Chapitre Trente : My Name Is Seek.

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« - Dis moi Elisabeth. Crois tu en Dieu ? »

Saxo révéla alors une histoire terrible à la Reine. Elle était terrible. Si terrible.
Si horrible.
La réalité de la jeune femme se détruisait, se morcelait. Si bien que  son lacrimosa ne pouvait s'arrêter une fois développé.
Elle fonça alors dans sa chambre au galop d'un sang croisé arabe, défonçant la porte et se ruant sur le téléphone. Elle tapa sur les touches si fort qu'elle les brisait.

«"- Vous êtes bien au parlement anglais. Comment avez vous eu ce numéro.. ? Enfin, Que puis-je faire pour vous ?"»

La femme bouillonnait de rage

« - Passez moi Domenico Victoria  TOUT DE SUITE. »

††


Le lendemain, un bateau filait en direction de la France sur la mer d'Azur qu'est la Manche. Pour un printemps, il faisait si beau, le soleil bouillonnait autant qu'Elizabeth, qu'avait eu au téléphone Domenico.
Domenico était le père de la Reine. Il était coiffé d'un chapeau melon, pas une mèche n'en dépassait. La canne sur l'avant bras, il avait ses mains entrelacées, pensives.
Il ne cessait de murmurer en boucle, des phrases comme : "Je redoutais ce moment..", et se genre de chose en relation avec des pressentiment.
Cherry, elle, léchait une glace, qui fondait sur ses mains. Elle se foutait de l'allure du paternel royal.
Dans la queue pour échanger les monnaies, deux personnages biens connus discutaient.

« - Quelle curieuse matinée Rhapsody, tu ne trouves pas ?

- Je suis à ta gauche Johnny.

- Ah !; Il sursauta face à la version discrète de  Gargantua.; Désolé, je suis un peu nerveux. C'est juste que Monsieur Victoria ne dis rien depuis tout à l'heure, il se contente d'attendre sur ce banc. Il a l'air torturé à l'idée de revoir Madame. Et toi
Rhapsody ? »

L'homme aux bras croisés annonça un sourire d'enfant, dont lui seul avait le secret. Il était comblé de joie à l'idée de revoir son Elisabeth, sa Reine, son âme.

« - Pas besoin de me répondre, ton visage parle de lui-même.; Dit l'irlandais en riant.

- Et toi Johnny ? Tu étais proche de ma mère ?

- Euh, à vrai-dire, elle me donne espoir. Tu viens d'appeler Elisabeth  "mère" ?

- Oui. Elisabeth est comme une mère pour moi, elle a sauvé l'enfant perdu en moi, l'a sauvé de mes démons. J'aurais pu l'écraser lors de notre combat. Mais ses yeux.. Je me suis dit que je voulais vivre auprès de cette couleur jusqu'à ma mort. Même au front, mon drapeau sera brodé de cette nuance.

- Et bien, tu es bien poétique Rhapsody aujourd'hui. »

Les deux étaient appuyés sur une rampe de la  file d'attente. La queue était monstre, alors ils tuaient le temps.
Johnny B. regardait la supérette à travers la vitre. Il voyait les paquets de chips et se mit à rire en pensant à sa bêtise.

« - Quand j'ai vu la Reine pour la première fois en pyjama, j'ai vraiment cru à une attaque de stand. Je découvrait également pour la première sa beudonne, bien que j'ai fait sa toilette de nombreuses fois. Elisabeth a beaucoup de caractère, je veux vraiment la revoir.; Il ramassa un pièce et la rendit à un jeune homme.; Tenez, vous avez oublié ça derrière vous.

- Désolé mec, mais ce n'est pas la mienne, gardez là..

- Haha, désolé de vous avoir dérangé dans ce cas alors. »

Johnny B. grattait  son avant bras, sa manche lui démangeait. Il la releva pour gratter la plaque d'eczéma sur sa peau.
C'était sûrement sa montre qui lui  fournissait ces démangeaisons. Il l'enleva pour la mettre dans sa poche à motif de coeur brisé.
Il se grattait jusqu'au sang. Rhapsody vint lui saisir le poignet.
Ils avancèrent de quelques pas dans la file. Le sang de Johnny B. coula le long de son poignet. Il porta un mouchoir à celui-ci, et les yeux horrifiés il vit sa montre sortant de sa chair.
La douleur.
La douleur était Intense pour l'irlandais, de plus, le bout de métal pouvait trancher son artère ainsi que ses veines.

Le jeune homme de tout à l'heure se retourna. Il avait les yeux olives à la limite du vert.
En parlant de nuance de vert, ses cheveux étaient prasinois. Leur longueur atteignait au moins son bassin. Et puis, dessus il avait comme des parties dures, ressemblant à des piques. À son cou il portait une dragonne d'appareil photo qui d'ailleurs pendait. Son t-shirt blanc et vert était imprimé du nom : "Itari", avec un logo de tortue. Sa peau était de couleur noire, puisqu'il était d'origine aborigène.

« - Monsieur, vous allez bien ? Vous faites un malaise. Hé mec, tu vas bien,
réponds. »

Le jeune Itari avait posé sa main sur l'épaule de Johnny B. , qui était coincé dans ses pensées.  C'est Rhapsody qui finit par le sortir. Goutte à goutte, Johnny B. paniquait. Et le bout de métal continuait sa progression vers la surface, coupant le poignet de l'homme.
L'aborigène posa sa main sur le bout métallique.

« - Mh, comment vous avez fait votre affaire ? »

Le jeune à l'appareil photo fixa la blessure, comme si il avait déjà vu un cas comme ça.

« - Mêlez vous de vos affaires. Personne ne peut avoir notre confiance, ne l'oublie pas Rhapsody.

- Tu crois que c'est une attaque de stand ?; Demanda le géant.

-  Oui. Apparemment nous sommes suivis depuis le début. »

L'Itari les fixa. Son regard devint sérieux.

« - "Une attaque de stand". Tu viens réellement de dire ça ? »

L'expression de Johnny B. se figea à cause de leur indiscrétion. Le gamin recoiffa ses cheveux cactus.
Il tendit sa main.

« -  Je me nomme Seek, Seek Itari. J'ai Dix-sept ans.

- Itari ? J'ai déjà entendu ce nom.; Murmura Rhapsody.

- Hé ! Je t'ai dit de te mêler de tes affaires !; Hurla Johnny B.

- Monsieur, calmez-vous. Je ne suis pas votre ennemi. En revanche, je sais qui ils sont.; Seek regardait de droite à gauche, la foule se faisait balayer par son regard.

- Tu le connais ? Demanda Rhapsody en voyant les yeux du jeune homme s'activer. »

Seek se mit en attitude d'attention, lui n'avait pas de stand, mais il en avait  connaissance. Sa mère était une puissante manieuse de stand, et il en avait entendu parlé par ses amis.

« - Je, "les" connais. ; Insista Seek.; On les appelle les Rap-touts. Ce sont trois frères, trois rats, trois vampires, et encore d'autres trucs pires.; Seek saisit sa sacoche verte à piques, semblant remuer des seringues.; montrez moi votre poignet, la montre va vous couper l'artère.

- Je le sais bien ! Mais qu'est-ce qui nous prouve que t'es pas un de
nos ennemis? »

L'Itari souffla.

« - Bien. Dans ce cas je vais vous laisser si vous y tenez tant que ça. »

Seek se courba en arrière. Son dos se cambra tellement qu'il sembla former une scoliose.
Du sang jaillit sur les personnes qui faisait la queue. La panique générale se fit alors. Seek tomba, raid au sol, son sac révélant une vingtaine de seringues. Avec le choc il cracha un peu de fluide rouge.
Son appareil photo, qu'il portait pourtant autour du cou, sortait à la fois de sa blessure, comme la montre de Johnny.
Oui, on pouvait clairement voir l'objectif sortir du bas de son dos. En entendant que l'appareil semblait se désagréger, il hurla.

« - Non, ma pellicule ! Merde ! »

Le jeune homme se releva malgré son hémorragie mécanique. Il serra les dents en regardant Johnny B. et Rhapsody.

« - Vous savez quoi ? J'en fais mon
combat ! »


La Reine PécheresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant