Chapitre 14 : Chaleur humide

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⚠️ Attention, ce chapitre contient des scènes pour adultes⚠️


   Désormais déchaussée, le sol frais des douches me paraissait immensément agréable. Il s'agissait d'un carrelage ébène de la même couleur que les murs. Le noir n'était pas une couleur habituelle aux salles de bain, mais ici elle parvenait à rendre cette pièce pourtant si simple en un lieu emprunt d'élégance.

   Au fond de la pièce se trouvait toute une rangée de douches. Je me déshabillai rapidement, laissant mes vêtements trempés de sueur à l'espace dédié, et m'y dirigeai. Une fois sous l'un des pommeaux, je laissai le jet me tremper de la tête aux pieds. L'eau était à la parfaite température et mes muscles se détendirent progressivement. Je fredonnai un air quelconque et fermai les yeux.

   Mais le son d'une porte qui s'ouvre me sortit de cet instant thérapeutique. Dario venait d'entrer. Et moi j'étais là, trempée et complètement nue.

   — Qu'est-ce que vous faites là !? Criai-je en manquant de m'étouffer.

   — Ces douches sont mixtes, je te signale.

   Je ne répondis rien. La bienséance aurait voulu que je cache mes parties les plus personnelles, mais je restais là, figée. De là où il était, il admirait ma peau dénudée, s'attardant sur chaque recoin de mon corps qu'il découvrait pour la première fois. Je n'avais jamais été aussi vulnérable de toute ma vie, et pourtant j'y trouvais une forme de plaisir insoupçonné.

   Il se tourna et commença à se déshabiller à son tour. Tout comme il avait fait pour moi, je le contemplai. Il ne portait déjà pas de t-shirt en premier lieu, alors la première chose qu'il retira fut son pantalon. Et aussitôt, j'entendis mon propre pouls battre à tout rompre. Mon regard refusait de se détacher de lui. Très vite, plus le moindre tissu ne fut sur lui. Je me perdis alors dans la contemplation de sa musculature, m'attardant plus que nécessaire sur les endroits habituellement dissimulés. 

   Il s'avança pour se placer à la douche juste à côté de la mienne, et je frôlai la crise cardiaque. Il fit couler l'eau, qui se déversa sensuellement sur sa peau. Je faisais de mon mieux pour l'ignorer, mais le brasier qui faisait rage dans mon bas-ventre m'empêchait de garder les idées claires. Je lui adressais quelques coups d'œil furtifs, et priais pour qu'il ne le remarque pas. Je n'osais même plus continuer ma toilette, par crainte de ce que je pourrais ressentir si mes mains entraient en contact avec ma peau.

   — Tu peux regarder, si ça te plaît, roucoula-t-il d'une voix pleine d'assurance.

   Ma raison aurait voulu dire non, mais mes yeux acceptèrent aussitôt l'invitation. Je contemplai à nouveau l'Apollon qui se trouvait à côté de moi et je découvrais toute l'étendue de sa masculinité.

   Je réussis à retrouver une once de lucidité qui me permit de retrouver l'usage de mes mouvements. Alors que je commençai à frotter ma nuque, le battement de mon pouls contre ma main tambourina comme une fanfare.

   La voix de Dario, qui brisa ce silence assourdissant, me frappa comme un éclair :

   — Tu étais plutôt proche de Zack dans le ring.

   — Vous voulez dire quand je le cognais ?

   — Plutôt quand sa tête s'est retrouvée entre tes jambes.

   Ce qu'il venait de supposer mis une fois de plus le feu à mes reins. Inconsciemment, j'imaginai son visage pile à cet endroit.

   — Alors quoi, vous êtes jaloux ?

   J'avais voulu dire cela avec assurance, mais mon état actuel ruina quelque peu l'effet escompté.

   — Oui.

[EN PAUSE] Douce ViolenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant