sol en un vacarme assourdissant.

Il ne regrettait pas ce baiser, mais elle la façon dont elle avait réagi était indescriptible. La plupart du temps, les femmes se battaient pour avoir ne serait-ce un baisemain de sa part.

Pas celle-là en tout cas.

Cette journée était tellement mauvaise qu'il préféra refermer ses dossiers afin de les remettre à plus tard.