12 - Thomas

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Je me réveille en sursaut quand j'entends mon portable sonner. Purée j'ai oublié de le mettre en mode avion. Je le prends et décroche en même temps que de regarder l'heure 3h15.

Purée c'est qui le crétin qui m'appelle à cette heure-là ?

— Allo ?

— Thomas, c'est Camille.

La voix de mon amie est brisée comme si elle était en train de pleurer. Je commence alors à m'inquiéter :

— Ça ne vas pas Cam' ?

— C'est Laure, elle a eu un accident, elle est en réanimation à l'hôpital de Rennes.

QUOI ?!

Je prends quelques instants à digérer l'information puis reprends mon sang froid.

— T'es où ?

— Chez moi.

J'entends Camille pleurer de l'autre côté du fil. Mon sang ne fait qu'un tour.

 — Prépare-toi, je viens te chercher et on va à Rennes maintenant.

Je raccroche, m'habille en vitesse et descends les escaliers quatre à quatre. Je récupère les clés de la moto de mon père ainsi que deux casques puis sors de la maison. Techniquement je n'ai pas le droit de conduire la moto de mon père mais c'est un cas d'urgence. Je veux arriver au plus vite auprès de Laure et ce n'est pas avec ma cinquante qui ne dépasse pas les 50 km/h que je vais y arriver.

Je démarre en trombe. Après 10 minutes de route, j'arrive devant la maison de Camille. Cette dernière m'attend sur le pas de sa porte d'entrée. Je la rejoins et la prends dans mes bras. Camille pleure toutes les larmes de son corps. J'essaye de lui apporter un peu de réconfort.

— Ça va aller Laure est forte, elle va s'en sortir, murmuré-je.

Camille s'écarte légèrement et me fixe dans les yeux. J'essuie les larmes qui coulent le long de ses joues avec ma main et lui souris.

— Merci d'être là pour moi...

— T'inquiète c'est normal.

Nous nous dirigeons vers la moto. Camille me regarde avec des yeux ronds et je comprends ce qu'elle pense.

— Plus vite on y sera mieux se sera, déclaré-je.

Camille n'est pas convaincue mais ne conteste pas.

Nous arrivons au CHU de Rennes après une demi-heure de route. Il est fort probable que je n'ai pas respecté les limites de vitesses pour qu'on arrive aussi vite. Camille et moi déboulons dans l'hôpital en courant puis nous allons directement à l'accueil. Le secrétaire nous demande :

— Que puis-je faire pour vous ?

— Laure Royer, où est Laure Royer ?

— Actuellement elle est réanimation au troisième étage vous pouvez l'attendre là-bas, me répond-t-il.

 Je le remercie et me dirige vers les ascenseurs avec Camille. Arrivés au troisième, nous suivons les panneaux indiquant les salles de réanimation à travers un dédale de couloirs. Nous arrivons enfin jusqu'à un bureau d'accueil des salles de réanimation. Cette fois c'est Camille qui demande :

— Bonjour, est ce que Laure Royer se trouve toujours en réanimation ?

Après avoir consulté son ordinateur la secrétaire lui répond :

— Oui vous pouvez attendre dans la salle d'attente sur votre droite.

— Merci.

Nous nous engageons dans un couloir menant sur une petite salle d'attente. Dans cette dernière, il y a déjà quelqu'un qui attends. Je mets plusieurs secondes à reconnaitre Jules. Il a une tête de déterré. Ses yeux sont bouffis et son visage est imprégner d'inquiétude. Camille le rejoint et se met à pleurer dans ses bras.

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