Dès que les doigts de The Ghost of You eurent touché le cœur de Johnny B., tous sembla flou pour lui, il sembla perdre conscience. Bien-sûr, The Ghost of You ne perdit pas de temps et fit la même chose pour la reine. Elle essaya de se défendre, mais la silhouette qui l'étranglait semblait intangible, si elle essayait de le frapper, ses mains passait au travers, de toute façon c'était trop tard, elle subit le même sort que Johnny B.
« - Madame, réveillez vous, dit Johnny B. en la secoua lentement, L'ennemi n'est sûrement pas très loin.
- Je reconnais cette chambre... Dit Elisabeth en se réveillant, la décoration a changé, c'est ma chambre lors du Bloody Sunday... Je ne veux pas revivre ça....»
Johnny B. vint alors l'enlacer de ses bras comme pour lui donner la force.
« - Madame, il faut accepter ce que vous avez fait. Ce n'est que comme ça que vous tournerez la page, je crois en vous ma reine, vous pouvez le faire...
- Je sais, mais ces péchés sont en moi, je peux le sentir. Dans chaque partie de mon corps, dans chaque goutte de mon sang, dans chaque recoin de mon âme.
- Je suis désolé mais mon don ne me permet pas d'enfermer les sentiments. C'est psychologique.
- Je ne suis pas assez forte...
- Ressaisissez vous bon sang madame ! C'était soi vous ou lui, de plus il a tué vos ancêtres, vous devriez être heureuse non ?!
- Non Johnny, on ne peut se réjouir de la mort de quelqu'un. La mort n'est pas une bonne chose Johnny.
- Je ne vous comprends pas madame.
- Pourtant c'est simple Johnny, dit-elle en se relevant, n'aviez vous pas eu des regrets pour votre mère ?
- Non aucun.
- Votre histoire nous la connaissons tous. Je suis même la première à la connaître. Ne pensiez vous pas que j'ai vérifié votre casier judiciaire avant ? Vous n'aviez vraiment aucun regret
- C'était un être vidé de bienveillance.
- Mais Johnny. Mon cher Johnny, pourquoi étiez vous en colère contre elle ?
- J'étais attristé par la mort de mon ami...
- Vous voyez. On ne peut se réjouir de la mort.
- Ça n'a aucun sens... Vous êtes peut-être vraiment folle je pense.
- Si vous le dites, mais peut m'importe. Je dois racheter mes péchés. Et la première étape est de vaincre cette silhouette, c'est pour cela que je disais que je ne suis pas assez forte, du moins seule. »
La reine semblait plus motivée que jamais, en fait, revivre cette scène était plutôt une bonne chose finalement, elle allait pouvoir accepter le passé.
Elle écarta les bras avant de poser une main sur son cœur.
«- Moi, Elisabeth Victoria III, reine d'Angleterre, j'avoue avoir tué un garde le soir du Bloody Sunday. Je l'ai fait, ça ne me fait plus rien... J'assume, il faut que je prenne mon courage a deux mains »
Elle se tint droit devant le lit, la détermination dans son regard, la scène se répète en boucle, mais à chaque fois que le cendrier claquait sur la tête du criminel, elle sentait un malaise encore plus grand en elle, n'arrivant finalement pas à accepter cette partie d'elle, son traumatisme, elle eu l'impression de sombrer encore plus dans les ténèbres et méandres de son cœur purgé de noir. Mais, soudain, elle sentit son cœur se libérer, enfin, juste une parcelle, elle releva les yeux, elle cru voir un ange, celui de sa mère, elle s'accrocha à elle les larmes aux yeux, elle se sentit en sécurité. Sa détermination était revenue, une énergie l'animait, elle se jura de ne plus jamais avoir recours au moyen le plus facile, peu importe la situation.
D'un coup elle se sentait libérée, être confrontée à ses actes lui avait fait du bien, ou était-ce le fantôme de sa mère ?La pièce devint alors toute brumeuse, elle reprenait petit à petit sa forme, la brume se regroupa pour reformer The Ghost of You, il tremblait, il pointa du doigt Elisabeth.
« - Impossible...Ton âme était censée être fragilisée par ton traumatisme ! J'étais apte à la remplacer par la mienne !
- Au contraire, tu n'as fait que la renforcer, tu n'aurais jamais dû sous-estimer ma lignée, mais j'ai fait mon deuil, il est inutile de me venger. Pars, vas purger tes crimes. »
La silhouette en profita pour se jeter sur elle :
« - Espèce de pisseuse ! Je suis BLOODY SUNDAY ! Le meurtrier des reines ! Comment oses-tu me tourner le dos ?!»
Elisabeth soupira sans se retourner.
« - Et bien vas donc au diable. »
Johnny claqua des doigts, une boîte en forme de cœur se tailla dans le sol en bois, la silhouette du meurtrier fût aspiré à l'intérieur, elle hurla de rage.
« - Comment, c'est impossible !
- Si, c'est possible du moment que tu baisses ta garde, répliqua Johnny B., tu as causé ta propre perte, tu vas donc errer à jamais dans cette boîte en forme de coeur. »
La silhouette hurla de rage, se faisant aspirer à jamais dans la boîte, qui se ferma automatiquement. Johnny la ramassa puis la mit dans la cheminée, rendant l'ouverture de la boîte donc impossible.
« - Ne vous en faites pas, il n'est pas mort, j'ai juste détruit la porte qui lui permettait de ressortir.
- Je vous fais confiance Johnny B. »
La reine posa sa main sur la poignée. Du sang gicla, la reine cria.
« - Quoi ? Comment cette poignée est-elle autant tranchante...Ma main, elle s'est ouverte ! »
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La Reine Pécheresse
General FictionL'histoire nous narre la vie d'Elisabeth Victoria III, une reine d'Angleterre fort énergique, aimée de tous et fort sociable, jusqu'au jour où elle décide de se couper du monde à cause d'un incident.