La Reine Pécheresse

Chapitre Quarante et Un : Skyfall et Billy.

Pendant que des grenouilles s'ancraient au sol, et sautaient pour faire trébucher Billy, lui regardait sa fourrure.

Les batraciens se collaient à lui et à Saxo. Elles venaient de partout et les écrasaient, leur vitesse était folle.

La tête en arrière, tombant sur les pavés,  une grenouille lui frappa le dos pour le mettre sur le ventre. Il y avait plus d'une centaine de grenouilles, semblant tomber du ciel.
Saxo en avait même dans la bouche, tandis qu'elle se faisait arracher des bouts de peau.

Elle fit tout pour se relever, mais les grenouilles semblaient peser une tonne.
Elle ne pouvait pas communiquer du tout de plus, pas même avec son stand. La Rousse sentait lentement glisser quelque chose dans son corps.

Sex on Fire se matérialisa, si elle arrivait à enfermer les grenouilles dans ses bulles elle pourrait vite répliquer.
Le stand au sceptum porta un coup sur la chose grouillante, mais au contraire se prit un coup dans l'abdomen.
Plus précisément, un serpent en avait jaillit. Dans sa chute, le stand se prit une énorme boule noire qui lui explosa  la figure. La tête de Saxo en fit de même, mais au lieu de bout de chair, c'étaient des papillons. Les grenouilles les gobèrent tous pour la mettre hors jeu.

Lâchant un rire, Billy lâcha quelques mots, tandis que le corps de Saxo se faisait traîner, ligoté par des serpents.

« - Comme je vois, tu es toujours le maître des stratèges. Tu agis avec un sang froid incroyable. Tu calcules toujours tout et agis sans aucunes émotions. Tu as décapité la tête de Saxo, puis tu la traîne vers toi pour m'empêcher d'atteindre la fourrure. Tu l'as reconnu pas vrai ? C'est une âme de la Baleine. Une malédiction qui s'est incarnée ! Mais même si tu pense que je vais m'arrêter car c'est toi, tu es loin du compte ! »

Billy sortit son pistolet de son harnais, il sembla tirer dans le vide. Cependant il y avait collé une bulle sur la balle. 
Soudain les animaux autour de Billy s'embrasèrent soudainement. Il semblait être un roi parmi les flammes, se relevant. En fait, il était juste passé d'allongé  en position indienne. Il regardait dans une direction, puis une autre. 
Il leva un doigt pour faire un point. 

« - Ton stand transforme tout en petit être. Cependant, si l'un d'entre eux perd la vie, tu perdra l'équivalent de ton corps.; Il regarda la boule noire qui avait décapité Saxo, toujours suspendu dans l'air.; Quand ton stand va la frapper, les batraciens vont revenir à la normale. Elle, ou une autre. Ce n'est qu'une question de temps, ou bien veux tu  perdre un bras ou une jambe ? »

De son pied talonné il écrabouilla un des serpents. Il était prêt à retirer une de ses balles pour répandre son virus vers ses ennemis. Sa main tremblait, même si sa haine allait l'abattre peu importe le cas. Cependant cette idée ne lui plaisait pas.
Le serpent a ses pieds sembla bouger.
Cependant il était mort carbonisé. Cela signifiait une chose, Domenico avait frappé une de ses sphères.
Le corps de Saxo, dont la tête était d'ailleurs en train de se régénérer sembla arrêter d'être traîné. 
Il leva son pied, serrant à pleine poigne son pistolet il se concentra pour comprendre vers où affluait les bestioles. 
Pan ! 
Billy venait de percer le coeur de Marine, qui ne pu s'empêcher de cracher du sang. Elle tomba net, sur le sol, à quelque mètres de là. 
Dans un dernier élan de vie, elle utilisa Ween pour se raccorder au coeur de Domenico, dont le corps se recomposait. Il tenait son corps entre ses bras, jetant un regard noir à son ancien amant, qui s'apprêtait à lui tirer dans la tête. 
Mais le père de la Reine ne se laissa pas faire, il sépara sa tête en une multitude de grenouille, pour ensuite venir se recomposer quand il frappa la boule. 
Il porta Marine, coeur contre coeur, la fuite semblait le seul moyen de "gagner".
Mais ça revenait à offrir la malédiction à Billy, qui allait s'en servir de cure. 
Si deux malédictions se rencontrent, alors elles s'atténuent. 
Il l'avait remarqué  quand il était passé à côté d'Orphée, le miraculé. Son coeur s'était allégé, et il respirait mieux. Sa toux n'était plus. 
Et à l'instant même, il avait prouvé sa théorie, en reculant de quelques pas vers la fourrure, son stand avait repris des forces. Son visage s'inonda d'un sourire, il occupa la moitié de son visage. 
En reculant il avait récupéré son statut de demi-dieu. 
Il écarta les jambes en se levant, arrachant son haut, sa peau était moins pâle. 
Billy avait une poussée d'adrénaline, il voulait dévorer son ancien amant, pour en finir. Ce n'était plus Billy mais la haine elle-même. 
Il se retourna finalement pour se mettre à  courir droit vers cette fourrure, il sembla aller de plus en plus vite. 

Domenico ne savait pas quoi faire, que faire ? 

Fuir pour que Marine soit prise en charge ? Combien de temps son seul coeur pouvait tenir pour eux-deux ? Les carences allaient commencer à se creuser, et lui aussi périrait certainement. 
Sans compter l'avancé de Billy. 
Domenico respirait de plus en plus fort.

« - Désolée... Dome.. Mais je tiens trop à votre fille pour mourir. C'est de ma faute, je vous ralentis. Alors prenez ça comme un lot de consolation. «

Faiblement, Ween noua les chevilles de Domenico à un sac mortuaire qu'il avait trouvé au sol. 

«- Ween ne peut ancrer que deux choses ensemble. Seulement deux... C'est pourquoi on va utiliser ça comme une plateforme.. »

Ween ancra, puis annula son pouvoir. Comme la matière ne pouvait toujours pas coexister au même endroit en même temps, il fut propulsé par l'arrière, là où il avait été ancré. 
Les deux arrivèrent rapidement à la même allure que Billy, qui lui semblait uniquement intéressé par la fourrure, qui brûlait toujours. 

Mais, en y regardant de plus prêt, Domenico compris une chose. Il regarda Marine, lâchant un sourire naîf, son regard fila ailleurs. D'une forte poigne, son stand s'arracha le coeur. 
Cela eu comme répercussion d'extraire celui de Domenico hors de son corps.
En d'autres mots, il venait de faire une greffe à Marine. 
Pour finir, l'amant du diable frappa son propre flanc avec son stand, envoyant son corps sur la trajectoire de Billy. Il avait pris le soin de se couper les chevilles afin que Marine puiise continuer sa route avec le sac. 

Cette unique seconde. 
Ce fragment de temps.
Ce battement de cils,

Permis à la Bleue d'arriver en première. La fourrure s'éteignit, étouffant dans le sac. 

Domenico serrait fort le corps de son ancien amant, ses larmes coulant. 

Marine ne prit pas la peine de regarder en arrière, elle ancra à de plusieurs reprises ses chaussures au sol, afin de  fuir loin de cet endroit. 
C'est tout ce qu'elle avait en tête, rien d'autre. 
Courir, sans jamais se  retourner.
Jamais. 

Fuir loin, très loin.