La serveuse [Tome 1]

5. 2 cafés et 1 frigo vide

Point de vue Judith

Je me réveillais doucement et papillonnais des yeux. Je constatais que mes poignets étaient attachés dans mon dos et que je n'étais plus au même endroit.

Je sentais une vague de stress, est-ce que mon tortionnaire m'avait retrouvé et ramené ?

Non ce n'était pas possible.

J'étais donc autre part, sûrement à cause d'un des hommes de Ary White.

Je regardais un peu autour de moi, la pièce était sombre mais pas totalement plongée dans le noir. Il y avait une lumière verte sur le côté qui clignotait.

Il faisait froid, je distinguais du sang séché par terre, la pièce avait une atmosphère sanglante. La pièce ressemblait vraiment à une salle de torture. Je commençais à stresser au fond de moi.

Je ne voulais pas revivre tout ça.

Je tentais de garder mon calme et analysais les bruits autour, des gouttes d'eau s'étaient frayées un chemin grâce à une fissure en haut du mur et tombaient irrégulièrement au sol.

Il y avait aussi une sorte de bruit d'horloge quelque part dans cette pièce. Je tournais la tête de tous les côtés et remarquais qu'elle était en haut du mur du côté gauche de la porte en face de moi.

J'étais en panique totale.

J'entendais quelque chose ou plutôt quelqu'un dans les escaliers. Une voix rauque commençait une sorte de décompte.

La voix rauque dans les escaliers avait calé son compte à rebours sur le bruit de cette horloge au fur et à mesure qu'il descendait une marche.

- Tic... Tac... Tic... Tac...

Le temps avait changé brusquement, il n'était plus le même, tout me paraissait plus lent et tout cela intensifiait mon stress.

Et j'avais la trouille.

Plus le bruit du tic tac se rapprochait plus je stressais, ma vie ne tenait plus qu'à un fil.

Le but était en fait de provoquer la peur, d'éveiller un frisson en moi qui ne cessait d'augmenter au fur et à mesure que le bruit du tic tac se rapprochait.

Cela faisait quelques secondes qu'il avait commencé son décompte et la voix rauque qui se rapprochait de plus en plus devenait de plus en plus forte. Plus la voix rauque se rapprochait, plus je sentais ma fin se rapprocher aussi. Et puis...

- Tic... Tac... Tic... Temps écoulé.

La poignée de la porte blindée s'abaissait, je voyais enfin l'auteur de ce compte à rebours, je voyais entrer dans la pièce la personne qui avait augmenté mon stress en seulement quelques secondes, en quelques tic tac.

Je voyais le possesseur de la voix rauque, une voix qui m'était étrangement familière et qu'il me semblait bien avoir déjà entendu.

Il se trouvait devant moi : Ary White.

Le type que j'avais vu au café puis en boîte de nuit.

C'était comme s'il me suivait partout où j'allais.

Il refermait la porte blindée derrière lui et se mettait face à moi en mettant ses mains dans ses poches de pantalon. Il me regardait de haut, il me regardait d'un air presque hautain mais surtout très sûr de lui.

Il exposait dans la pièce son charisme (un charisme bien existant cette fois) et sa puissance seulement d'un regard.

Il avait arrêté le temps mais mon stress lui, était toujours bel et bien présent.