Chapitre Dix : Une Visite Inattendue.

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Johnny B. était réveillé depuis au moins une heure. Il avait préparé le petit déjeuner pour Elisabeth, des œufs et du bacon, classique. Mais, c'était surtout que la Reine aimait le salé le matin.
Il vint ensuite toquer à la porte de Marine.

«- Marine. Si tu as faim, j'ai laissé de quoi manger dans le frigo. Je ne sais pas combien Elisabeth mange d'oeuf le matin alors j'en ai fait beaucoup. Il y en a encore sur la gazinière mais, je les réserve pour elle. Sers toi du micro-ondes.

- . . . Merci.

- Quelque chose ne va pas ? Dit-il en ouvrant légèrement la porte pour passer sa tête ; Avant-hier quand tu t'es enfermée, on s'est demandé quoi. Surtout la Reine, tu sais, elle est sensible.
; Il posa le plateau repas qu'il tenait sur un meuble ; Et surtout hier tu n'as pas mangé.. Enfin, ça va refroidir. Je vais apporter ça. Je passe te voir ensuite. »

Johnny B. reprit alors le plateau en main pour aller voir la reine.
Il voulait l'apporter au plus vite pour parler avec la matelote. Il avait ce petit côté : prendre soin des autres, héritage légué par l'homme qui l'avait aidé. Il ne connaissait pas l'histoire ni le passé de Marine. Mais, il l'aimait déjà.
Ils n'avaient parlé que quelques instants après le combat de Rhapsody et encore un peu avant la discussion sur la ligue des dix, mais c'était suffisant pour lui. Il avait déjà cerné son sens de l'humour, ses sarcasmes, et surtout sa bonté enfouie.
Non, ce n'était certainement pas quelqu'un de méchant ni désagréable, sauf quand on mettait le doigt sur un sujet sensible, un peu comme un bouclier pour cacher ce qu'elle avait sur le cœur.
Enfin, il cessa de penser à Marine pour ouvrir la porte de la chambre de la reine. Mais avant il laissa entrer son stand, du moins, il traversa la porte.
En effet, les stands sont intangibles, sauf pour un autre stand ou s'ils agissent sur quelque chose, un peu comme des fantômes.
En faisant passer son stand à travers la porte, Johnny B. s'annonçait, c'était un code. Si la porte venait à s'ouvrir, et ce, sans la présence d'un stand de la garde, c'était forcément un ennemi ( seule la garde était autorisée à pénétrer dans la chambre ).

Il entra donc.

«- Madame, je viens vous apporter votre déjeuner.

- C'est inutile Johnny. La Reine a déjà trouvé son bonheur ; répliqua Rhapsody en pointant un coin de la pièce avec son pouce.

- Que veux-tu dire...? »

Johnny en fit tomber son plateau ( que son stand rattrapa au passage ), la reine était en survêtement fait en coton, de couleur grise, moulant, ainsi qu'un haut aux manches courtes du même type. Elle était en train de grignoter des chips salées.

« - Rhapsody.. Sort ton Emerald Sword.

- Emerald Sword. Pas mon Eme-

- Bien..; le coupa Johnny B.; J'ai saisi, mais on se fait attaquer par un stand.

- Un stand ? Sérieusement.. La ligue ne perd pas de temps.... Mais comment serait-il entré ? J'ai utilisé Emerald Sword pour piéger les murs si un stand essaie de passer à travers.

- Non, il n'est pas dans la pièce Rhapsody, c'est sûrement un stand qui agit à distance....

- Hueh ?! Un stand ? Hurla Elisabeth en faisant tomber son paquet en sursautant ; où ça ? Où est-il ?

- Je viens de le dire. Ce n'est qu'une théorie mais il agit à distance.

- Qu'est-ce qui te fait dire qu'on se fait attaquer... ? Demanda Rhapsody.

- Regarde la Reine : des cheveux en désordre, il y a même des miettes dedans. Du gras plein la bouche, pareil pour les doigts. Et surtout, cet accoutrement, sans compter les poignées d'amour. Un stand attaque la Reine j'en suis sûr ! »

La Reine PécheresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant