16 - Thomas

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Je suis réveillé par la sonnerie de mon portable. J'allume la lumière qui m'éblouie et réponds :

- Allo ?

- Qu'est-ce que tu fous ?

Je reconnais la voix de Jules de l'autre côté du fil. J'écarte mon portable de mon oreille pour voir l'heure : 11h35. Après avoir poussé un juron, je m'excuse :

- Désolé mon réveil n'a pas sonné, j'arrive tout de suite.

Après avoir raccroché, je me lève d'un bond si bien que suis pris de vertige et ma vision s'assombrie.

Il ne manquait plus que ça...

J'attends quelques instants, le temps que mon corps revienne à la normale puis je précipite vers mon armoire. Je prends des vêtements au hasard et me change à une vitesse que je n'aurais jamais crue possible.

Je dévale les escaliers puis me dirige vers la cuisine. Là, je prends un croissant après quoi je vais dans le salon pour récupérer les clés de ma cinquante. A mon passage mes parents, qui sont assis dans le canapé, me saluent. A ma surprise les clés de ma moto ne sont pas rangées à leur place.

- Papa, elles sont où les clés de la cinquante ?

- Sur le buffet, mais tu vas où comme ça ?

- Chez Camille.

Je suis soulagé quand je trouve les clés là où mon père m'a indiqué.

- Tu ne vas pas partir comme ça ! Mange au moins quelque chose, m'ordonne ma mère.

Je lui montre mon croissant et sors du salon à toute vitesse.

Purée je suis beaucoup trop en retard ! Jules va me tuer !

Après mon passage, je ferme la porte d'entrée puis cours jusqu'au garage. Sur le trajet j'arrive à finir mon croissant. J'entends d'ici les reproches de ma mère. Je suis sûr que si elle me voyait, elle me disputera car je mange beaucoup trop vite et que je vais être malade. Je mets mon casque, allume le moteur puis démarre au quart de tour.

Après un quart d'heure de route, j'arrive dans la cour de la maison de Camille. C'est alors que je vois Jules qui m'attend sur le pas de la porte d'entrée de celle-ci. Il est assis sur la marche et me lance un regard assassin quand j'éteins le moteur de la cinquante :

- C'est pas trop tôt !

J'enlève mon casque que je laisse sur le siège puis je me dirige vers Jules.

- Désolé, je sais pas ce qui s'est passé avec mon réveil mais il a pas sonné.

- Oh mais je sais ce qu'il s'est passé. Ton réveil a sonné tu l'as éteint mais au lieu de te lever tu t'es rendormi...

Jules me connais trop bien.

- Bon c'est pas le tout mais on a pris pas mal de retard à cause de toi alors bouge tes fesses on a plein de truc à faire.

J'acquiesce et suis Jules. Nous entrons dans la maison. Les parents de Camille n'étant pas là à cause de leur travail, Jules et moi avons été chargés de préparer la chambre d'amis pour en faire un espace dédié à Laure. Victoire, la mère de Camille, nous a demandé de déplacer les cartons qu'elle avait préparés et qui sont dans la chambre d'amis vers le garage.

Jules et moi traversons le salon et montons les escaliers. Nous passons par une grande mezzanine puis nous nous dirigeons vers une pièce au fond d'un couloir. Heureusement que je suis accompagné de Jules qui connais cette maison par cœur sinon j'aurais eu beaucoup de mal à me repérer dans cet endroit.

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