7. Tinder version mafieux

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Ary se garait dans son parking souterrain et se tournait vers moi en m'interrogeant du regard.

- Pourquoi ? Tu dois chercher quoi ?

- Warren m'a torturé, ok ? J'ai vécu un putain d'enfer en seulement quelques jours. Je n'imagine même pas l'état dans lequel j'aurais été si j'y étais restée plus longtemps mais je dois avoir des réponses.

- Des réponses à quoi ? Il te voulait quoi au juste ?

- Écoute je sais que les réponses sont chez moi donc il faut que j'aille voir c'est tout.

- C'est non.

- Comment ça c'est non ?

- T'as très bien compris, tu n'iras pas, il commençait à s'énerver et je le voyais, son ton était plus ferme et froid.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que.

- Mais parce que quoi ?

- PARCE QUE PUTAIN !

Je ne le montrais pas mais son excès de colère m'avait fortement surprise.

Je ne savais pas à quoi je m'attendais mais une chose était sûre, s'il ne voulait pas que j'y aille alors j'allais me passer de son accord.

Je tentais d'ouvrir la portière mais il l'avait bloqué, j'essayais une deuxième fois mais le résultat restait le même. J'en avais marre, marre de tout ça. Il m'énervait, profondément.

Je ne prenais pas la peine de lui adresser un regard et regardais dans le vide pour me contenir. Parce que oui, j'étais en colère.

J'étais dans une rage sans limite, j'étais énervée, en colère, j'aurais voulu tout détruire, mais je me contenais.

- Ouvre, disais-je simplement.

- Écoute putain, c'est pas que je ne veux pas mais...

- Ouvre cette putain de portière, disais-je d'un ton glacial.

Je restais calme mais au fond de moi je lui en voulais, j'étais vraiment énervée. Heureusement avec le temps j'avais appris à la gérer.

Dans un monde tel que le leur il vaut mieux être en colère que de laisser place à la peur.

Il ouvrait finalement la portière et je sortais en vitesse, je montais les escaliers et refermais la porte derrière moi. Je me laissais finalement tomber dos contre le canapé, je n'avais nul part où aller.

J'avais envie de pleurer, ou de taper dans quelque chose. J'étais à bout mais je me retenais parce que je n'étais pas comme ça, du moins je ne l'étais plus.

Mes parents me disaient que pleurer c'était comme être faible mais en réalité pleurer n'était pas vraiment une faiblesse.

J'entendais Ary remonter et fermer la porte. C'est à cet instant que l'effet fut immédiat, une larme s'échappait de mon œil droit sans autorisation. Je la séchais rapidement et me relevais pour m'asseoir et rabattre mes jambes contre ma poitrine.

- Va dormir, disait une voix rauque derrière moi.

Je ne voulais pas aller dormir parce que si je le faisais rien ne changerait, je n'étais pas en train de faire un rêve. Je n'allais pas me réveiller en me disant que tout ça n'était qu'un cauchemar et c'est ça qui m'énervait.

Ma colère ne cessait d'augmenter, j'étais en colère contre tout mais la réalité c'était que je m'étais moi-même mise dans cette merde en décidant d'aider Chelsea et ça je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même.

La serveuse [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant