❝ 𝐟𝐞́𝐯𝐫𝐢𝐞𝐫 ஃ ᵗˢᵘᵏⁱˢʰⁱᵐᵃ ᵏᵉⁱ ❞

𝑴𝒆𝒓, 𝟐𝟔 𝑭𝒆́𝒗𝒓𝒊𝒆𝒓

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Je me lève difficilement. Comme je le prévoyais, je n'ai pas très bien dormis, mon esprit étant trop occupé. Je me prépare pour cette matinée de cours, puis descends dans la rue. Comme je le redoutais, je vois Tsukishima m'attendre, comme il en a l'habitude depuis maintenant presque un mois. Je passe en l'ignorant à nouveau, n'ayant pas vraiment envie de lui parler. Il retire son casque de ses oreilles et m'interpelle.

Tsukishima : [t/p] ! [t/p] attends !

Une fois ayant atteint mon niveau, il attrape mon poignet pour m'arrêter, je me tourne vers lui.

Tsukishima : Je peux... au moins te parler ? S'il te plaît...

Je ferme les yeux et prends une grande inspiration.

[t/p] : Je t'écoute.

Ses longs doigts qui tenaient fermement mon poignet glissent et viennent tenir légèrement ma main. Il reprend son discours tout en caressant le dos de celle-ci avec son pouce.

Tsukishima : *fixe leur main* Écoutes je suis... tellement désolé de ce que j'ai dit hier. C'était trop stupide, je le pensais même pas. C'est sorti sur le coup de la colère, ça m'arrive parfois, pardonne moi.

[t/p] : Ça m'a vraiment blessée...

Tsukishima : Je m'en doute, je suis désolé, je suis un con.

Je réfléchis quelques instants. Détestant plus que tout les disputes, et au vu des circonstances actuelles, je ne peux que lui pardonner.

[t/p] : Non... c'est bon. C'était sur le coup de la colère, je peux comprendre. Je m'en remettrai.

Il me sourit. Un vrai sourire cette fois. Il relâche ma main, sans mouvement brusque, s'excuse une dernière fois, puis on se met en route pour le lycée.

[t/p] : Mais ne me refais plus jamais ça.

Tsukishima : Je te le promets.

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Il est midi passé, je suis enfin de retour chez moi. La matinée a été particulièrement longue et je peinais à rester éveillée. Je mange rapidement avec ma mère, qui repart aussitôt travailler. Je fais ensuite vite fait mes devoirs et vais m'allonger dans mon lit devant ma série.

Je décide d'envoyer un message à Nishinoya et Tanaka pour leur dire que je ne serais pas là au rendez-vous à 15h car je suis trop fatiguée pour faire quoi que ce soit.

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J'ouvre les yeux, me les frotte, puis regarde autour de moi. Il fait quasiment noir dans ma chambre, la nuit est complètement tombée. Je comprends que je me suis endormie devant ma série. J'allume ma lampe de chevet et attrape mon téléphone pour regarder l'heure.

20h03. Comment j'ai fait pour dormir aussi longtemps ?

Je fais un petit tour dans ma chambre. Je suis prise d'une soudaine envie de parler avec quelqu'un. La première personne que j'ai envie de voir est Tsukishima. Je reprends mon téléphone et l'appelle.

Tsukishima : Allô ?

[t/p] : Salut Tsukki, tu vas bien ?

Tsukishima : Ouais, et toi ?

[t/p] : Hm, je vais bien. Je te dérange pas ?

Tsukishima : ... Non.

[t/p] : On... on pourrait se voir ?

Tsukishima : Maintenant ?

[t/p] : Maintenant.

Tsukishima : ... Je suis en bas dans 5min.

Il raccroche, je mets un sweat-shirt, une veste, garde mon jogging et enfile mes baskets. Je prends mon portable et mes clés et sors de ma chambre.

La mère : Ah, tu es réveillée. Tu ne viens pas manger ?

[t/p] : J'ai un truc à faire en bas, je reviens.

La mère : Ok... Fais attention à toi.

Je descends les escaliers et rejoins Tsukishima qui m'attend juste devant la porte.
On se met à marcher en discutant de tout et de rien jusqu'à ce banc, prêt du parc, le même que la dernière fois. On s'assoie.

[t/p] : Tu sais... Je crois que c'est quelque chose que j'ai jamais avoué à personne mais... Putain, je suis tellement terrifiée à l'idée de mourir. Je me déteste même de mourir et d'être malade.

Tsukishima : [t/p]...

[t/p] : T'imagines ma mère ? Qui va se retrouver seule, déjà que mon père est mort, tu t'imagines, toi, perdre ta famille comme ça en quelques années seulement ?

Mes émotions prennent le dessus, je commence à fondre en larme, je dis des choses que je vais probablement regretter plus tard, et je le sais, mais c'est plus fort que moi. J'ai envie d'hurler et d'extérioriser tout ce que j'ai au fond de moi depuis tout ce temps. Mais je me retiens.

Tsukishima : [t/p] arrête de dire n'importe quoi.

[t/p] : J'ai l'impression d'être la pire des égoïstes à me plaindre de ma petite vie merdique alors que des milliers d'autres personnes doivent vivre des choses tellement plus horrible que moi et je-

Ses lèvres sur les miennes m'empêchent de prononcer un mot de plus. Mes larmes ont cessé de couler et je sens mon rythme cardiaque reprendre une allure normale. Avec toute la délicatesse du monde, il pose sa main droite sur mon cou, venant intensifier le baiser. Son autre main glisse jusqu'à ma taille et je la sens qui passe légèrement sous mon pull. Je ne sens presque plus mon corps, seulement le siens.

Seuls quelques lampadaires nous éclairent, et je n'entends que le son de nos respirations qui s'entremêlent, rendant la scène encore plus romantique qu'elle ne l'est déjà. Ce moment semble durer une éternité, et ça ne doit faire pourtant que quelques secondes.

On se sépare, par manque de souffle. Mon corps entier se noie dans son regard doré, on se sourit, puis on s'embrasse de plus belle.

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Cette fois, si j'ai du mal à m'endormir, c'est uniquement à cause de l'excitation. Je n'en reviens pas d'avoir embrasser Tsukishima. Je ne peux pas m'empêcher de sourire bêtement rien qu'en y repensant.

Je suis contente d'avoir fait mon premier baiser, et suis contente que ça soit avec lui...

Maintenant, je suis infiniment sûre d'être amoureuse.

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