2 | Un simple pari ?

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Hermione se leva d'excellente humeur le lendemain matin ; elle avait hâte de commencer les cours. Elle connaissait les rumeurs qui l'avaient toujours entourées ; à savoir qu'elle était une miss-je-sais-tout, ou encore un rat de bibliothèque, mais elle se fichait bien de savoir ce qu'on pouvait dire ou penser d'elle.

Mais curieusement, alors qu'elle avait toujours été habituée à subir les moqueries des autres élèves, cette année semblait différente des autres... certains des élèves qu'elle croisait dans les couloirs lui disaient bonjour avec une sorte de déférence, et les autres la regardaient passer en chuchotant sur son passage. Lorsqu'elle en avait parlé avec Neville, celui-ci lui avait rétorqué que c'était logique, étant donné ses actions pendant la guerre. Malgré le fait que peu de gens sachent réellement quelle était la fameuse tâche que Dumbledore leur avait confié à Harry, Ron et elle, tous semblaient toutefois savoir qu'elle avait joué un rôle clé dans la chute du célèbre Mage Noir ; et leur infraction au Ministère, ou encore leur évasion de Gringotts à dos de dragon pesaient également lourd dans ce respect dont faisaient à présent preuve les élèves envers elle.

Elle se dépêcha de descendre dans la Grande Salle pour remettre les emplois du temps aux préfets pour qu'ils puisse s'atteler à la distribution. À peine fut-elle entrée dans la pièce qu'elle repéra la chevelure blonde de Malfoy ; celui-ci était déjà installé, une assiette devant lui, en compagnie de Zabini et Nott. Elle se dirigea vers eux d'un pas décidé, la tête haute et remarqua que Zabini avait donné un coup de coude à Nott, qui était installé à côté de lui, en la voyant arriver.

- Eh bien que voyons-nous là, lui dit le grand brun avec un sourire sarcastique, une Gryffondor oserait-elle se mêler à ces manants de Serpentards ?

Hermione ne prêta même pas attention à lui. Elle fit mine de ne pas l'avoir entendu et parla à la personne qu'elle était venue voir :

- Tiens, lui dit-elle d'une manière hautaine, voici les emplois du temps à distribuer.

- Je ne peux pas le faire seul Granger, il y en a trop, lui dit-il après avoir vu la grosse pile de parchemins qu'elle avait déposé sur la table.

- À quoi penses-tu que te sert ton homologue féminin Malfoy, dit-elle sur un air exaspéré, mis à part à t'aider ?

- Oui, eh bien Pansy n'est pas encore arrivée.

- Parkinson et toi devez fonctionner en binôme, ce n'est pas mon problème si elle n'arrive pas à l'heure... lui dit-t-elle en tournant les talons. Ah oui, j'oubliais, ajouta-t-elle en tournant un regard dédaigneux vers lui, la semaine prochaine, vous prendrez en charge la surveillance du local de devoirs chaque soir entre 19 et 21h00.

Elle partit ensuite rejoindre les préfets de Gryffondor pour leur donner également les parchemins.

- Non mais pour qui elle se prend celle-là ! s'exclama-t-il.

- Pour ta supérieur... lui répondit Nott sur un ton nonchalant.

- Pardon ?!

- Bah oui, lui dit-il en haussant les épaules, elle est Préfète-en-Chef, donc techniquement, elle est bien ta supérieur.

Zabini se mit à rire franchement :

- Mais merde ! En fait, tu n'avais même pas pensé à ça hein ?! demanda-t-il à Malfoy.

- Ta gueule Blaise. Putain, vous faites chier tous les deux !

- Oh, arrête de râler, tu vas pouvoir la côtoyer d'un peu plus près... si tu vois ce que je veux dire, ajouta-t-il en haussant plusieurs fois les sourcils.

Cœur briséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant